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Il y a un point particulier qui mérite d'être remarqué: le fait que les postes de président, de vice-président et de secrétaire général seront élus, non pas dans des scrutins distincts ou sur des bulletins distincts, mais ensemble, sur un même bulletin, comme c'est expliqué quelque part dans cet article.
http://www.leparisien.fr/politique/le-n ... 077464.php
Méthode particulière qui aura plusieurs conséquences:
-le vainqueur aura l'assurance de verrouiller l'UMP après sa victoire. Dans le cas d'une lutte du parti de Fillon contre celui de Copé pour la présidence de l'UMP, ce sera un camp qui raflera tout et l'autre rien. Ce sera à proprement parler génial pour l'ambiance au sein du parti. Il ne pourra pas y avoir de "rafistolage" post-élection, le camp vaincu obtenant malgré tout une place de choix dans le combat de la droite vers la victoire.
Je ne crois bien sûr pas que Fillon accepterait par exemple d'être secrétaire général d'un Copé vainqueur et président du parti; mais la présence d'un de ses fidèles dévoués, nommés en "lot de consolation" pour le camp fillonniste (dans l'hypothèse où Copé gagne, par exemple, dans l'autre sens si c'est Fillon) aurait garanti un semblant d'unité, ce qui dans ces conditions ne peut plus être le cas.
La lutte armée Copé/Fillon est beaucoup évoquée, mais ce type de scrutin (tout le monde élu en même temps) aurait pour un certain nombre d'esprits logiques tendance à faire penser le contraire: la mise en place d'une sorte de panachage qui satisferait tout le monde, avec élection d'une liste "unique" et officielle avec 99% des voix, pour montrer l' "unité et la responsabilité du parti".
Mais dans ce cas (peu plausible), que faire? On ne peut pas mettre l'un des deux lutteurs à la présidence sans mécontenter l'autre; il faudrait chacun par exemple leur confier les deux tâches subalternes (vice-président et premier secrétaire), chacun s'estimant heureux que l'autre n'ait pas atteint son but, le poste de président étant confié à un "arbitre" (allez, puisque tout le monde l'attend, je vais dire Juppé, qui n'en serait pas mécontent, et pis qui a peu ou prou promis que s'il était président il n'irait pas en 2017...) Ce magnifique ticket à trois serait plébiscité dans l'enthousiasme et les ballons bleus, tous les trois se succédant à la tribune entre deux Marseillaise pour clamer la profonde unité de la droite et dénoncer l'irresponsabilité du camp adverse, laissant la querelle pour 2016.
Solution idéale, qui n'est en rien originale, puisqu'on retrouve dans le fond ce que propose Juppé. Son seul problème est qu'elle ne prépare en rien la relève et les dauphins pour plus tard: à front contre front, on verrait bien quelles sont les "jeunes" têtes qui sont les espoirs montants des candidats en lice.
