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En Espagne, ce genre de position sur Gibraltar est parfait pour flatter l'électeur un tant soit peu chauvin à la veille des élections...
Quand le R-U avait rendu Hong Kong à la Chine, la TV espagnole avait fait une émission sur le thème "quand est-ce alors que les Britanniques vont nous rendre Gibraltar, ainsi que les Malouines à l'Argentine?" (sans qu'il soit question une seconde de rendre Ceuta et Mellilla au Maroc bien sûr...)
J'ai bien parlé des migrants. D'ailleurs, si les contrôles "aux frontières britanniques" se font côté français, c'est à cause des accords du Touquet qui eux-même ne sont pas sans lien avec la présence alors du R-U dans l'UE. Or depuis le rideau de Fer notamment on sait que pour limiter les flux à travers une frontière, c'est du côté des départs que ça fonctionne le mieux. Les Britanniques ont en réalité our que les migrants arrivent à leur bout du ferry ou du tunnel. Là où ça freine les migrations, c'est sur les Polonais et autres Européens de l'Est qui venaient nombreux, bénéficiant de la libre circulation. Il serait d'ailleurs logique (au moins d'un point de vue polonais) que les ressortissants britanniques ne puissent plus circuler et s'installer aussi facilement dans l'UE.
Plus largement, on voit venir d'avance les critiques sur les possibles futures restrictions apportées aux personnes, marchandises ou services du R-U dans l'UE comme quoi ce ne serait pas démocratique: tirer toutes les conséquences d'un choix démocratique l'est au contraire pleinement, on ne peut pas avoir l'argent du beurre (moins de contributions), le beurre (l'accès de plain pied aux autres pays, y compris l'accès des entreprises britanniques aux marchés publics ailleurs) et le sourire de la crémière (polonaise) en prime...
Sur les contributions nettes, Le Parisien a mis des infographies là -dessus (je ne les retrouve pas pour le moment), j'ai vu ceci: http://www.touteleurope.eu/l-union-euro ... rance.html
L'exécutif français considère qu'il faut aller vite sur les négociations de sortie:
http://www.leparisien.fr/international/ ... 911141.php
De premières réunions auront lieu rapidement:
http://www.leparisien.fr/international/ ... 909241.php
En attendant, le R-U reste membre de l'UE même pour moins de 2 ans avec "les droits et les devoirs" correspondants. Dans les devoirs, payer sa contribution au budget: au passage, sachant qu'elle sert en bonne part à développer les régions défavorisées (surtout à l'Est mais pas seulement), la sortie est un clair recul de solidarité.
Il semble net que la présidence tournante britannique n'aura pas lieu, personne n'y tenant ni ne la trouvant logique (si?). La volonté d'aller vite a aussi pour but de limiter les incertitudes notamment économiques: le pire pour bon nombre d'acteurs, pas seulement dans la finance mais aussi les PME est encore de ne pas savoir...
N. Farage (UKIP) reconnaît que sa promesse d'affecter la contribution nette du R-U à la santé (NHS) était fallacieuse:
http://www.bfmtv.com/international/le-b ... 95836.html
Globalement, les électeurs ont eu l'impression que la campagne était un tissu de mensonges des deux côtés... et ont parfois voté "Leave" pour des raisons nationales (inégalités -plus fortes qu'en France, est-ce la faute de l'UE?-, état de l'armée britannique,...) qui peuvent sembler hors sujet mais révélant le classique rejet des élites. Ce sont surtout les pauvres et les électeurs travaillistes (les deux étant quelque peu corrélés: je doute que les plus pauvres votent majoritairement tory) qui ont fait pencher la balance (vu dans La Croix de ce week-end)
