Vie interne du PS

[Relique]

Brun faisait partie des responsables locaux de l'éphémère campagne d'Arnaud Montebourg en 2022.

[stephed]

L'université d'été à Blois s'annonce animée...
https://www.lesechos.fr/politique-socie ... on-2115499

Si j'avais mauvais esprit, je dirais quelle revanche pour le PS: au moins l'organisation de cette université cette année ne passera pas inaperçue.

C'est toute la problématique avec le PS (mais LR aussi)! son retour en grâce médiatique et politique du fait des 14% de Gluskmann et du doublement de son nombre de députés fait que tout d'un coup les observateurs, politiques, médias etc..doivent parler de gens dont on ignorait l'existence jusqu'au 7 juillet.
Parce qu'il faut être honnête: personne ne sait vraiment quel est le profil d'un élu, militant, cadre, personnalité etc qui à sa carte du PS en 2024 et c'est là l'inconnue pour tout le monde.

Et comme pour LR, se pose pour Emmanuel Macron la question de devoir désormais aller parler avec des gens dont vous avez détruit le parti, la carrière pour certains et pourri la vie depuis 2017....

regardez la situation de ce "pauvre" Olivier Faure et son sort depuis des années
Et ne parlons pas de François Hollande...

[Freddy]

L'université d'été à Blois s'annonce animée...
https://www.lesechos.fr/politique-socie ... on-2115499

Si j'avais mauvais esprit, je dirais quelle revanche pour le PS: au moins l'organisation de cette université cette année ne passera pas inaperçue.

C'est toute la problématique avec le PS (mais LR aussi)! son retour en grâce médiatique et politique du fait des 14% de Gluskmann et du doublement de son nombre de députés fait que tout d'un coup les observateurs, politiques, médias etc..doivent parler de gens dont on ignorait l'existence jusqu'au 7 juillet.
Parce qu'il faut être honnête: personne ne sait vraiment quel est le profil d'un élu, militant, cadre, personnalité etc qui à sa carte du PS en 2024 et c'est là l'inconnue pour tout le monde.

Et comme pour LR, se pose pour Emmanuel Macron la question de devoir désormais aller parler avec des gens dont vous avez détruit le parti, la carrière pour certains et pourri la vie depuis 2017....

regardez la situation de ce "pauvre" Olivier Faure et son sort depuis des années
Et ne parlons pas de François Hollande...

En étant un peu cynique, on pourrait dire que c'est la revanche du "monde d'avant" tant décrié par Macron en 2017.
La situation de blocage actuelle montre que le "en même temps" ne va pas de soi dans un pays où la division gauche/droite est encore assez marquée, du moins au niveau national (encore que je ne sois pas sûr qu'il y ait énormément de collectivités hors petites communes où droite et gauche travaillent en commun)... Le front républicain des législatives a été une exception, mais on voit bien que le naturel des postures politiques est vite revenu au galop.

Pour en revenir au PS, même s'il est "toujours vivant, toujours debout", c'est vrai qu'il n'est plus que l'ombre de lui-même depuis plusieurs années. Il faut dire que la présidence Hollande lui a bien fait mal (même si Macron a achevé le travail et que Mélenchon en a bien profité pour attirer vers LFI des déçus du Hollandisme), et je pense que le "traumatisme" de cette période est encore présent chez la plupart des socialistes, d'où cette difficulté à trouver et assumer une ligne directrice claire.
C'est un peu une situation similaire à celle de LR, mais je suis plus optimiste sur la survie du PS que celle de LR. Le parti de droite doit faire face à une concurrence sur ses deux côtés : les ciottistes et le RN à sa droite, et Horizons et la Macronie à sa gauche. Clairement, comment le "ni-ni" de Wauquiez pourrait-il tenir sur la durée sans aucune alliance ?
Le PS n'a que son front gauche à gérer pour moment (ce qui est déjà un gros boulot en soi, avec un allié comme LFI..), mais n'a pas de concurrent sur une ligne sociale-démocrate, la macronie ayant dérivé au fil du temps vers la droite, avec des "macronistes de gauche" (bel oxymore diraient les mauvais esprits...) quasiment inaudibles. Peut-être éventuellement une concurrence d'électorat avec les Écolos dans les grandes villes, mais je ne crois pas que les Écolos se revendiquent "soc-dem" de toute façon.
Peut-être le parti a-t-il une carte à jouer de ce côté-là, d'autant plus que son regain de popularité actuel, il le doit en grande partie à la "réussite" de son alliance avec Raphaël Glucksmann aux européennes, qui est très loin de la ligne Mélenchon-compatible de Faure... Reste à observer la stratégie de Glucksmann dans les semaines à venir, et le positionnement des députés PS à l'Assemblée Nationale (je ne crois pas trop à la possibilité d'une fuite vers un éventuel groupe "social-démocrate". D'après Politico, ils sont globalement plutôt en accord avec la stratégie actuelle de Faure sur les négociations gouvernementales).
Affaire à suivre...

[stephed]

Quelqu'un saurait dire combien de députés sont sur la ligne d'Olivier Faure. Bref, qui est qui parmi les 66 députés du PS ?

[pba]

Annoncer, comme O.Faure vient de le faire à Blois que le PS était prêt à une candidature unique à gauche pour 2027 , était ce opportun et/ou prématuré ??


O.Faure ne devrait pas oublier :
-que ses oppositions qui ont eu 50% au dernier congrès peuvent ne retenir la proposition, sans s'embarasser des "pseudo-conditions "émises en contre-parties

-que JL Mélenchon semble bien avoir préempter cette place et que les circonvolutions du 1er secrétaire ne le dérangeront pas ..
-qu'un mode de désignation démocratique est tout sauf assuré, il n'y a qu'à voir le refus obstiné de LFI sur le vote des députés quant à la proposition du 1er PM

-qu'il n'est pas certain que dans le groupe des 4 partis de la NFP, la balance soit favorable au PS ....
-qu'une candidature unique chapeautée par LFI serait sans doute utile pour se qualifier au 2ème tour, mais pas du tout sûr pour la gagne

[Freddy]

Annoncer, comme O.Faure vient de le faire à Blois que le PS était prêt à une candidature unique à gauche pour 2027 , était ce opportun et/ou prématuré ??


O.Faure ne devrait pas oublier :
-que ses oppositions qui ont eu 50% au dernier congrès peuvent ne retenir la proposition, sans s'embarasser des "pseudo-conditions "émises en contre-parties

-que JL Mélenchon semble bien avoir préempter cette place et que les circonvolutions du 1er secrétaire ne le dérangeront pas ..
-qu'un mode de désignation démocratique est tout sauf assuré, il n'y a qu'à voir le refus obstiné de LFI sur le vote des députés quant à la proposition du 1er PM

-qu'il n'est pas certain que dans le groupe des 4 partis de la NFP, la balance soit favorable au PS ....
-qu'une candidature unique chapeautée par LFI serait sans doute utile pour se qualifier au 2ème tour, mais pas du tout sûr pour la gagne

Je dirais qu'Olivier Faure est simplement dans l'air du temps, tant l'élection présidentielle est devenue l'Alpha et l'Omega de la vie politique française (peut-être était-ce le cas avant, mais j'ai l'impression que depuis la mise en place du quinquennat, son importance s'est amplifiée).
Après, est-ce que c'est opportun ? Je dirais que non, pour toutes les raisons que vous avez citées, et parce que sa priorité pour le PS devrait être de chercher des alliés au-delà du NFP pour former une coalition gouvernementale et essayer de mettre en application au moins une partie du programme de la gauche. C'est maintenant que le pays a besoin d'un gouvernement, pas dans 3 ans...

[Oskial]

Je partage l'idée que l'appel à la candidature unique à gauche d'Olivier Faure soit "dans l'aire du temps", non parce qu'il répondrait à un effet de mode mais parce qu'il pense que ces législatives ont réinitialisé le clivage gauche-droite (ce qui ne se vérifie pas dans la composition de l'assemblée mais est plus prégnant dans les débats de fond sur les politiques à mettre en oeuvre). Ce postulat fédère sa majorité interne comme en témoigne les réactions de la salle des universités d'été à Blois à l'intervention, par exemple, de Clémentine Autain.

Mais elle crispe d'autant plus son opposition interne qui n'est pas si homogène que cela : les tenants d'une ligne "responsable" incarnant une social-démocratie en centralité de la vie politique (et donc très macron-compatible depuis 2017 en réalité) côtoient les "nostalgiques" d'un parti dominateur à gauche sans forcément renier les marqueurs sociaux et économiques du courant socialiste français et qui nourrissent des ambitions plus personnelles, y compris pour 2027 (Carole Delga ?).

Je crois que le parti pris de Faure est de fracturer cette opposition (il y est déjà arrivé à plusieurs reprises depuis son élection et notamment dans l'accord NFP), en souscrivant à l'idée d'une primaire ouverte (dont les delguistes pensent qu'ils pourraient la gagner et que les insoumis rejettent d'emblée pour les mêmes raisons - à tort à mon avis) et en assumant le départ du reste de ceux que LFI appelle les "socio-libéraux" dont la plupart sont déjà en dehors du parti.

S'il n'y avait pas d'ambitions présidentielles personnelles, je pense que cette stratégie serait vouée à l'échec. Mais l'échec d'Anne Hidalgo est dans toutes les têtes et certains des proches de Delga et Mayer-Rossignol concèdent qu'il n'y a pas d'espace suffisant pour la gagne entre Mélenchon et Edouard Philippe et qu'il fait donc réussir à écarter l'une des deux candidatures...

[Sylfaen]

C'est une annonce qui intervient tôt, mais qui n'est pas sans fondement.

Il a choisit un temps fort pour effectuer cette annonce et le fait avant que des dissensions n'apparaissent profondément au sein du NFP.

En agissant ainsi il montre une volonté d'union de la gauche qui est normalement plutôt dans les éléments de langage de LFI, il se pose également en position de force après 2 élections réussies pour le PS (européennes et législatives) et surtout il coupe l'herbe sous le pied de Mélenchon qui va avoir du mal désormais à faire son grand retour en "sauveur de la gauche" (et on sait d'expérience qu'il peut annoncer sa candidature très tôt) sans passer pour celui qui provoque la division de celle ci.

Il met également sa propre opposition interne au pied du mur, les militants n'étant certainement pas prêt à retenter un Hidalgo return à la présidentielle. Soit ils suivent, soit ils partent, mais pour aller où ?

Par ailleurs si candidature unique de la gauche il y a en 2027, il vaut mieux commencer les négociations très tôt afin d'éviter que les électeurs ne se souviennent que de la longue mésentente pour trouver un candidat comme suite aux législatives.

Le problème va d'ailleurs être celui ci, qui pour incarner la gauche en 2027 ?

Je doute que Lucie Castet soit forcément la réponse évidente car PM et candidate en campagne ne demande pas les même capacités, ni le même charisme.

En tout cas spoiler Ségolène Royal indiquera qu'elle est prête à incarner ce role de candidate de la gauche unie.

[stephed]

Quelqu'un saurait dire combien de députés sont sur la ligne d'Olivier Faure. Bref, qui est qui parmi les 66 députés du PS ?

C'est la problématique car, comme dit plus haut, tout le monde ignore qui ils sont. Et la difficulté en plus pour Emmanuel Macron, les observateurs, LFI etc...c'est qu'en plus, dans une vie politique qui a de la mémoire, il faut désormais aller parler à des gens qui, sous réserve qu'ils étaient au PS et élus en 2016-2017, que vous avez "moqué" "injurié" etc

[stephed]

Proche de Benoit Hamon, il avait quitté le PS avec perte et fracas en 2018 mais le maire de Saint-Médard en Jalles (32500 habs, Gironde) Stéphane Deylpeyrat-Vincent a visiblement ré adhéré au PS.
En tout cas, le PS de Gironde le revendique comme l'un de ses maires en exercice

https://www.francebleu.fr/infos/politiq ... 1516996810

https://ps33.fr/instances/