Pour celle sans Bayrou avec l'adversaire de Juppé, je pense que c'est juste pour comparer; tant qu'à tester des hypothèses, autant en mettre certaines "juste pour voir" et là c'est sans Bayrou ni Macron donc sans centre pour ceux qui seraient entre l'actuel président Hollande et l'ancien, ça oblige les sondés centristes à choisir et à part un point ou deux pour Hollande, le reste va plutôt à droite quand c'est obligé (d'où les records des deux duellistes de la dernière fois).
Macron en présence de Juppé récupèrerait 15 points dont une majorité, 8, venant dudit Juppé. Ca n'étonnera effectivement pas ceux qui le verraient (Macron) soutenu par l'UDI...
Hollande plafonnant à 15 points, soit la proportion de ceux qui en veulent comme candidat ou à peine plus que sa cote de popularité, tout ça est très cohérent, hélas pour lui (enfin, c'est de sa faute).
La perte systématique de ses duels sondagiers face à Macron le met décidément en mauvaise posture même si, d'un autre côté, Macron n'entame que faiblement son socle indéfectible (enfin, 4 points quand on est à 15, ça fait tout de même mal), il mord plutôt à droite (ou inversement, des candidats de droite récupèrent des voix de Macron en son absence)
Macron mord peu sur Hollande qui fait quand même 11% même quand il est là . En revanche, sans Macron, Sarkozy, Bayrou et NDA augmentent leurs scores plus significativement.
Sur le duo de remplacement Montebourg/Macron en cas d'absence de Hollande: effectivement un Montebourg candidat officiel du PS ferait davantage, même si ce serait déstabilisant. Pour le moment, les électeurs (de l'aile droite du PS notamment mais pas que) le voient comme un simili-Mélenchon, avec l'inconvénient que le créneau de l'original est déjà pris. Macron, de l'autre côté, récupèrerait pour le moment un bon socle de voix venant de droite, le mettant un peu à l'abri des secousses à gauche.
Si le score de Montebourg dépendra fortement de la présence du logo PS sur ses affiches, celui de Macron peut dépendre aussi de ses soutiens. Si en-dehors de son mouvement, il est soutenu par l'UDI et quelques rares élus aussitôt éjectés du PS (on doute que Collomb prenne ce risque), il apparaîtra comme un candidat de centre-droit et plus comme un "ni de gauche ni de droite" venant de gauche, en tous cas il n'aurait plus la même image un brin flottante qu'il a actuellement... et il y a une possibilité qu'alors tout se dégonfle (sauf s'il est entre Montebourg et un candidat de droite assez droitier, auquel cas les électeurs au centre n'auraient pas vraiment d'échappatoire).