cevenol30 a écrit:Comme la remarque a été formulée dans le fil du Nord, dans les circonscriptions où des investitures seront données, celles-ci seront quasi définitives (un ex-investi pouvant toujours s'estimer légitime à se maintenir) et elles verront probablement des duels de premier tour à droite avec l'UDI, sauf dans les cas de circonscriptions avec députés ex-UMP sortants où il y a alliance tacite en faveur des sortants (il y a au moins une exception dans l'Hérault).
Il faudra voir, en creux, la liste des circonscriptions où le principal parti de droite classique n'investit personne: décision encore en suspens? non-agression vis-à -vis de sortants UDI et autres (ex. Lassalle, Fromantin...)? abandon de circonscriptions ingagnables?
Le trésorier du parti, Daniel Fasquelle, a pris sa calculette : sachant que 85% des députés sortants LR sont des hommes et que leur investiture ne sera pas remise en cause, le parti doit investir au moins 63% de candidates dans les circonscriptions de "conquête" s'il veut espérer simplement maintenir ses pénalités au niveau actuel : quatre millions d'euros par an. [...] Sur les 256 circonscriptions examinées par la commission nationale d'investiture (CNI) à ce jour, 128 n'étaient pas dévolues à des députés sortants : dans 78 cas, c'est une femme qui a été choisie, contre 50 hommes, soit une proportion de 60,9% de candidatures féminines. [..] Quand elle a le choix, la CNI privilégie systématiquement les femmes. Des choix parfois douloureux : "Dans certaines circonscriptions, cela a été un peu dramatique. Il faut parfois forcer la main…", soupire Roger Karoutchi.
secsspistols a écrit:
Le même média nous propose un autre article intéressant, cette fois-ci sur la bataille interne entre juppéistes et sarkozystes pour les investitures. Les premiers semblent complètement dominés et dépassés par les seconds cités.
Source.
« Les juppéistes sont des amateurs. Il y a deux tiers de sarkozystes dans la commission. Ils sont ultra-minoritaires. Ils se font rouler dans la farine »
Herimene a écrit:Je pense honnêtement que si des candidats LR se retiraient in fine en cas d'accords locaux avec l'UDI, LR investirait de Paris un autre candidat à leur place... en tout cas si Sarkozy gagne la primaire... aucun cadeau semble ne devoir être fait vis-à -vis des Centristes.
Si Juppé gagne la primaire, il y aura peut-être une "détente" vis-à -vis de l'UDI, mais honnêtement ce sera probablement bien trop tard pour permettre un vrai accord. LR pourrait dans ce cas laisser à l'UDI quelques circonscriptions difficiles, mais même si Juppé poussait pour, je vois difficilement des investis LR se retirer dans des circonscriptions gagnables.
D'ailleurs, faut pas se leurrer, là où bizarrement localement on semble vouloir accepter de laisser la place à l'UDI, c'est quasiment toujours là où c'est strictement ingagnable.
Au final, honnêtement, je comprends toujours pas la stratégie de Lagarde. L'UDI en refusant de participer à la primaire s'est auto-coulée. Le seul truc qui pourrait un tant soit peu la sauver c'est un soutien à Bayrou si celui-ci connaît une renaissance sondagière (et encore) car une candidature Lagarde en autonome c'est au grand maximum 5% des voix à la Présidentielle (et encore je suis très gentil).
cevenol30 a écrit:Quant à la stratégie de l'UDI, même s'il y a une part qui leur est propre, il y a aussi le manque d'ouverture à la discussion voire de discussion tout court de la part de leur principal partenaire. C'est plutôt une stratégie de la part de l'ex-UMP se concevant toujours en parti unique de la droite de faire comme si leur allié n'était pas là , puisque dans l'esprit de certains il ne devrait pas être là .
Le conseiller du maire de Bordeaux affirme en effet à l'AFP, jeudi 23 juin, que le parti peut bien décider ce qu'il veut, son champion fera bien ce qu'il veut. Gilles Boyer affirme ainsi qu'Alain Juppé "ne se sent pas engagé" par les investitures décidées jusqu'à présent. Et ajoute :
"C'est un processus mené à la hussarde. Il n'y a pas de volonté d'équilibre et de rassemblement."
"De toute façon, elle ne seront valide qu'après le Conseil national de décembre, donc après la primaire. D'ici là , elles ne sont que provisoires."
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