Décès de Michel Rocard, ancien Premier Ministre.

[ploumploum]

Michel Rocard, ancien Premier Ministre (1988-1991), est décédé ce samedi à l'âge de 85 ans.

Longtemps rival de Mitterrand, il a une longue carrière politique :
-député des Yvelines (1969-1973/ 1978-1981/ 1986-1988)
-ministre de 1981 à 1985 puis Premier Ministre de 1988 à 1991
-maire de Conflans-Sainte-Honorine de 1977 à 1994
-sénateur des Yvelines de 1995 à 1997
-député européen de 1994 à janvier 2009
-leader du PS (1993-1994)

Rappelons aussi qu'avant d'adhérer au nouveau PS, M.Rocard a cofondé le PSU dont il a été le candidat à la présidentielle de 1969 (3,6 %)

http://www.lepoint.fr/politique/michel- ... 431_20.php

[LeysinNight]

J'ai toujours eu une certaine admiration pour Michel Rocard, c'était un vrai homme de conviction (ce qui est très très rare dans le monde politique d'aujourd'hui). Il aurai pu être Président de la République mais Mitterrand (qui avait une certaine haine à son égard) a tout fait pour le tuer politiquement comme en 1994 aux Européennes.

Une émission qui relate la guerre Mitterrand-Rocard :

https://www.youtube.com/watch?v=aGp5pNPebDU

Pour la petite anecdote, Michel Rocard avait proposé à Jacques Chirac de rejoindre la SFIO au début des années 1950 et la réponse de Chirac fut : "Vous êtes trop à droite pour moi".

[Stéphane]

J'ai toujours eu une certaine admiration pour Michel Rocard, c'était un vrai homme de conviction (ce qui est très très rare dans le monde politique d'aujourd'hui). Il aurai pu être Président de la République mais Mitterrand (qui avait une certaine haine à son égard) a tout fait pour le tuer politiquement comme en 1994 aux Européennes.

Peut-être justement avait-il trop de convictions et pas suffisamment de roublardise pour devenir Président de la République ?

[LeysinNight]

Peut-être justement avait-il trop de convictions et pas suffisamment de roublardise pour devenir Président de la République ?

Je suis aussi de votre avis, il lui manquait de la roublardise et aussi Rocard avait le même défaut que le Général de Gaulle à savoir le pessimisme.

[pmf]

L'homme de la "deuxième gauche" a reçu ce jour les hommages qu'il meritait.
Edmond Maire a bien exposé la pensée politique de Michel Rocard, sa differenciation de ce qu'on appelait la "première gauche", celle étatique et jacobine.
Il n'en demeure pas moins que ces deux gauches ont réussi de concert à conduire la gauche non communiste à la victoire de 1981 même si les débats préparatoires au Congrès de Metz furent animés.
L'existence de deux gauches socialistes est encore d'actualité même si le clivage est different de celui de 1979. Ainsi, deux écoles de socialistes se sont agrégées, celle d'inspiration rocardienne et celle issue de mitterandistes aguerris à l'épreuve du gouvernement.
François Hollande constitue une illustration de cette agrégation, lui qui a été formé dans le delorisme.
Cependant, il apparaît que la première gauche s'est reconstituée à l'écart du pouvoir actuel. Elle inclue les députés socialistes qualifiés de frondeurs mais aussi Jean Luc Melenchon et ses soutiens avec une touche environnementale adaptée aux réalités planétaires.
Le partage entre les deux gauches actuelles se situe dans le rôle assigné à l'Etat qui pour la première gauche doit être fort et un régulateur de l'economie par la Loi et qui pour la deuxième gauche doit susciter le compromis par la voie contractuelle.
Une autre différenciation entre ces deux gauches, et ce n'est pas la moindre, repose sur la question européenne avec d'un côté les tenants d'une Europe des Nations et de l'autre les soutiens à une Europe fédérale.