La vie politique espagnole

[ploumploum]

C'est passé relativement inaperçu mais début juillet le parti présidé par Artur Mas, la Convergence Démocratique de Catalogne (Convergència Democràtica de Catalunya), a tenu un Congrès extraordinaire pour faire face aux nombreux défis futures comme le processus indépendantiste et le déclin électoral. Sans parler d'une réorientation rendue nécessaire par la fin de l'alliance historique de la CiU (2015)
Ce Congrès a acté la fin de la CDC et sa transformation en un PDC-Partit Demòcrata Català (Parti Démocrate catalan). Un nom qui pourrait être provisoire car le ministère de l'Intérieur estime que ce nom pourrait prêter à confusion avec d'autres mouvements catalans.

http://www.publico.es/politica/nueva-cd ... crata.html

http://ccaa.elpais.com/ccaa/2016/07/14/ ... 13616.html

[ploumploum]

Cela n'est pas totalement lié aux législatives du coup je le mets ici :

depuis quelques jours (le 2 septembre), une nouvelle "affaire" plombe Rajoy et le PP, de quoi compliquer les négociations pour la formation d'un Gvt.
José Manuel Soria, qui avait dû quitter le Gvt après l'apparition de son nom dans les Panama Papers, devait se retrouver dans la direction de la Banque Mondiale (avec 250 000 euros nets d'impôt)
http://economia.elpais.com/economia/201 ... 11675.html
http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... _3214.html

Évidemment, il y a eu levée de boucliers de l'opposition et des élus PP (dont C.Cifuentes, présidente de la région Madrid, et A.Feijoo, président de la région de Galice) ont également critiqué le choix fait par l'exécutif.

Après des tentatives d'explications plutôt bancales (pour ne pas dire foireuses), Rajoy a dû changer de choix. Mais le mal était fait et toute l'opposition (PSOE, C's, UP, ERC...) réclame une séance plénière pour avoir les explications de Luis de Guindos, le ministre de l’Économie.

Le PP et la Présidente du Congrès (Ana Pastor/PP) ont bloqué la demande. La droite se cache toujours derrière le fait qu'il n' pas de compte à rendre aux députés de la XIIème législature puisque Rajoy a été élu lors de la Xème législature. (sur ce point, le Tribunal Constitutionnel joue la montre. Toujours aucune décision depuis avril. Par contre pour le "problème catalan", c'est ultra-rapide.)
http://www.elmundo.es/espana/2016/09/08 ... b45f5.html



Le 25 septembre, deux scrutins régionaux sont organisés.
Galice :
la région, terre natale entre autres de Franco, Calvo Sotelo, Fraga, Rajoy, est un véritable bastion de droite. Le PP régional est majoritaire, c'est le le 1er parti sur tous les plans (local, régional, national). Vainqueur à chaque scrutin depuis 1989, il n'a été dans l’opposition que durant près de 4 ans ( 2005-2009) après la perte de sa majorité absolue en 2005.

Depuis 2009, c'est Alberto Núñez Feijóo (qui avait succédé à Fraga à la tête du PP après 2005) qui dirige le gouvernement régional.

Résultats d'octobre 2012 :
Participation : 54,9 %
Total sièges : 75 (maj.absolue : 38)

PP : 45,8 % / 41 sièges
PSOE : 20,6 % / 18 sièges
AGE (Alternative Galicienne de Gauche) : 13,9 % / 9 sièges
BNG (Bloc Nationaliste galicien/ gauche) : 10,1 % / 7 sièges

Les quelques sondages disponibles indiquent que le PP devrait facilement conserver sa majorité absolue. le dernier (CIS) donne :
PP : 44,9 % / 40-41 sièges (-1/0)
PSOE : 19,9 % / 16 sièges (-2)
En Marea (Podemos et AGE) : 19,9 % / 15-17 sièges (+6/+8 par rapport à AGE)
BNG : 5,3 % / 2 sièges (-5)
C's : 4,6 % / 0-1 siège (+0/+1)

http://politica.elpais.com/politica/201 ... 50783.html



Pays-Basque :
Lors du scrutin anticipé de 2012, après 3 années et demi de Gvt PSOE minoritaire (mais appuyé par le PP dans une logique unioniste), les nationalistes du PNV avaient retrouvé la Présidence du Gvt régional (Lehendakari) avec Iñigo Urkullu.

Résultats d'octobre 2012 :
Participation : 66 %
Sièges : 75 (maj.absolue : 38)

PNV : 34,6 % / 27 sièges
EH Bildu (gauche abertzale): 25 % / 21 sièges
PSOE : 19,1 % / 16 sièges
PP : 11,8 % / 10 sièges
UPyD : 1,9 % / 1 siège

Iñigo Urkullu avait été élu Président du Gvt régional au second tour par 27 voix contre 21 pour Laura Mintegi (Bildu) et 27 abstentions. Le mode d'élection du Président du gvt régional basque est différent de celui des autres exécutifs régionaux voire du Gvt central. (candidat unique lors de la séance d'investiture) . Plusieurs candidats peuvent être proposés lors de la séance et c'est celui qui a le plus de voix qui l'emporte.


Les derniers sondages donnent toujours le PNV (premier parti au niveau local mais plus trop au niveau national) vainqueur du scrutin.
Celui de CIS :
PNV : 37,9 % / 27-28 sièges (+0/+ 1)
EH Bildu : 20,2 % / 16 sièges (-5)
Podemos : 18,9 % / 15-16 sièges (+15/+16)
PSOE : 10,8 % / 8 sièges (-8)
PP : 8,8 % / 8 sièges (-2)
C's / 0 siège (=)
UpyD : ---/ 0 siège (-1)

http://politica.elpais.com/politica/201 ... 71218.html

Le PSOE continuerait sa chute et atteindrait son plus bas historique. En 2009, le parti avait un tiers de sièges...
Le PP pourrait avoir son plus mauvais total de sièges depuis 1990.

Sauf énorme surprise, Inigo Urkullu devrait garder la présidence du Gvt régional moyennant un accord avec le PP (qui fera tout pour garder le pouvoir à Madrid) ou avec le PSOE (qui pourrait élargir au niveau régional les accords locaux signés avec le PNV après les municipales de 2015 pour éjecter les maires PP)
L'actuel Lendakari devra en effet disposer de plus de voix que le total Eh Bildu-Podemos (un accord entre ces deux formations n'est pas exclu/ voir la coalition de gauche en Navarre)

[Herimene]

Merci pour votre résumé à la fois concis et complet de l'enjeu de ces deux régionales dans des communautés autonomes au statut particulier, ploumploum.

Concernant le Pays Basque, j'ai beau chercher, j'ai du mal à comprendre d'où sort cette rumeur d'un accord PNV-PP au niveau régional qui pourrait débloquer en parallèle la situation à Madrid. Ah si, sans doute arrange-t-elle le PP et Rajoy en premier lieu. Mais le PNV, en pas si mauvaise forme électorale d'après les sondages, même s'il a été devancé par Podemos sur l'ensemble du Pays Basque aux élections générales de juin dernier, n'a pas vraiment d'intérêt à se compromettre dans une alliance avec un PP moribond. Non seulement ça pourrait le fragiliser par rapport à certains de ses électeurs les plus nationalistes (alors que Bildu et même Podemos lui font déjà grandement concurrence au sein de l'électorat nationaliste) mais en plus ça le placerait presque "pieds et mains liés" au niveau national, avec quasiment l'obligation de soutenir Rajoy et le PP coûte que coûte (ainsi que d'avaler pour longtemps des couleuvres avec Ciudadanos, parti le plus centraliste et le moins autonomiste qui soit, alors qu'en plus ce parti ne pèse absolument rien dans l'électorat basque). Bref, l'alliance avec le PSOE me paraît beaucoup moins contraignante pour le PNV, et serait d'ailleurs dans la logique du réchauffement entre les deux partis entrevu ces derniers temps. Surtout, le PSOE est en grande position de faiblesse au niveau national et n'est pas en position de négocier grand chose entre contrepartie, c'est donc l'allié idéal d'autant qu'il pèse toujours un peu plus que le PP localement...

Après, selon les sondages pas dit qu'une alliance PNV-PSOE ou PNV-PP suffise. Il faudra probablement une abstention du parti non membre de l'alliance pour qu'elle dépasse le total des voix cumulées entre Bildu et Podemos... Par ailleurs pour moi une alliance Bildu-Podemos est très probable, les différences programmatiques entre les deux rassemblements étant peu nombreuses (en plus Bildu étant moins revendicatif sur le sujet de l'indépendance que ses homologues de la gauche nationaliste catalane). Mais de toute façon je vois guère comment le PNV, s'il atteint le score envisagé par les sondages, pourrait se voire barrer la route du gouverment régional... car ni le PSOE ni le PP n'ont intérêt à ce que Bildu prenne la tête du gouvernement basque, c'est le moins qu'on puisse dire... Bref, le PNV me semble plutôt en position de force, et le PP en position d'extrême faiblesse au niveau du Pays Basque : il n'aura probablement que la capacité d'empêcher Bildu, et donc les héritiers politiques de Batasuna, d'accéder au pouvoir. Mais je pense que cela leur suffira... Le PNV, sauf débandade électorale inattendue, peut dès lors être confiant sur sa reconduction à la tête du gouvernement régional.

[ploumploum]

Merci pour votre résumé à la fois concis et complet de l'enjeu de ces deux régionales dans des communautés autonomes au statut particulier, ploumploum.

Concernant le Pays Basque, j'ai beau chercher, j'ai du mal à comprendre d'où sort cette rumeur d'un accord PNV-PP au niveau régional qui pourrait débloquer en parallèle la situation à Madrid. Ah si, sans doute arrange-t-elle le PP et Rajoy en premier lieu. Mais le PNV, en pas si mauvaise forme électorale d'après les sondages, même s'il a été devancé par Podemos sur l'ensemble du Pays Basque aux élections générales de juin dernier, n'a pas vraiment d'intérêt à se compromettre dans une alliance avec un PP moribond. Non seulement ça pourrait le fragiliser par rapport à certains de ses électeurs les plus nationalistes (alors que Bildu et même Podemos lui font déjà grandement concurrence au sein de l'électorat nationaliste) mais en plus ça le placerait presque "pieds et mains liés" au niveau national, avec quasiment l'obligation de soutenir Rajoy et le PP coûte que coûte (ainsi que d'avaler pour longtemps des couleuvres avec Ciudadanos, parti le plus centraliste et le moins autonomiste qui soit, alors qu'en plus ce parti ne pèse absolument rien dans l'électorat basque). Bref, l'alliance avec le PSOE me paraît beaucoup moins contraignante pour le PNV, et serait d'ailleurs dans la logique du réchauffement entre les deux partis entrevu ces derniers temps. Surtout, le PSOE est en grande position de faiblesse au niveau national et n'est pas en position de négocier grand chose entre contrepartie, c'est donc l'allié idéal d'autant qu'il pèse toujours un peu plus que le PP localement...

Après, selon les sondages pas dit qu'une alliance PNV-PSOE ou PNV-PP suffise. Il faudra probablement une abstention du parti non membre de l'alliance pour qu'elle dépasse le total des voix cumulées entre Bildu et Podemos... Par ailleurs pour moi une alliance Bildu-Podemos est très probable, les différences programmatiques entre les deux rassemblements étant peu nombreuses (en plus Bildu étant moins revendicatif sur le sujet de l'indépendance que ses homologues de la gauche nationaliste catalane). Mais de toute façon je vois guère comment le PNV, s'il atteint le score envisagé par les sondages, pourrait se voire barrer la route du gouverment régional... car ni le PSOE ni le PP n'ont intérêt à ce que Bildu prenne la tête du gouvernement basque, c'est le moins qu'on puisse dire... Bref, le PNV me semble plutôt en position de force, et le PP en position d'extrême faiblesse au niveau du Pays Basque : il n'aura probablement que la capacité d'empêcher Bildu, et donc les héritiers politiques de Batasuna, d'accéder au pouvoir. Mais je pense que cela leur suffira... Le PNV, sauf débandade électorale inattendue, peut dès lors être confiant sur sa reconduction à la tête du gouvernement régional.

Je vous remercie pour le compliment ;-)
On se souvient des manœuvres du PP pour empêcher la formation d'un Gvt de gauche abertzale ( Geroa Bai+ Bildu + soutien de Podemos et IU) en Navarre (voir fil régionales 2015), du coup je vois mal moi aussi PSOE ou PP voter en faveur de la candidate Bildu lors de la séance d'investiture.
D'ailleurs sur ce point, j'ai oublié une chose dans le mode d'élection du Lehendakari : le vote "contre/Non" n'est pas possible. C'est soit pour un candidat soit abstention.


Le rêve plus ou moins avoué du PP (si on en croît la presse espagnole) est que le PNV soit suffisamment bas pour qu'il soit obligé de négocier avec les conservateurs. Autrement dit l'un des scénarios rêvés par le PP et Rajoy est le suivant :
PNV : aux alentours de 25 sièges
Eh Bildu + Podemos : aux alentours de 33-34 sièges
PSOE et PP : aux alentours de 8 sièges chacun.

---> pour pouvoir être reconduit, le PNV devra s'accorder avec le PSOE (pas trop difficile vu qu'il s'agit effectivement du partenaire privilégié lors de la mandature) et avec le PP.

Mais bon, pour l'instant on est encore loin de ce scénario.

[ploumploum]

Cela n'est pas totalement lié aux législatives du coup je le mets ici :

depuis quelques jours (le 2 septembre), une nouvelle "affaire" plombe Rajoy et le PP, de quoi compliquer les négociations pour la formation d'un Gvt.
José Manuel Soria, qui avait dû quitter le Gvt après l'apparition de son nom dans les Panama Papers, devait se retrouver dans la direction de la Banque Mondiale (avec 250 000 euros nets d'impôt)
http://economia.elpais.com/economia/201 ... 11675.html
http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... _3214.html

Évidemment, il y a eu levée de boucliers de l'opposition et des élus PP (dont C.Cifuentes, présidente de la région Madrid, et A.Feijoo, président de la région de Galice) ont également critiqué le choix fait par l'exécutif.

Après des tentatives d'explications plutôt bancales (pour ne pas dire foireuses), Rajoy a dû changer de choix. Mais le mal était fait et toute l'opposition (PSOE, C's, UP, ERC...) réclame une séance plénière pour avoir les explications de Luis de Guindos, le ministre de l’Économie.

Le PP et la Présidente du Congrès (Ana Pastor/PP) ont bloqué la demande. La droite se cache toujours derrière le fait qu'il n' pas de compte à rendre aux députés de la XIIème législature puisque Rajoy a été élu lors de la Xème législature. (sur ce point, le Tribunal Constitutionnel joue la montre. Toujours aucune décision depuis avril. Par contre pour le "problème catalan", c'est ultra-rapide.)
http://www.elmundo.es/espana/2016/09/08 ... b45f5.html

Oui, Non, Oui...il semble finalement que Luis de Guindos n'ira pas devant les députés. Après la publication du message cité ci dessus-, Ana Pastor avait finalement (en accord avec le Gvt) décidé la tenue d'une séance plénière
http://politica.elpais.com/politica/201 ... 85376.html

Nouvelle volte-face ce matin après le conseil des ministres.
La porte-parole et vice-présidente du Gvt a dévalorisé les demandes de l'opposition et confirme de nouveau que le Gvt démissionnaire ne se soumettra pas au contrôle parlementaire.
http://politica.elpais.com/politica/201 ... 13175.html

Le conflit institutionnel s'éternise et les juges constitutionnels ne sont effectivement pas pressés de traiter le dossier comme lesouligne un papier d'El Pais publié ce vendredi
A ce propos, on peut noter que le recours déposé devant le TC est soutenu par le Sénat.Assez étonnant à première vue car le Chambre Haute est à majorité PP, mais les sénateurs estiment notamment que l'argumentation du Gvt Rajoy (ne pas se présenter car investi durant une précédente législature) est contraire à la Constitution puisque le Sénat, bien que n'ayant pas la possibilité de voter la confiance, a aussi la fonction de contrôle parlementaire.

[ploumploum]

Rita Barbera ou la chute d'une baronne du PP

Rita Barbera (68 ans), maire de Valence durant 24 ans (1991-2015) et sénatrice depuis 2015, est proche d'une inculpation.
Le Tribunal Suprême a validé l'ouverture d'une enquête pour blanchiment d'argent et financement occulte du PP valencien
http://politica.elpais.com/politica/201 ... 78695.html

Du coup, l'opposition a réclamé sa démission et au sein du PP (surtout à la base), des voix se sont faites entendre pour réclamer la même chose. Sous pression, la sénatrice (élue en 2015 par le parlement régional) a quitté le PP mais garde son mandat. (elle ira chez les non-inscrits)
http://politica.elpais.com/politica/201 ... 47570.html

Le PP valencien (qui a subi une rénovation forcée après 2015 à cause de la défaite et des affaires) s'est prononcé en faveur d'une résolution symbolique (sans valeur légale donc) demandant à la sénatrice de lâcher son mandat
http://www.publico.es/politica/pp-valen ... corts.html

Le plus déroutant ici, c'est la réaction de la direction du PP qui semble être dans une autre dimension :
Cospedal (n°2) a défendu la sénatrice.
http://politica.elpais.com/politica/201 ... 78221.html
Et Rajoy a botté en touche. Réaction du Gvt : "elle n'est plus affiliée au PP, on ne peut pas lui demander de lâcher son mandat"



Pour le reste, de nouvelles enquêtes publiées pour les scrutins régionaux du 25 septembre :

Galice :
Sondage Metroscopia / El pais:
PP : 46,6 % / 39-41 sièges
En Marea : 21,8 % / 16-18 sièges
PSOE : 17,7 % / 13-14 sièges
BNG : 6 % / 3-4 sièges
C's : 4,2 % / 0-2 sièges

Sondage Sigma Dos/ El Mundo :
PP : 45,7% / 38-41 sièges
En Marea : 21,7 % / 16-17 sièges
PSOE : 17,3 % / 13-14 sièges
BNG : 7,1 % / 4-6 sièges
C's : 4,1 % / 0-1 siège

--> le PP devrait aisément conserver la majorité absolue



Pays-Basque :
Sondage Sigma Dos/El Mundo
PNV : 35,1 % / 26-28 sièges
EH Bildu : 21,1 % / 17-18 sièges
Podemos : 16,9 % / 13-14 sièges
PSOE :12,5 % / 9 sièges
PP : 9,5 % / 7-9 sièges

- > le PNV toujours nettement devant. Il semble y a voir un tassement de Podemos au profit de Bildu.

[Herimene]

A noter qu'au Pays Basque, la justice a interdit à Arnaldo Otegi, ex-porte-parole de Batasuna, de se présenter aux élections. Bildu l'avait choisi comme chef de file et va devoir désigner un autre candidat en conséquence.

Arnaldo Otegi a été condamné plusieurs fois par la justice espagnole pour diverses participations à des mouvements ou des rassemblements politiques issus de la gauche abertzale (certains honorant des militants de l'ETA ayant commis des attentats), ainsi que pour s'être attaqué verbalement à l'ancien roi d'Espagne Juan Carlos. Il a surtout purgé une peine de prison de 6 ans et demi (initialement la peine prononcée était de 10 ans), étant accusé d'avoir voulu refonder Batasuna.

Il est sorti de prison au printemps dernier, et a été accueilli "en héros" par plus de 10 000 personnes à San Sebastian/Donostia.

Il demeure une personnalité politique centrale du Pays Basque, adulé par les uns, honni par les autres. Mais n'ayant jamais commis de crimes de sang (il a été condamné exclusivement pour des activités politiques) et ayant œuvré assez tôt pour la fin de la lutte armée et la "poursuite du combat dans les urnes", sa disqualification politique peut être à même de créer une dynamique en faveur de Bildu.

On remarque qu'une nouvelle fois la justice espagnole, par son intransigeance envers les mouvements nationalistes-régionalistes et leurs militants, contribue à fournir des arguments à ces derniers.

http://www.sudouest.fr/2016/09/07/elect ... 5-4018.php

[ploumploum]

Scrutins régionaux de 2016 en Galice et Pays-Basque :

- en Galice, la participation à 12 h est en progression par rapport à 2012 : + 2,25 pts / 14,99% contre 12,74 % il y a 4 ans.

http://politica.elpais.com/politica/201 ... 24195.html

-au Pays-Basque : la participation à mi-journée est de 15,4 %, soit 0,6 pt de plus qu'il y a 4 ans.

[ploumploum]

Scrutins régionaux de 2016 en Galice et Pays-Basque :

- en Galice, la participation à 12 h est en progression par rapport à 2012 : + 2,25 pts / 14,99% contre 12,74 % il y a 4 ans.

http://politica.elpais.com/politica/201 ... 24195.html

-au Pays-Basque : la participation à mi-journée est de 15,4 %, soit 0,6 pt de plus qu'il y a 4 ans.

A 17 h, on a une légère accélération de la hausse au Pays-Basque : + 2,14 pts (49,34 % contre 47,2 il y a 4 ans)

En Galice par contre, inversion de tendance. La participation stagne par rapport à 2012 : 42,48 % contre 42,5 en 2012.

http://www.publico.es/politica/particip ... -2016.html

[ploumploum]

Sondages :


Galice :
PP : 38-41 sièges
En Marea : 16-18
PSOE : 16-18
BNG : 5-6
C's : 0-1



Pays-Basque :
PNV : 27-30 sièges
EH Bildu : 16-18 sièges
Podemos : 13-15 sièges
PSOE : 8-10 sièges
PP : 7-8 sièges
C's : 0-1


Comme prévu, le PP conserverait sa majorité absolue en Galice. Suspens pour la seconde place.
Au Pays-Basque, le PNV pourrait progresser et ne pas avoir besoin des voix PP et PSOE pour se maintenir au pouvoir.