Zimmer a écrit:Une sélection d'articles peut-être intéressants, certes, mais tous à charge et émanant de journaux ou de sites internet pas vraiment connus pour être pro UMP... Il doit, j'en suis sûr, y en avoir d'autres pour équilibrer un peu les choses.
Certes, les blogueurs, journaux et sites en question ne sont pas sarkophiles. Mais l'état des lieux qu'ils dressent est-il vraiment caricatural et mensonger ? Ils n'ont pas inventé les déclarations d'amour des Copé, Le Maire et autres NKM à Sarkozy, qui témoignent d'une conception très spéciale du parti politique, même pour la droite. On espérait en 2002 l'équivalent du PP espagnol (ce n'était pas un hasard si Aznar était là lors du congrès fondateur), rassemblant toutes les tendances de la droite du centre droite à l'extrême droite. On se retrouve en 2012 avec un rassemblement de fanboys/groupies/idolâtres (rayer la mention inutile)
Zimmer a écrit:Pullo a écrit:L'UMP a subi une défaite moins lourde que le RPR et l'UDF à la présidentielle et aux législatives de mai-juin 1981, et pourtant, elle semble être dans une impasse morale, intellectuelle et stratégique sans précédent...
Très objectivement, je ne pense pas que la situation soit si catastrophique que ça pour l'UMP.
Effectivement, sa défaite est un peu moins lourde que celle du RPR et de l'UDF en 1981, partis qui étaient malgré tout revenus au pouvoir moins de cinq ans plus tard. D'autre part, l'UMP dispose toujours d'un socle idéologique assez solide et unificateur, à savoir un libéralisme désormais clairement assumé et le "sarkozysme" aura, en cela, beaucoup oeuvré pour une évolution de la droite française en ce sens. Enfin, contrairement à ce que beaucoup d'entre nous pensions ici, je ne crois désormais plus à son éclatement d'ici à 2017, ne serait-ce parce que ce parti reste une puissante machine électorale et ne manque pas de présidentiables pour cette échéance : Sarkozy (je suis de ceux qui croient en son retour), Fillon, Juppé...
J'ai longtemps pensé que l'UMP pouvait éclater, mais je reconnais que, pour l'instant, le danger est écarté.
En ce qui concerne Sarkozy, Fillon et Juppé, je renvoie aux commentaires de vudeloin. Il ne faut pas sous-estimer le désir, y compris à droite, de voir émerger de nouvelles têtes, surtout quand les vieilles ont 35 ans de politique professionnelle derrière elles et un bilan présidentiel ou primo-ministériel plus que discutable.
Quant à la question du socle idéologique, elle ne sera vraiment tranchée que quand les cadres de l'UMP auront clarifié leurs rapports avec le FN : est-il dans la République (Sarkozy dit oui, Bachelot dit non) ou pas ? Est-il un partenaire légitime dans un gouvernement ou une collectivité locale de droite ou pas ?
Zimmer a écrit:Si on veut prendre un peu de recul, on peut aussi se poser la question suivante : quelle était la situation au sein du PS à la fin du mois d'août 2007 ?
Le triomphe du PS aux municipales du printemps 2008 a été suivi du désastreux congrès de Reims à l'automne de la même année, puis de l'échec aux européennes de juin 2009. Il ne faut jamais sous-estimer la capacité d'auto-destruction de l'opposition, surtout quand les ambitions et inimitiés personnelles sont fortes. L'opposition n'est pas toujours une cure...