ChristianC. a écrit:Je me demande, avec le recul, si la Gauche est toujours aussi fière d'avoir fait passer sa motion préalable de rejet la semaine dernière. [...]
Remarque adjacente que m'inspire une triste nouvelle apportée par une autre page de ce site : en annonçant qu'il refuserait de compter les voix des députés RN pour considérer si la loi est adoptée ou non, l'actuel président a pu s'inspirer du précédent de P. Mendès-France, qui en 1954 a refusé de compter les voix "Pour" du parti Communiste lors de son vote d'investiture à la Présidence du Conseil. Elus et medias d'extrême-droite qui hier soir stigmatisaient cette "discrimination" n'ont pas pensé à le rappeler.
Et dans les deux cas, la manœuvre a bien fonctionné : P. Mendès France a eu son investiture et E. Macron sa loi.
Sur la première chose à vrai dire si la loi était passée à l'AN il y aurait eu CMP obligatoire et donc sans doute un résultat similaire avec deux semaines de tribune haineuse à l'extrême droite en plus... La navette parlementaire fait qu'il y aurait eu CMP donc ça n'aurait rien changé.
Sur la jurisprudence Mendès France elle a justement été évoquée : "Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci.
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https://www.lemonde.fr/politique/articl ... 23448.htmlFrançois Bayrou, qui attend le 5 février le jugement de son procès pour détournement de fonds, donne à son « ami » Emmanuel Macron la clé qui pourrait, selon lui, offrir une issue à la crise qui fracture son camp : le président du MoDem propose de ne pas tenir compte des voix du RN. Si, à l’issue du scrutin, le compromis accouché dans la douleur en CMP était adopté grâce aux voix de l’extrême droite, le texte ne serait pas promulgué et le chef de l’Etat « saisira[it] éventuellement l’Assemblée nationale pour une deuxième délibération, sur le fondement de l’article 10 de la Constitution ».Un précédent existe, rappelle le leader centriste : en 1954, le député radical de l’Eure Pierre Mendès France avait récusé les voix des communistes pour son élection à la présidence du Conseil. Nous sommes à la fin de la guerre d’Indochine, Dien Bien Phu vient de tomber et le Parti communiste français (PCF) a pris fait et cause pour le Vietminh qui « combattait » la France."https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/12/20/loi-immigration-l-executif-affiche-sa-satisfaction-d-avoir-traverse-la-tempete-mais-n-eteint-pas-le-malaise-au-sein-de-la-majorite_6206814_823448.html
Il me semble que le pb central ici n'est pas tant que le RN vote le texte, mais que ses idées soient largement reprise, et ça Mendès-France ne le faisait pas...