Pour ce qui est de la protection concrète des bâtiments, on a en effet des situations très variables, allant de contrôles systématique de congressistes y compris au retour de la pause repas à des établissements (scolaires notamment) où, si les barrières ont été renforcées devant, il est toujours possible d'entrer trop facilement y compris en-dehors des horaires d'affluence, ce qui est contraire à du Vigipirate même pas rouge.
Concernant ce dernier, on voit bien que les barrières fixes ou encore les patrouilles militaires dans les aéroports et grandes gares sont monnaie courante depuis son entrée en vigueur "permanente" en 1995, il y a un peu plus de 20 ans donc: un état d'exception peut donc rester très longtemps puisqu'il y a toujours une menace terroriste (plus ou moins forte) pour le justifier.
Actuellement, un projet de loi ordinaire durcissant la loi (avec notamment une retenue de 4h suite à contrôle d'identité) est en cours de discussion au Parlement. A distinguer des prolongations d'état d'urgence (qui sert concrètement, actuellement, à maintenir en résidence surveillée des suspects envers qui on ne lance pas d'autre procédure), votées aussi au Parlement à la majorité "simple".
Pour la révision constitutionnelle, il faut d'abord des votes en termes conformes par les deux chambres comme pour une loi, puis un vote solennel du Congrès à Versailles. Pour ce dernier, la majorité des 3/5es est effectivement calculée sur les exprimés (art.89 de la
Constitution). C'est seulement pour les motions de censure (art. 49) que la majorité est calculée sur les membres.