Herimene a écrit:Pas très étonnant qu'il y ait autant de candidats potentiels, c'est à la fois une circonscription favorable à la droite (quasi imperdable en cas de victoire de la droite à la présidentielle, d'autant que le FN est bien moins fort ici que dans le reste du département) et traditionnellement la circonscription du maire du Dijon ou du leader de l'opposition locale (l'ancien maire de Dijon, Pierre Poujade, a détenu le poste 14 années durant, de 1988 à 2002, et l'actuel maire, François Rebsamen, s'y est présenté 3 fois sans succès, en 1993, 1997 et 2002).
L'enjeu est donc à la fois de très probablement devenir député de la circonscription (les chances de réélection de Laurent Grandguillaume sont globalement bien faibles, et la faiblesse du FN local ne lui facilitera pas la tâche) mais aussi de se positionner comme probable leader de la droite dijonnaise voire départementale (Alain Houpert, ancien candidat à la mairie de Dijon en 2014 a été détrôné très rapidement dans le rôle de l'opposition municipale par Anne Erschens, qui fait quelque peu d'office de leader par défaut ; par ailleurs il est probable que François Sauvadet se retire du conseil départemental dans quelques mois, éventuellement quelques années). Aussi, François-Xavier Dugourd, dauphin contrarié de Sauvadet au conseil départemental, et ex-leader évincé de la droite dijonnaise, ne manquera pas de se positionner pour cette élection, avec l'espoir de remporter le poste de député mais surtout de bien se placer pour les autres échéances. Cela dit, il est loin de faire l'unanimité parmi la droite locale, aussi je pense que si l'ancien député Bernard Depierre tentait le coup, il aurait également certaines chances de s'imposer comme candidat de compromis.
Tu as très bien résumé l'enjeu: Au delà du poste de député sur une circonscription de droite, l'afflux de candidatures est aussi lié au leadership en vue de la conquête de la mairie de Dijon en 2020. Conquête qui sera sans doute plus difficile que la circonscription.
Mais ce sera un autre sujet