Raymonde Nedelec-Tillon est décédée le 17 juillet à l'âge de 100 ans. Résistante, elle est arrêtée en 1941 et condamnée à 20 ans de travaux forcés, elle sera d'abord emprisonnée puis remise en 1944 aux autorités allemandes qui la déporteront au camp de Ravensbrück. Affectée dans une usine d'armement à Leipzig, elle s'en évadera le 20 avril 1945. Elle rejoindra Marseille où son mari Charles Nedelec, dirigeant du PCF et de la CGTU, est décédé quelques mois plus tôt après avoir joué un rôle prépondérant dans l'organisation clandestine de la résistance communiste dans la zone de Marseille.
En septembre 1945, elle est élue conseillère générale communiste du 6ème canton de Marseille avant d'être élue en novembre députée de la 1ère circonscription des Bouches-du-Rhône au sein de la 1ère assemblée constituante. Elle y sera réélue en 1946 et terminera son mandat en 1951. Elle était l'une des 33 premières femmes députées et en était la dernière survivante.
Elle avait entre temps épousé Charles Tillon, dirigeant du PCF, ministre de l'Air puis de l'Armement et enfin de la Reconstruction et député-maire d'Aubervilliers (93). Celui-ci sera écarté des responsabilités en étant victime d'accusations de complot. Elle le soutiendra et le suivra dans sa déchéance avant d'être exclue du PCF en 1970, pour avoir dénoncé l'invasion soviétique en Tchécoslovaquie. Elle sera réhabilitée par le PCF en 1997.
http://www.lemonde.fr/disparitions/arti ... _3382.html