de cevenol30 » Mar 16 Mai 2017 22:40
Cette histoire de "mouvements" est un peu plus complexe puisqu'il se peut que ceux-là et d'autres comme celui de Montebourg soient une manière d'organiser un "courant" comme on disait mais en s'adressant et permettant l'adhésion à tous les citoyens et pas seulement aux membres du PS ou d'autres partis.
En effet, supposons un citoyen désirant soutenir les idées de B. Hamon ou d'A. Hidalgo (il doit bien s'en trouver). S'il adhère au PS, ça risque fort de mal se passer si la section n'est pas sur ces idées: refus de prendre l'adhésion (ça arrive même à des adhérents "anciens" ayant déménagé), marginalité de fait du nouvel adhérent au milieu de cadres et d'élus ne partageant pas ses idées... cela peut toutefois changer au congrès suivant (au moins 6 mois après, sinon pas de droit de vote), surtout si le nouveau n'est pas si isolé.
Adhérer d'abord à un mouvement correspondant vraiment à ce qu'il veut suivre est plus logique. Quitte ensuite à faire une entrée un peu groupée au PS en vue du congrès suivant, objectif que les leaders nationaux encore membres du PS ne perdent pas de vue, d'autant que les départs notamment vers le camp macronien libèrent de la place dans le parti historique, au probable bénéfice des ailes centrales et gauches.
Ces mouvements peuvent ensuite devenir de fait des partis, surtout s'ils restent chroniquement minoritaires au niveau des partis historiques de départ. Je pense à Utopia, lancé comme tendance "transparti" du PS puis des Verts et, par la suite, du PG et ayant maintenant formé un mouvement citoyen en-dehors des partis où il a pris racine.
Moins radicalement, ces mouvements plus ou moins formels peuvent commencer de ci, de là , à donner des consignes de vote et des soutiens à des candidats y compris à l'opposé du parti de rattachement officiel. Montebourg prévoit ainsi que son mouvement pourra donner une investiture à des candidats. Et j'ai déjà vu un compte Twitter de campagne de Hamon, maintenu, mettre un mot sympa à un candidat PCF.