le Conseil National de la Résistance était pour l'essentiel l'alliance historique entre gaullistes et communistes, dont De Gaulle avait dit qu'ils étaient les deux seules forces politiques pendant la guerre avec le gouvernement de Vichy.
En toute logique, la reconstitution d'un nouveau CNR ne pourrait se faire que par l'alliance, contre un ennemi commun, des deux pôles "nonistes" de 2005 : la gauche de la gauche (radicale et républicaine) et ce qui reste du gaullisme.
Asselineau est aujourd'hui sr une ligne proche de celle de Dupont-Aignan, dont le programme économique et social (primauté du national sur le supranational imposé, du politique sur l'économique, contrôle de la finance, renationalisation de l'énergie, des transports, des autoroutes, de la poste, d'une partie des banques) les situe très loin à la gauche d'un PS néolibéral (ah, les vœux de F. Hollande...), eurobéat et atlantiste, devenu pour reprendre l'expression de Frédéric Lordon une simple "droite complexée".
Rien d'étonnant donc à ce type de tentative (tentative parce que je ne suis pas certain que ça aille très loin), destinée semble-t-il à empêcher que l'héritage du non de 2005 soit accaparé par le FN, justement parce qu'il lui est abandonné par une partie de la gauche radicale.
Sur ce dernier sujet, on appréciera la pertinence de l'analyse d'Aurélien Bernier (ancien membre d'Attac et soutien du Front de Gauche en 2012) dans son dernier livre (que je n'ai pas encore terminé d'ailleurs) "La gauche radicale et ses tabous".
Il y explique de façon prémonitoire à court terme pourquoi (internationalisme de pacotille de l'extrême gauche, reniement du PCF époque Robert Hue, culture sociale-démocrate des dirigeants du PG, etc) l'abandon du combat contre l'Europe libérale à un FN, pourtant jadis très européiste et ultralibéral, va permettre à ce dernier de faire entre deux fois et deux fois et demi plus de voix aux prochaines Européennes que le FdG (là le pronostic est de moi)
Et encore ne parle-t-on que du fond idéologique, pas des querelles de personnes pour le leadership entre Mélenchon et Laurent ou de l'attitude parfois hystérique et suicidaire de certains cadres du PG, illustrés par le clash aux assises du PGE.
Pendant que JLM vient bassiner les représentants (atterrés) de Syriza, die Linke ou d'Izquierda Unida avec les élections municipales françaises ( d'autant que certains partis membres ou associés du PGE dirigent parfois eux aussi chez eux des collectivités territoriales avec les partis socio-démocrates), la Commission Européenne, avec la complicité des gouvernements en place dont le nôtre, nous prépare ça :
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/11/WALLACH/49803c'est-à -dire l'abandon de toute façade pseudo-démocratique pour l'instauration de la ploutocratie assumée.
Après ça, l'aboutissement logique devrait la suppression des élections, devenues parfaitement inutiles, dans tous les pays européens.
Sauf peut-être les élections purement locales (ah tiens, finalement, Jean-Luc a peut -être raison de se focaliser là -dessus...)
Politiquemania disparaîtrait avec, ce serait bien dommage...