Côté investitures, il semble que le maire d'Uzès ne souhaite pas y aller -tenant à garder ses responsabilités locales, effet anti-cumul donc- et laisse donc de ce fait la candidature UDI à Corinne Ponce Casanova (
http://www.objectifgard.com/2016/06/23/inondations/ oui je sais l'URL est bizarre)
Chez l'ex-UMP, 3 hommes et 2 femmes investis semble-t-il (il faudrait avoir les noms) le seul point de friction étant dans la 3e où X. Belleville pourrait devoir laisser la place à la conseillère départementale Muriel Dherbecourt, ce qui est même probable pour cause de parité (objectif fixé 4 femmes et 2 hommes, il y a déjà 3 hommes, un 4e ferait blêmir le trésorier national), cas reporté au niveau national et laissé en suspens là -haut pour le moment
http://www.objectifgard.com/2016/06/23/ ... ncurrence/Plus largement, la concurrence systématique avec l'ex-UMP semble décidément actée, avec des candidats concurrents partout...
Avec le Modem par contre, la présence d'une Modem parmi les candidats pose questions: est-elle simpelment en voie de ralliement à l'UDI? Seront-ce des candidatures UDI-Modem presque toutes UDI (tant pis pour les électeurs tenant à voter Modem spécifiquement)? Y aura-t-il des candidatures Modem en plus?
S'il y a des accords locaux ou nationaux a posteriori, certains candidats pourraient rester en tant que "divers" si cela leur semble pertinent. La question se pose nationalement et se reposera quand on connaîtra les candidatures présidentielles: qui aura gagné la primaire ex-UMP&co et quelle sera la présence de candidat(s) dans l'espace politique UDI-Modem. En tous cas, s'il y a candidature UDI séparée (ou Modem fermement soutenue par l'UDI), il sera logique que des candidatures correspondantes restent au niveau des circonscriptions, les candidatures présidentielles servant (aussi) à leur donner de l'élan.
La bataille pour voir qui récupèrera la peau de l'ours (la victoire assurée promise pour l'instant à la droite nationalement) risque d'être féroce. Typiquement, il ne fera pas bon être maire-adjoint, une délégation est si vite retirée... A moins que ce genre de manoeuvre risque de sembler trop politicienne aux électeurs. [Je sais que par le passé, des adjoints UDI se sont abstenus, sous pression aimable des UMP, de se présenter "pour ne pas casser l'unité de la majorité municipale" (dans le cas auquel je pense, dans un autre département, ça a été dit devant moi alors que j'étais assesseur d'un autre parti en bureau de vote).]
Le souci étant le très haut niveau du FN, qui rognera les potentiels des deux concurrents au point qu'aucun ne soit au second tour (il est déjà arrivé que même une candidature d'union soit éliminée au premier tour), avec des effets de "vote utile à droite" accentuant la fuite, plutôt davantage à droite qu'au centre-droit où les électeurs peuvent être très anti-FN. Entre la force locale de l'UDI et ces effets de fuites touchant davantage son concurrent, il se peut que la première ne s'en sorte pas trop mal au moins relativement.
Rappelons qu'
aux régionales, le score départemental du 2e tour est FN 42,62% / UG 37,43% / UD 19,95%. Et l'UD ne serait pas unie dès le premier tour cette fois. C'est bien sûr différent et la/les droite(s) et centre-droit(s), en venant de gagner la présidentielle (si c'est le cas), ne seront pas si bas mais tout de même...
A propos de maires-adjoints, il est clair que les poids lourds de l'UDI, ceux qui ont le plus leurs chances, sont les candidats à la candidature de la 1e circonscription. La présence de Lachaud en particulier fait du Gard un département plus UDI que bien d'autres, ce qui rendra les duels avec l'ex-UMP d'autant plus tendus. L'UDI peut passer devant à droite au premier tour et même gagner un siège dans cette 1e circonscription, en tous cas je n'en serais pas surpris.
Dans la 5e, Bénézet est le candidat habituel et vu les tendances locales, le perdant habituel, à la dernière législative (dès le premier tour) comme aux départementales (Alès-1 / Anduze) où il s'en est sorti plus honorablement. Cette fois, il ne serait en tous cas pas le candidat d'union de la droite, ce qui rend les choses encore plus difficiles malgré un contexte national plus porteur. Cet effet "ancien candidat d'union" peut être utile pour rogner/garder quelques voix d'électeurs se souvenant de lui, inversement l'UDI peut juger utile de changer de tête même si c'est loin d'être le problème principal.
Dans la même circonscription et le même canton où ils étaient conseillers sortants, les gagnants de la départementale d'Alès-1 pourraient former un ticket à bon potentiel à gauche: Jean-Michel Suau (PCF) ancien candidat aux législatives et Geneviève Blanc, ancienne suppléante d'Eric Doulcier (pour EELV alors). Seul inconvénient, ils sont dans le même canton ce qui peut être moins bon pour le reste de la circonscription.
Le susnommé Eric Doulcier, maire de la sous-préfecture (Le Vigan), est apprécié localement mais son aura électorale ne s'étend pas assez loin, ce qui lui a fait rater l'élection départementale dans un canton très élargi. Il est au passage passé "sans étiquette" (DVG) et a été tête de liste départementale pour le DVG Saurel (maire de Montpellier, qui a fait 5%). Une candidature de sa part est possible mais sous quelle étiquette? Si c'est "sans" cela fera une candidature de plus, non sans effet dispersant. Autrement, il pourra aussi être un suppléant recherché mais pas commode.
Le député sortant W. Dumas n'a plus d'implantation territoriale particulière, ayant profité du redécoupage départemental pour passer la main. Le PS a une forte capacité de maintien, notamment dans les petites communes: aux départementales, il a gardé les cantons du Vigan et de Quissac alors qu'on pouvait pronostiquer des passages à EELV (DVG) ou FdG.
En résumé des cantons: Alès-1 PCF-EELV, Le Vigan PS, Quissac (quasi-totalité, manque Brignon -4e- et je ne vois pas laquelle d'autre) PS, La Grand'Combe gagné par le PCF au 1er tour en duel contre la droite (un des rares cantons de France sans FN, a fortiori dans un département porteur), Calvisson (une partie sur la 5e, une autre sur la 2e de Collard) PS. Un certain ancrage à gauche donc.
(
http://www.francetvinfo.fr/elections/re ... &year=2015 )
La plus grosse probabilité est que la 5e reste PS, avec des menaces à gauche (surtout en cas d'union) au premier tour et côté FN au second. De ce côté, ce n'est pas dans la 5e que la digue est la moins haute, de plus, les scores aux départementales ne sont pas forcément très forts (moins de 28% dans le canton du Vigan) mais le fait que ce soit un duel contre une gauche qui aura(it) perdu la présidentielle peut jouer en faveur du candidat frontiste (qui sera vraisemblablement extérieur à la circonscription, comme aux départementales: pour faire un score sur une étiquette ce n'est pas très gênant, pour être élu ça l'est plus).