Il faut voir qu'au PCF, c'est avant tout une question d'avancer doucement pour arriver à une décision acceptée par à peu près tout le monde.
Comme chez leurs partenaires d'Ensemble!, ils se sont dit: d'abord le programme, d'où la consultation populaire mentionnée plus haut.
Et ensuite le candidat, avec un vote, assez inévitable vu que les options d'une candidature interne et externe sont toutes les deux sur la table (et après le choix d'une de ces options, faut-il encore savoir "qui" - surtout en interne finalement).
En particulier, si la pré-candidature Chassaigne doit être abandonnée, il est indispensable que ce soit fait démocratiquement: sinon, c'est un argument "offert sur un plateau" pour qu'il continue.
Il y a aussi une question de timing: la primaire PS arrive assez tard alors que Mélenchon est déjà candidat depuis longtemps.
Et le soutien éventuel à un gagnant frondeur se serait surtout déployé après (avant, c'est participer à un vote dont Hollande peut sortir gagnant: il est possible de pousser les sympathisants PS à aller voter frondeur -d'autant qu'il ne faut pas beaucoup les pousser, il manque juste un point ou deux sondagièrement pour qu'Hollande soit donné perdant-, pour ceux du PCF c'est plus problématique).
Deuxième échéance tardive, la fin de la période des parrainages où il sera trop tard pour les partis n'ayant présenté ou soutenu personne et surtout pour ceux ayant lancé une candidature.
Le PCF veut évidemment éviter de se retrouver dans le premier cas.
Pour les seconds, dont probablement (pour rester près du sujet PCF) le MRC avec Faudot ainsi que le MdP de l'ancien candidat et président du PCF Robert Hue dont le candidat est Nadot, il ne restera plus qu'à se rallier à un candidat qualifié ou à bouder plus ou moins fort...
Mélenchon est en passe de devenir "le candidat (presque) unique de la gauche" que Filoche notamment appelle de ses voeux...
Quant à son attitude vis-à -vis du PCF c'était en gros "s'ils ne me soutiennent pas j'avance quand même, s'ils finissent par se décider à me soutenir tant mieux" (interview JDD mi-octobre:
http://www.lejdd.fr/Politique/Jean-Luc- ... ral-817324 ). Et de fait, le PCF s'est montré lent à décider (et Mélenchon, rapide à doubler).
Pour les législatives, c'est une raison pour le PCF de ne pas se décider trop tard, il faut décider les candidatures et commencer les campagnes pas trop tard; se rallier en dernier est une bonne manière de ne pas avoir les meilleures places (testé et vérifié aux régionales, dirais-je) même si les candidats bien placés et localement appréciés ont de bonnes chances de devenir les candidats uniques Insoumis-PCF.