Le congrès d'octobre 2014 de l'UMP

[Caroline]

Merci d'avoir partagé ce sondage dont je n'avais pas connaissance. Je vais aller voir, par contre, la méthodologie et le nombre de personnes interrogées. Étant donné que seuls les militants UMP voteront et qu'il est très difficile de tester un échantillon correct aussi réduit, j'émets quelque doute. Tout ça me rappelle un peu les sondages faits auprès de sympathisants pendant la période Copé-Fillon, qui prédisaient tous une belle victoire au second. On a vu le résultat...

Les sondages portent sur les sympathisants, faute de mieux.
Les instituts ne disposent pas de fichiers des adhérents.

Le Journal Du Dimanche publie en ce jour un nouveau sondage relativement à l'élection de la présidence UMP, les sondés sont des sympathisants.

Nicolas Sarkozy : 68 % (- 7 %)
Bruno Lemaire : 18 % (+ 2%)
Hervé Mariton : 1 % (-1 %)

(13% des personnes interrogées ne formulent aucune préférence)

http://www.lejdd.fr/Politique/Presidenc ... nts-691900

[Jean-Philippe]

Comme le notent la plupart des observateurs politiques, le retour de Sarkozy n'est pas une franche réussite. Les affaires judiciaires se poursuivent, ses concurrents principaux à la primaire de 2016 ne se démontent pas, Juppé ayant réussi son émission sur France 2, jeudi dernier, dans Des paroles et des actes
Sarkozy a obtenu le soutien de Pécresse, qui toutefois garde sa liberté pour 2016. On peut penser qu'il s'agit d'une revanche pour elle, alors qu'ils ont été rivaux pour Bercy en 2010 ou 2011.

Source

[Corondar]

Comme le notent la plupart des observateurs politiques, le retour de Sarkozy n'est pas une franche réussite. Les affaires judiciaires se poursuivent, ses concurrents principaux à la primaire de 2016 ne se démontent pas, Juppé ayant réussi son émission sur France 2, jeudi dernier, dans Des paroles et des actes
Sarkozy a obtenu le soutien de Pécresse, qui toutefois garde sa liberté pour 2016. On peut penser qu'il s'agit d'une revanche pour elle, alors qu'ils ont été rivaux pour Bercy en 2010 ou 2011.

Source

En effet, même au sein du parti, je ne sens pas d'enthousiasme délirant suite au retour de Sarkozy. Je ne suis hélas pas certain que cela suffira à empêcher son élection à la tête du parti. On sent bien que les sarkozystes (les militants du moins, pas les cadres) commencent à réaliser le poids que pourraient avoir les affaires judiciaires si il venait à être élu (même si je suis aussi partagé face à cet argument : bien que problématique pour le parti, cette épée de Damoclès judiciaire ne devrait, à mon sens, pas être utilisée comme une arme contre Sarkozy, dont la présomption d'innocence est à ce jour toujours d'actualité).
Mais sur le fond, j'ai toujours dit que je considérais le ratio avantage/inconvénient d'une candidature de Sarkozy à la présidence de l'UMP comme une mauvaise opération pour lui.
Il a plus de coups à prendre qu'autre chose (finie la stratégie carte postale, l'éloignement qui peut entretenir la nostalgie chez certains). Il est désormais à peu près certain (enfin, pour moi en tout cas) que les primaires auront lieu en 2016 (Juppé et Fillon ont suffisamment œuvré de ce côté là, les dernières déclarations de Sarkozy souffrent peu d’ambiguïté), reste à savoir si elle seront ouvertes au centre ou non. La seule chose qui continue à motiver la candidature de Sarko à l'UMP est un réflexe du à la doxa chiraquienne (ce qui est drôle et savoureux quand on y pense) : contrôler le parti est une arme (ce qui reste vrai). Il se dit que contrôler cette arme est toujours mieux que de la voir entre les mains de quelqu'un d'autre. Ça me parait faible comme point positif face aux négatifs. Je pense qu'il aurait eu plus à gagner à se présenter en "homme libre" à la primaire de 2016, qui reste la mère des batailles. Il aurait du se concentrer sur cette étape là et ignorer le parti.

[GrandVoyageur]

Sans être "parti pris" pour qui que ce soit, je pense que l'avance de Nicolas Sarkozy sur ses concurrents va continuer de se réduire. Il sera évidemment élu, mais avec un score bien plus proche de 50 % que de 70-80 %.

L'assurance trop affichée qu'il laisse apparaître est risquée : il a tort de faire part de ses états d'âmes ou dire ouvertement ce qu'il pense des uns ou des autres ... les médias ne sont jamais loin lorsqu'il parle ... même en privé ...

Sa campagne donne une impression de déjà vu ... en 2004, en 2007, en 2012 ...

[SALVAT]

Du "déjà vu" également dans la forme et je remonterai plus loin dans le temps.
La manière de se déclarer tout d'abord : c'est moi et "garde à vous". Elle me rappelle la déclaration de candidature de CHABAN en 1974. Il entre au Comité Directeur de l'UD V° République, déclare sa candidature, ne laisse le champ à aucun débat puisqu'il sort aussitôt.
L'évolution post déclaration ensuite : des députés se sont démarqués dans le sillage de Jacques CHIRAC et, même si CHABAN gardait une très forte majorité des élus favorable à sa candidature, l'impression de division qui s'est alors dégagée .... a laissé dans l'opinion une idée de partage (qui, sur le plan arithmétique, était inexacte) aux dépends de l'ancien premier ministre.
Le résultat fut celui qu'on enregistra à l'époque.

Bien que mis en garde par de nombreuses personnalités, pour la plupart sincères, Nicolas SARKOZY s'est lancé dans l'aventure et'il a manqué son envol de façon évidente : face à lui d'autres, prudents ou discrets jusque-là, ont relevé la faiblesse et on sent bien qu'ils ne le lâcheront plus.
Par ailleurs, SARKOZY s'est trompé d'élection : que préconise-t-il comme "gouvernance" de l'UMP, puisqu'il est déjà à fond dans la campagne présidentielle qu'il a, pour ainsi dire "ouverte".....? Rien.
Il ne pourra pas cumuler le gouvernement de l'UMP qui requiert du temps, de la patience et du doigté et la campagne présidentielle qu'il ne peut plus interrompre sauf à souligner qu'il a déjà tout dit et n'a rien à ajouter.

Les campagnes de Bruno LEMAIRE et d'Hervé MARITON cadrent davantage avec l'objet de la consultation mais trop de militants lambda de l'UMP préféreront le bruit, les invectives et les grimaces et plaisanteries faciles énoncées, derrière un micro, à la tribune, qui sont "hors sujet".
Reste qu'après la marche au Capitole, ne se trouve pas trop éloignée la Roche Tarpéienne...

Le facteur temps (2014-2017), l'administration de l'UMP (ou de son succédané) avec tous les conflits de personnes et contentieux en tous genres inhérents à un parti politique qui l'accapareront, enfin les multiples affaires de justice qui, par amalgame, l'accablent dans l'opinion, quels que soient la réalité et le niveau de gravité de chacune, voilà bien une addition d'impedimenta qui l'éreinteront.

Objectivement, je ne lui vois aucune chance d'atteindre son but principal (2017).

Bertrand SALVAT

[Corondar]

Je souscris globalement à tous les commentaires de Salvat plus haut. Notamment sur le fait que Sarkozy se trompe d'élection.
Tout au plus, une petite précision. Je ne sais pas si les militants qui voteront pour lui le feront par attrait du "bruit", des "invectives" ou des "grimaces". Je pense qu'ils le feront surtout parce que Nicolas Sarkozy a marqué énormément de points auprès des militants en se présentant jadis comme de droite et sans complexe (ce qui, à l'époque, tranchait beaucoup avec les représentants politiques de droite des années précédentes, et a énormément fait plaisir aux militants), même si, de mon point de vue, une fois au pouvoir l'étiquette n'a guère correspondu au produit, notamment en économie.
De même, je suis toujours étonné par le fait que les militants votant Sarkozy mettent aussi en avant une volonté, certes sous-jacente, mais bien réelle, d'agacer les anti-sarkozystes (tout cela relève aussi d'une attitude psychologique contradictoire assez classique, qui me laisse personnellement pantois).

[SALVAT]

Cette "volonté" affichée peut effectivement agacer tant elle paraît "forcée".
Toi-même, dis avoir constaté qu'il y avait eu, à l'expérience, un écart entre ce qui avait été annoncé avec force et ce que fut la réalité du quinquennat.
Je vois dans cette façon de se comporter une forme de mépris à l'encontre des électeurs, qu'ils aient voté ou non pour lui.
Ce fut, pendant cinq ans, "la politique au balcon" et ça recommence : un célèbre film, construit sur des reportages d'actualité, semble copié pour les mises en scène actuelles dudit.
Bertrand SALVAT

[GrandVoyageur]

Je me lance dans un pronostic pour le 1er tour de l'élection du président de l'UMP :

- Nicolas Sarkozy : 65 %
- Bruno Le Maire : entre 25 et 30 %
- Hervé Mariton : entre 5 % et 10 %

=) Sarkozy peut encore descendre d'ici samedi soir ...

[Herimene]

Je pronostique après cette campagne assez désastreuse de la part de Nicolas Sarkozy :

-Nicolas Sarkozy 57%
-Bruno Le Maire 35%
-Hervé Mariton 8%

Si un vrai ténor de la droite et pas seulement Le Maire s'était lancé face à Sarkozy, il y aura eu sans doute la place pour le battre (ce qui paraissait incroyable il y a 2-3 mois tant le corps électoral de l'UMP a été profondément sarkozysé dans le passé proche).

[armi24]

Je vais me risquer à mon tour à un pronostic :
-Nicolas Sarkozy 59%
-Bruno Le Maire 34.5%
-Hervé Mariton 6.5%