Historiquement le fichage ethnique a existé en France. En témoignent les fichiers des juifs créés par le régime de Vichy, de sa propre initiative ou à la demande des Nazis selon le cas, et utilisés pour mettre en oeuvre la Shoah...
On en trouve notamment mention dans
cet article de l'Express.
C'est justement pour interdire ces procédés que le fichage a été sévèrement réglementé, à juste titre, dans notre pays.
Cependant, comme le signale
cet article de Ouest France, des dérogations existent à ce principe d'interdiction :
"Il est possible, lorsque cela est strictement nécessaire, d’enregistrer des informations « sensibles » avec l’accord écrit de la personne concernée ou lorsque celle-ci les a déjà révélées publiquement ;
Les associations ou organismes à caractère religieux peuvent aussi tenir des fichiers concernant leurs membres et les personnes avec lesquels ils entretiennent des contacts réguliers ;
Les chercheurs et statisticiens ont également la possibilité de conduire des études sur la diversité en s’appuyant sur des données dites « sensibles » (...) dans des conditions garantissant la protection des données et l’anonymat des personnes."
Concernant l'article de Libé cité par Gérard24, qui se rapporte à une étude réalisée par l'observatoire des discriminations, la réponse est plus subtile et expliquée notamment par
Rue89. Voici un extrait des explications du directeur de l'obesrvatoire : "D’abord, nous ne nous référons pas à la religion. Cela paraît évident. Mais nous ne quantifions pas non plus l’“ethnie” ou la “race”. Nous mesurons les prénoms susceptibles d’être discriminés. La perspective est différente."
Enfin je vous invite à lire ce
témoignage paru dans Rue89 et également dans
Ouest France, ce qui n'aura pas échappé au rennais Marco35 : "Je m’appelle Jihad. Devinez mon origine confessionnelle, M. Ménard".