La vie politique espagnole

[ploumploum]

Les premiers résultats en Galice confirment ceux des sondages.
Sur un peu plus de 13 % des bureaux, on a :

PP : 55,92 % (+10 pts) / 48 sièges (+7)
PSOE : 17,72 % (-2,9 pts) / 14 sièges (-4)
En Marea : 12,96 % / 9 sièges (= par rapport à AGE)
BNG : 7,80 % (-2,3 pts) / 4 sièges (-3 )

le taux de participation est à 63,9 %, soit 4 pts de plus qu'en 2012.

http://elpais.com/

Pas encore de résultats pour le Pays-Basque.

[ploumploum]

Cela a mis un peu de temps mais les premiers résultats sont désormais disponibles pour le Pays Basque. Sur 46 % des bureaux, on a :

Participation : 61,6 % (-4,6 pts par rapport à 2012)

PNV : 37,5 % (+2,9 pts) / 28 sièges (+1)
EH Bildu : 21,5 % (-3,5 pts)/ 17 sièges (-4)
Podemos : 14,7 % / 12 sièges (+12)
PSOE : 12,1% (-7 pts)/ 9 sièges (-7)
PP : 10 % (-1,8 pt)/ 9 sièges (-1)

UPyD : 0 sièges (-1)

Effondrement confirmé du PSOE qui obtiendrait son plus bas historique (le plus mauvais score datant des premières élections régionales de 1980 :14,2 % et 9 sièges)
Progression pour le PNV qui, pour l'instant, a besoin d'un allié pour dépasser l'éventuel bloc EH Bildu-Podemos
Pour le PP, c'est le plus résultat depuis 1990 (8,2 % / 6 sièges)

[ploumploum]

Galice :

Sur 75 % des bureaux :
Participation est à 63,8 %, soit 3,9 pts de plus qu'en 2012.

PP : 48,6 % (+ 2,6 pts) / 42 (+1 siège)
En Marea : 18,2 % / 14 sièges (+5 par rapport à AGE)
PSOE : 18,1 % (-2,1 pts) / 14 sièges (-4)
BNG : 8,3 % (-1,8 pt) / 6 sièges (-1 )
C's : 3,2 % / 0 siège

Suspens pour la seconde place. En Marea vient de passer devant le PSOE, rétrogradé en 3ème position; Une première depuis 2001.

Pays-Basque :

Sur 98 % des bureaux :
Participation : 62,2 % (-3,8 pts par rapport à 2012)

PNV : 37,6 % (+3 pts) / 29 sièges (+2)
EH Bildu : 21,3 % (-3,7 pts)/ 17 sièges (-4)
Podemos : 14,8 % / 11 sièges (+11)
PSOE : 12,0% (-7,1 pts)/ 9 sièges (-7)
PP : 10,2 % (-1,6 pt)/ 9 sièges (-1)
C's : 2 % / 0 siège
UPyD : 0 siège (-1)


Pour l'instant, le PNV dépasse à lui seul le bloc Bildu-Podemos

[ploumploum]

Galice :

Sur 92 % des bureaux :
Participation est à 63,8 %, soit 3,9 pts de plus qu'en 2012.

PP : 47,9 % (+ 2,3 pts) / 42 (+1 siège)
En Marea : 18,8 % / 14 sièges (+5 par rapport à AGE)
PSOE : 17,9 % (-2,7 pts) / 13 sièges (-5)
BNG : 8,4 % (-1,7 pt) / 6 sièges (-1)
C's : 3,2 % / 0 siège

En Marea sur le point de confirmer el Sorpasso, à savoir dépasser le PSOE


Pays-Basque :

Sur 99,8 % des bureaux :
Participation : 62,3 % (-3,7 pts par rapport à 2012)

PNV : 37,6 % (+3 pts) / 29 sièges (+2)
EH Bildu : 21,2 % (-3,8 pts)/ 17 sièges (-4)
Podemos : 14,8 % / 11 sièges (+11)
PSOE : 11,9 % (-7,2 pts)/ 9 sièges (-7)
PP : 10,2 % (-1,6 pt)/ 9 sièges (-1)
C's : 2 % / 0 siège
UPyD : 0 siège (-1)


le 29ème siège PNV ou 18ème siège Bildu se joue à pas grand chose en Biscaye (à 31 voix pour l'instant)

[ploumploum]

Pays-Basque :

Sur 100 % des bureaux :
Participation : 62,3 % (-3,7 pts par rapport à 2012)

PNV : 37,65 % (+3 pts) / 29 sièges (+2)
EH Bildu : 21,2 % (-3,8 pts)/ 17 sièges (-4)
Podemos : 14,8 % / 11 sièges (+11)
PSOE : 11,9 % (-7,2 pts)/ 9 sièges (-7)
PP : 10,2 % (-1,6 pt)/ 9 sièges (-1)
C's : 2 % / 0 siège
UPyD : 0 siège (-1)


A 80 voix près, le PNV obtient son 29ème siège dans la province de Biscaye, au détriment d'EH Bildu.
Les nationalistes basques, qui progressent par rapport à 2012, peuvent continuer à gouverner sans avoir besoin de faire un pacte d'investiture avec le PSOE ou le PP.

[ploumploum]

Résultats détaillés :

Galice :

Participation est à 63,8 %, soit 3,9 pts de plus qu'en 2012.

PP : 676 700 voix / 47,5 % (+ 1,9 pts) / 41 (=)
En Marea : 271 400 voix / 19,1 % / 14 sièges (+5 par rapport à AGE)
PSOE : 254 500 / 17,9 % (-2,7 pts) / 14 sièges (-4)
BNG : 119 000 voix / 8,4 % (-1,7 pt) / 6 sièges (-1)
C's : 48 100 voix / 3,4 % / 0 siège

En voix et par rapport à 2012 , le PP gagne 15 000 voix et En Marea fait 71 000 voix de mieux qu'AGE. Le PSOE perd 43 000 voix et la seconde place, une première depuis 2001. Le BNG perd 27 000 voix et résiste mieux que prévu. Gros échec pour C's, complètement étouffé par la machine PP.

Le PP, lui, consolide sa première place mais Feijoo n'a pas encore réussi à réitérer la performance de l'ère Fraga (3 majorités absolues en voix de suite : 1993-1997-2001)
En tout cas, l'éclatante victoire du PP renforce la côte de Alberto Núñez Feijoo. (Un autre galicien à la tête du Gvt ?)
A gauche, En Marea confirme les résultats observés en 2015 tandis que le PSOE réalise son plus mauvais résultat depuis près de 20 ans.



Pays-Basque :

Participation : 62,3 % (-3,7 pts par rapport à 2012)

PNV : 397 600 voix / 37,6 % (+3 pts) / 29 sièges (+2)
EH Bildu : 224 200 voix / 21,2 % (-3,8 pts)/ 17 sièges (-4)
Podemos : 156 700 voix / 14,8 % / 11 sièges (+11)
PSOE :126 100 voix / 11,9 % (-7,2 pts)/ 9 sièges (-7)
PP : 107 300 voix / 10,2 % (-1,6 pt)/ 9 sièges (-1)
C's : 21 300 voix / 2 % / 0 siège
UPyD : 0 siège (-1)

Par rapport à 2012:
PNV : + 12 900 voix
Bildu : - 54 000 voix
PSOE : - 86 000 voix
PP : - 23000 voix

PNV grand vainqueur.
Comme indiqué un peu plus haut, les socialistes se prennent une claque en perdant 40 % (!) des voix de 2012.
Le PP ne perd "que" 17 % des voix de 2012.

Les mauvais résultats du PSOE accentuent la crise interne : Sanchez est isolé face aux barons régionaux. Pour s'en sortir, Sanchez convoque un Congrès pour décembre et une primaire pour octobre et défie ses adversaires : " si quelqu'un a un meilleur projet, qu'il se déclare et défend son projet. S'il gagne, je serais le premier à le féliciter".

Notons au passage que l'un des plus virulents critiques de Sanchez, Emiliano Garcia-Page (président de la région Castille-la-Manche), est dans une situation plutôt précaire après la rupture du pacte d'investiture de 2015 par Podemos.
Rappelons en effet que le parlement de cette région est composé de 16 PP, 15 PSOE et 2 Podemos et qu'un accord PSOE-Podemos avait permis de remettre la gauche au pouvoir.
La formation de Pablo Iglesias estime aujourd'hui qu'E. Garcia-Page a dirigé "de façon unilatérale depuis plus d'un an", est plus occupé en "effets d'annonce qu'en actes" qu'il semble plus occupé par décapiter le PSOE que par les affaires régionales"

http://politica.elpais.com/politica/201 ... 66888.html

http://politica.elpais.com/politica/201 ... 87940.html

[Herimene]

Difficile de faire un vrai bilan de ces deux élections Régionales, le mot d'ordre étant plutôt la stabilité et le statu quo. Il n'y a pas de réels vainqueurs au niveau national mais par contre un grand perdant, le PSOE qui recule encore davantage et atteint son plus bas historique tant au Pays Basque qu'en Galice.

J'ai lu par exemple dans le Monde que le PP serait le grand gagnant de dimanche. Honnêtement, je ne vois guère comment on peut affirmer cela, même avec une grande mauvaise foi. Certes, le PP consolide sa majorité absolue en Galice et recule beaucoup moins que le PSOE (appelé PSE-EE localement) au Pays Basque... tout en finissant à la 5ème place avec à peine plus de 10% des suffrages, mais il n'y a aucune surprise positive là-dedans. La Galice est en effet le dernier grand bastion de la droite espagnole, quasi insubmersible, même si les Socialistes avaient réussi à prendre le pouvoir régionalement en 2005 et que l'an passé de très nombreuses municipalités PP ont été submergées par la montée des listes citoyennes soutenues notamment par Podemos et ses alliés nationalistes galiciens d'Anova-Fraternité nationaliste, le fait que le PP conserve un tel avantage peut apparaître sur le papier une grande victoire, mais en réalité c'est plutôt logique et ne signifie pas grand chose nationalement.

Cela étant dit, pour finir sur le PP, au Pays Basque malgré la baisse au niveau régional qui peut sembler relativement maîtrisée (comparée à celle des Socialistes en tout cas), le PP disparaît quasiment de la circulation dans plus de 80% des communes de Biscaye et du Gipuzkoa. Il ne doit son salut qu'à sa relative bonne tenue à Bilbao et surtout dans la Province sudiste d'Alava/Araba où il dépasse de justesse EH Bildu pour finir à la seconde place. C'est d'ailleurs cette performance locale qui lui permet de maintenir autant de députés que les Socialistes, le Parlement basque étant élu à la proportionnelle par Province et non au niveau régional, avec une représentation équivalente pour chaque Province alors que l'Alava est plus de trois fois moins peuplée que la Biscaye.

La performance des Socialistes, bien que davantage équilibrée géographiquement (ce qui les désavantage compte tenu du monde de scrutin) est cela dit très inquiétante. Ils sont dépassés dans la quasi totalité (sauf un) de leurs vieux bastions industriels de la banlieue de Bilbao et des vallées reliant Bilbao à Donostia/San Sebastian, généralement massivement par le PNV, assez souvent aussi par EH Bildu et/ou Podemos, ce qui est d'autant plus inquiétant pour eux. Cela est une nouveauté : encore en 2012 le PSE-EE bien qu'en net recul partout, arrivait à se maintenir honnêtement dans ses bastions pour mieux s'effondrer ailleurs.

Podemos, bien qu'obtenant des résultats bien décevants comparés aux dernières Municipales et dernières élections générales, surtout au Pays Basque, arrive à devancer avec ses alliés les Socialistes tant en Galice qu'au Pays Basque. En Galice, c'est néanmoins une réelle déception vu que le PP se maintient à un niveau extrêmement haut, contredisant ainsi les fortes baisses observées lors des dernières Municipales et élections générales. L'objectif d'En Marea, qui consistait à agglomérer à Podemos de nombreuses initiatives citoyennes et notamment nationalistes galiciennes de gauche, pour mieux dépasser le PSOE et essayer de faire tomber le PP de son piédestal, est ainsi loin d'être parfaitement rempli. Les Nationalistes galiciens indépendants constitués au sein du BNG se maintiennent d'ailleurs presque à leur niveau de 2012, ce qui est une bonne surprise pour eux, tant les sondages les annonçaient presque totalement marginalisés par En Marea. Au Pays Basque, score très décevant sur le papier pour Podemos comparé aux élections générales où il était arrivé à devancer le PNV (un sacré exploit) et même aux derniers sondages. Cela dit, relativisons cela car Podemos de par la débandade du PSOE et le recul du PP ainsi que l'échec total de Ciudadanos, s'affirme clairement comme la première force non-nationaliste de la Province. Et sur le long terme, le parti a les clés pour totalement marginaliser le PSE-EE à gauche et peut-être un jour espérer former une majorité alternative avec EH Bildu.

Concernant les forces nationalistes, là aussi c'est plutôt une surprise car en voix elles se maintiennent admirablement bien (la légère montée du PNV compense presque totalement la légère baisse d'EH Bildu), malgré la forte concurrence de Podemos pour EH Bildu. C'est un vrai soulagement de ce côté-là, car Podemos grignote au moins autant, et plutôt davantage les forces espagnolistes que la gauche abertzale, le PSE-EE en faisant tout particulièrement les frais. Le PNV, en progression par rapport au résultat de 2012 qui était déjà un très bon cru, n'est pas très loin de son plus haut historique et semble avoir séduit sur son programme d'autonomisme renforcé mais sans exacerbation des tensions avec Madrid. Aussi, Ciudadanos n'a pas bénéficié du moindre espace pour progresser, les Modérés semblant plutôt du côté des Nationalistes du PNV que des forces espagnolistes comme le PP par exemple.

La gauche abertzale, représentée par EH Bildu, peut-être notamment grâce à l'invalidation de son leader Arnaldo Otegi, limite la casse, et conserve nettement sa seconde place chèrement acquise en 2012. C'est tout de même un bon résultat pour eux malgré le léger recul, car le cru de 2012 était pour eux aussi vraiment exceptionnel, et compte tenu de la montée de Podemos qui les avaient très sérieusement bousculé aux dernières élections générales et promettait de les bousculer bien davantage dans les sondages que ce fut le cas finalement.

Bref, globalement on est proche du statu quo, à part pour les Socialistes, encore un peu plus fragilisés localement et au niveau national. L'espoir fou de Rajoy de fragiliser le PNV et le forcer à s'allier avec lui nationalement est désormais totalement caduc... et globalement l'on voit que les partis nationalistes régionaux ne s'en sortent pas si mal, malgré la montée de Podemos qui les a pas mal fragilisés ces derniers mois. Le seul perdant est comme je l'ai déjà dit, le POSE. Et pour le reste, pas de vrai gagnant nationalement, même si le PNV l'est clairement localement au Pays Basque et le PP limite la casse au global (avec toutefois un résultat vraiment pas fameux au Pays Basque).

[ploumploum]

Les mauvais résultats du PSOE accentuent la crise interne : Sanchez est isolé face aux barons régionaux. Pour s'en sortir, Sanchez convoque un Congrès pour décembre et une primaire pour octobre et défie ses adversaires : " si quelqu'un a un meilleur projet, qu'il se déclare et défend son projet. S'il gagne, je serais le premier à le féliciter".

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Difficile de faire un vrai bilan de ces deux élections Régionales, le mot d'ordre étant plutôt la stabilité et le statu quo. Il n'y a pas de réels vainqueurs au niveau national mais par contre un grand perdant, le PSOE qui recule encore davantage et atteint son plus bas historique tant au Pays Basque qu'en Galice.

J'ai lu par exemple dans le Monde que le PP serait le grand gagnant de dimanche. Honnêtement, je ne vois guère comment on peut affirmer cela, même avec une grande mauvaise foi. Certes, le PP consolide sa majorité absolue en Galice et recule beaucoup moins que le PSOE (appelé PSE-EE localement) au Pays Basque... tout en finissant à la 5ème place avec à peine plus de 10% des suffrages, mais il n'y a aucune surprise positive là-dedans. La Galice est en effet le dernier grand bastion de la droite espagnole, quasi insubmersible, même si les Socialistes avaient réussi à prendre le pouvoir régionalement en 2005 et que l'an passé de très nombreuses municipalités PP ont été submergées par la montée des listes citoyennes soutenues notamment par Podemos et ses alliés nationalistes galiciens d'Anova-Fraternité nationaliste, le fait que le PP conserve un tel avantage peut apparaître sur le papier une grande victoire, mais en réalité c'est plutôt logique et ne signifie pas grand chose nationalement.

Bah là sincèrement, vu la tournure que prend la crise interne au PSOE, le PP peut se frotter les mains.

La proposition de Sanchez a provoqué une levée de boucliers parmi les barons locaux mais le coup de grâce pour le jeune SG du parti est venu de Felipe Gonzalez (selon la légende, il aurait été socialiste...) expliquant que Pedro Sanchez lui aurait indiqué le PSOE allait s'abstenir lors du 2nd tour d'investiture de Rajoy.
http://politica.elpais.com/politica/201 ... 11590.html
Réponse de l'intéressé : "le Non à Rajoy a été approuvé en Comité Fédéral" et "je ne révèle pas les propos tenus en conversations privées"
Du coup, les barons ont manœuvré et la moitié de l'exécutif du parti a démissionné. En théorie, Pedro Sanchez se retrouve démis de ses fonctions. Mais il s'accroche. Sur certains points, cela rappelle le cas du Labour britannique. (déconnectés de la base, des barons hypocrites tiennent un double discours : "non au PP et non à un gouvernement alternatif /mais on ne propose pas de solutions)

http://politica.elpais.com/politica/201 ... 84577.html

http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... _3214.html

[cevenol30]

Quels coups de théâtre en effet! Pas si étonnant que les blocages issus de l'élection générale se répercutent sur le fonctionnement interne d'un parti. Le point de départ de la secousse est tout de même la question de l'abstention ou du vote non à Rajoy (alors que d'un point de vue PSOE "normal", la seconde option relèverait de l'évidence absolue, il me semble)
La démission de la moitié de l'exécutif fédéral renforce au contraire la nécessité d'un congrès, ne serait-ce que pour justement renouveler les instances.
Le numéro 2 du PSOE, Luena, très probablement aligné sur Sanchez, réaffirme que la légitimité repose sur les militants. Ce qui semble assez sain sur le fond, démocratiquement; c'est aussi une façon de les caresser dans le sens du poil en vue du congrès...

En tous cas, si le congrès a lieu en décembre, cela veut dire que la position du PSOE n'aura pas évolué d'ici là donc qu'il y aura probablement de nouvelles-nouvelles élections... et que les candidats auront été investis avant le congrès, dans un climat n'offrant probablement ni apaisement ni légitimité...

L'édito d'El Pais est titré "sauver le PSOE", c'est symptomatique (sachant qu'il en est proche, un peu comme chez nous Le Monde ou Libé). Il reprend en réalité l'argumentaire de l'aile droite sans distance: Sanchez aurait dû démissionner suite aux mauvais scores nationaux et locaux (galicien et basque) du parti (là, on peut le concevoir) et le congrès ne doit surtout pas avoir lieu avant qu'un gouvernement soit formé (plus discutable, surtout si les élections se répètent sans cesse).
http://elpais.com/elpais/2016/09/28/opi ... o#cxrecs_s

Les réactions politiques? A gauche, P. Iglesias parle de "fraude" (manoeuvre?) concernant la vague de démissions, au PP au contraire on dit que Sanchez "séquestre" son parti (et surtout son abstention si nécessaire au PP, non?) tout en affirmant que le PSOE est un parti "de gouvernement et de gouvernabilité" utile au pays; plus centriste, C's trouve tout cela regrettable dans la perspective de la poursuite du blocage institutionnel... Bref, Sanchez est à l'aile gauche (relativement) du PSOE et ça se reflète à l'extérieur...
http://politica.elpais.com/politica/201 ... o#cxrecs_s

[ploumploum]

L'édito d'El Pais est titré "sauver le PSOE", c'est symptomatique (sachant qu'il en est proche, un peu comme chez nous Le Monde ou Libé). Il reprend en réalité l'argumentaire de l'aile droite sans distance: Sanchez aurait dû démissionner suite aux mauvais scores nationaux et locaux (galicien et basque) du parti (là, on peut le concevoir) et le congrès ne doit surtout pas avoir lieu avant qu'un gouvernement soit formé (plus discutable, surtout si les élections se répètent sans cesse).
http://elpais.com/elpais/2016/09/28/opi ... o#cxrecs_s

Mieux que cela je pense. On retrouve des similitudes entre les éditos d'El Pais et Le Monde (dans le style)
Sans vouloir prendre la défense de Sanchez (qui en tant que Secrétaire général doit assumer la plus grande responsabilité), celui-ci s'en prend quand même plein la figure avec les "éléphants" du parti et avec la presse.
El Pais s'est apparemment donné comme mission de dégommer le leader du PSOE. L'édito cité est le 4ème publié en moins d'une semaine ! :
23 septembre : La dérive de Sanchez
26 septembre : Galice et Pays-Basque votent pour la stabilité et punissent l'intransigeance de Sanchez
27 septembre : Un parti sous séquestre
28 septembre : Sauver le PSOE

Tout est dans le titre, comme pour Le Gorafi...

C'est quand même "drôle" qu'à notre époque, les mots "démocratie, "voix du Peuple" et référendum" soient devenus des insultes. Parce qu'il faut assurer la gouvernabilité du pays, consulter la base militante serait donc irresponsable....quel argument bidon.
Bon au moins El Pais légitime ce qu'a fait Rajoy. ( les militants PP attendent un congrès depuis début 2015...)

On oublierait presque les autres infos essentielles pour les espagnols :
- déficit public en augmentation par rapport à 2015, ce qui va compliquer les choses vis-à-vis de Bruxelles
- le procès de R.Rato, ex-patron du FMI et un temps dauphin désigné d'Aznar au PP.