Le décalage avec les préférences des adhérents risque d'être important, même si Fillon se dit convaincu de l'emporter, conforté par des sondages qui le donnent largement vainqueur face à Jean-François Copé (62 % contre 21 % chez les sympathisants UMP selon Ifop-Le Figaro).
Après son "je ne pense pas perdre" lâché la semaine dernière, il juge, devant des journalistes, qu'il n'y a pas de "différence fondamentale entre un sympathisant et un militant". "La proportion peut varier, mais le vote ne peut pas être inversé" par rapport aux sondages, prédit-il.
Le congrès, "c'est une primaire à nous avant l'heure, qui donnera une vraie légitimité" au vainqueur, lâche même François Fillon, d'ordinaire si taiseux. (source)
En attaquant les autres candidats déclarés, visant notamment NKM et Bruno Le Maire en déclarant "Je n'accepte pas l'idée qu'il y a, d'un côté, le combat des chefs et, de l'autre, des candidats qui ont des idées.", je pense qu'il se tire une balle dans le pied. En effet, il tranche avec son image plutôt consensuelle à droite qui le voyait beaucoup plus applaudi pendant la campagne présidentielle que Copé.
Ce dernier s'est d'ailleurs dit surpris des propos de Fillon, selon lequel l'élection du président de l'UMP à l'automne constituerait "une primaire avant l'heure" (source).
Si la présidentielle avait lieu dans un an, l'impact des sondages sur les militants serait plus grand (ex de 2006 pour le PS), mais là , je ne pense pas que leur influence sera déterminante. Fillon est le seul à présenter ce scrutin interne comme