Vie de Génération.s

[cevenol30]

Pierre Cohen confirme son engagement auprès de Hamon en codirigeant le pôle Démocratie et en étant toujours membre de la coordination politique (inchangée semble-t-il). Il semble se préparer à un départ en douceur du PS, où il ne signe aucune motion et n'est candidat à rien (ce qui est le signe d'un départ prochain, quand la double appartenance entre le PS et Génération-s devenu un parti -il est question d'un congrès fondateur, ou d'une fondation formelle de parti en tous cas, en "juin-juillet 2018"- sera impossible)
https://france3-regions.blog.francetvin ... le-ps.html
(l'article inclut un organigramme des pôles du mouvement)

[Pullo]

Dans un article sur Slate, Gaël Brustier revient sur l'enjeu que seront les élections européennes pour Génération.s :

Les élections européennes se déroulent avec une participation relativement faible, de l’ordre de 40-42% depuis plusieurs scrutins, ainsi que le relève le site France Politique. La sociologie des urnes ne sera pas, ce jour-là, la même qu’au premier tour de la présidentielle.

En proportion: moins d’ouvriers, moins de jeunes, davantage de citadins, d’habitants des grandes métropoles. Le contexte des européennes va changer.

Une prime à la campagne nationale la plus dynamique joue, on l’a constaté à chaque élection européenne avec les percées de listes tantôt écologistes tantôt souverainistes. Hamonistes et socialistes vont enfin devoir se départager environ 2,3 millions d’électeurs, soit un peu moins de 5% des inscrits. Peu comme base de départ pour une présidentielle. Assez pour redéfinir le paysage de la gauche. PS et hamonistes vont devoir affronter deux fronts: l’un à gauche départageant La France Insoumise et Génération-s, l’autre à la droite du PS départageant ce dernier et LFI, mouvement qui pourrait pâtir du reflux de la participation.

Grandes manœuvres idéologiques et électorales
Dans les prochains mois, Génération-s devrait continuer à ancrer son identité politique, puisant à la fois dans le refus des inégalités et dans le souci écologique avec un dialogue possible avec EELV. Enfin, la labellisation Varoufakis donnera à ces européens «critiques» un atout décisif face à un PS dont le chef de file rêvé par certains serait Pierre Moscovici… Face au PS, les hamonistes disposent d’une mobilité et d’une s;tructuration (encore légère) nécessaires à une opération réussie aux élections européennes. Quant au PS, sa survie se joue désormais ville par ville, canton par canton, bourg par bourg aux élections locales. À suivre...

Source

[pierrep]

Visiblement le démarrage de " Génération-s " s'est fait avec l'appui indirect de financements du PS ...

http://www.lepoint.fr/politique/ps-gene ... 431_20.php

[cevenol30]

L'espoir de faire "un coup" est effectivement une motivation semble-t-il... Ceci dit, dans sa confrontation avec Mélenchon, Hamon part en ayant perdu la première manche bien qu'étant alors en alliance avec EELV.
Le regroupement avec Varoufakis est logique: il y avait peu de différences et A. Filipetti notamment a fait partie des deux mouvements.
On notera aussi le jeu complexe du maire de Naples, de Magistris, qui les reçoit après avoir reçu Mélenchon.

L'article du Point ressort de quelque chose de plus général et important: la scission PS-MJS. La majorité de la direction (et des adhérents derrière) du MJS étant hamoniste, elle préfère suivre Génération-s (ce qui est historique d'ailleurs dans l'histoire du PS ou de ses mouvements de jeunesse, c'est rare même si ce n'est pas complètement la première fois). Et effectivement, il est fort probable que des structures de la galaxie PS aient reçu des financements du PS comme en temps normal et que cela ait de fait servi à des frais correspondant au démarrage de Génération-s.

[PhB]

Visiblement le démarrage de " Génération-s " s'est fait avec l'appui indirect de financements du PS ...

http://www.lepoint.fr/politique/ps-gene ... 431_20.php

Ce n'est pas vraiment ce que j'ai lu dans l'article cité :
* Génération.s n'existait pas au moment de cette location de salle contestée
* le PS demande des comptes au MJS pour les 1000 € en question
* le MJS rétorque qu'il n'avait pas été financé par le PS depuis des années...

Même "le Point", qu'on peut difficilement soupçonner de sympathie exubérante pour le PS ou Génération.s, se garde bien de laisser entendre que le PS ait pu financer Génération.s, fût-ce indirectement.

Pour compléter le message de Cévenol30, il me paraît sain et souhaitable qu'une organisation politique ou son mouvement de jeunesse cherche à susciter des débats et conférences avec la participation de proches.

Alors certes, entre la désertion macroniste (réussie) et la scission hamoniste balbutiante, le PS peut se sentir perdu. Peut-être ceux qui y restent finiront-ils par comprendre qu'à force de se faire élire sur un programme de gauche et de mener une politique macronisante, malgré les cris d'alarme des Cassandre frondeurs, le PS a perdu toute crédibilité et ne suscite plus ni espoir ni envie.

[Eco92]

Génération.S se finance sans doute bien plus avec des cotisations d'élus obtenus grâce au PS que par cette "subvention" par ailleurs douteuse (le MJS local expliquant n'avoir aucun argent du PS local depuis des années et avoir loué sur ses propres fonds).

L'ardoise due à EELV est une autre paire de manche. En réalité elle est due par le PS (les frais engagés par le candidat Jadot, soit 200000 euros) mais visiblement rien n'a été signé, ce n'était pas légalement intégrales au compte de Hamon et ce dernier ayant quitté le PS, qui a autre chose à faire de son argent, a clairement dit qu'il ne paierai pas. Bon après quand je vois dans l'Obs le secrétaire national dire qu'il a fait confiance sans rien signer, lui qui négocie des accords électoraux depuis une décennie, j'ai du mal à y croire.

[Pullo]

En effet, les 200 000 euros dus à EELV sont bien plus à prendre au sérieux que cette histoire de soi-disant financement de Génération.s par le MJS. Mais je ne blâmerai pas Hamon, car sa victoire à la primaire ne lui a pas donné le contrôle de l'appareil du parti, et donc, les moyens de forcer le trésorier du PS de régler au plus tôt cette ardoise. Il faut plutôt voir la mesquinerie de certains cadres socialistes qui n'ont jamais respecté les écologistes et les considèrent comme quantité négligeable. Les 200 000 euros ne sont rien à côté de qu'on coûté les pertes d'élus aux élections intermédiaires. Je pense que la perte d'une mairie comme Limoges a dû coûté autant sinon plus en cotisations d'élus que l'ardoise due à EELV...

[Eco92]

La parte du ratachement de parlementaires en cours de mandat qui se sont rattachés au PS durant deux ans a fait perdre largement plus remarquez (Cavard, Lambert, De Rugy, Massoneau, Placé, Pompili, Archambault, etc. La somme représente 4 rattachements sur une année). Mais personnellement j'avoue que je trouve que sans accords signé, le PS aurait tort de se priver de ces sous et de cette humiliation.

[Eco92]

Aujourd'hui le CF d'EELV vote un texte tranchant la question de la double appartenance avec des mouvements politiques. Dans les faits, c'est très clair et déjà interdit par les statuts, mais ceux allant dans la direction de Génération.s ou, avant, participant à la FI, expliquait que ce n'étaient pas des partis et que donc ça ne s'applique pas.

Le Bureau éxécutif a proposé un texte autorisant la double appartenance durant le temps des assises (lancées par EELV de février à décembre afin de créer un regroupement de partenaires voire des fusions), qui a été rejeté. Le texte mis au vote appelle les concernés à soit quitter l'autre parti, soit à devenir coopérateur (statut autorisant la double appartenance mais pas la participation aux instances et votes internes). En cas de double refus le texte rappelle les statuts et appelle donc à une procédure de sanction voire d'exclusion. On saura ce soir ce qu'il en est.

[Eco92]

Les écologistes nous disaient Eco92 sont un peu dans le même souci (ainsi que les communistes par rapport aux insoumis), c'est sans doute inévitable mais un peu de clarification ne fera pas de mal au débat politique.

Le texte a été adopté par 69% des votants (et 76% des exprimés) soit une large majorité puisqu'il fallait 60% au texte pour passer.

Reste à voir la suite, les directement concernés ont expliqué qu'ils refuseraient et de quitter la direction de Génération.s et de devenir coopérateur. Ils sont à ce jours suspendus de toute fonction interne en attendant donc soit qu'ils changent d'avis, soit que les CPR prononcent leurs expulsions.

Personellement je trouve dingue qu'il ai fallu en passer par un vote et tout le touintouin, l'argument (malhonnête) étant "ce n'est pas un parti, c'est un mouvement, il n'y a pas de double appartenance". Le texte voté clarifie cela puisqu'il parle de "toute structure pouvant présenter des candidatures potentiellement concurrentes".

Il y a, je crois, trois élus actuels dans les instances de Génération.s, tous d'Ile-de-France, c'est surtout eux que l'on entendra : Yves Contassot (conseiller de Paris), Claire Monod (conseillère régionale) et Pierre Serne (conseiller régional). Les deux derniers siègent déjà dans un groupe commun avec génération.s, ça ne changera pas de ce point de vue.