Elections générales de 2015 en Espagne

[Fabien]

Sinon, deux nouvelles options seraient sur la table.

Un gouvernement minoritaire PSOE (encore faut-il trouver les votes/les abstentions pour l'investiture)
Un gouvernement minoritaire PP/C (avec abstention du PSOE lors de l'investiture). C'est l'option voulue par Felipe Gonzalez, l'ex premier ministre PSOE.

On peut tourner et retourner le problème dans tous les sens, le PSOE doit obligatoirement trouver un terrain d'entente soit avec la droite, soit avec Podemos. Sinon, c'est le blocage, et de nouvelles élections.
Reste une hypothèse que personne n'a évoqué ici: un soutien unilatéral (sans accord, donc) de Podemos au PSOE pour l'investiture, les premiers gardant ensuite leur liberté de vote. Vous semble-t-elle envisageable?

[Eco92]

Le PSOE doit décider sa stratégie mais de nombreux ténors du parti réclament une abstention afin de soutenir un gouvernement PP-C's

http://www.publico.es/politica/felipe-gonzalez-apuesta-gobierno-pp.html

[ploumploum]

Le PSOE doit décider sa stratégie mais de nombreux ténors du parti réclament une abstention afin de soutenir un gouvernement PP-C's

http://www.publico.es/politica/felipe-gonzalez-apuesta-gobierno-pp.html

HAHA !, les ténors régionaux socialistes qui refusent l'alliance avec PODEMOS alors que la plupart ont retrouvé la tête des exécutifs grâce à la gauche "radicale".
Sur Gonzalez : rien à dire. A part ressortir la citation de Gaulle sur la vieillesse. Rubalcaba et Gonzalez dénoncent l'insulte de Pablo Iglesias avec sa proposition. Mais ce dernier peut faire cette proposition vu le rapport de force à peine favorable au PSOE : 90 sièges contre 69 pour PODEMOS (on est très loin du cas portugais) sans parler de l'écart de suffrages (1,4 pt je crois)

Y a t-il encore un problème de maturité politique pour le PSOE qui reste bloqué dans le schéma traditionnel de la domination PP-PSOE avec l'obligation que le parti en tête forme le Gvt ?

Reste une hypothèse que personne n'a évoqué ici: un soutien unilatéral (sans accord, donc) de Podemos au PSOE pour l'investiture, les premiers gardant ensuite leur liberté de vote. Vous semble-t-elle envisageable?

Cela me parait difficile. P.Iglesias suit pour l'instant la stratégie établie bien avant le 20 décembre : "sans participation, pas de soutien à l'investiture" et il faudrait déjà que le Roi propose P. Sanchez comme candidat, et vu les manœuvres des barons pour le torpiller, pas certain qu'il accepte la mission.



Et cela vient de tomber :
-la dernière proposition de Rajoy pour empêcher la chute des barons PS en cas de retrait du soutien de PODEMOS et de IU : en échange d'une grande coalition, le PP soutiendrait les présidents de région et maires PS élus grâce à la gauche de la gauche en mai-juin 2015.


http://politica.elpais.com/politica/201 ... 73711.html

[cevenol30]

Les fameux "barons" un brin droitiers du PSOE sont donc prêts à laisser la tête du gouvernement au PP alors que le chef de ce dernier avait jeté l'éponge, parce que son parti a, sinon perdu, du moins pas gagné les élections? Que penseront les électeurs qui ont voté PSOE (pas hyper nombreux certes) pour virer Rajoy et qui ont pu croire y être arrivés?
Un gouvernement minoritaire de droite aurait bien du mal à tenir (eh oui, obtenir l'investiture n'est que le début): dès la première mesure pouvant déplaire à la gauche (voire aussi aux régionalistes), ils peuvent tomber.
Le système du contre-domino ou de la barbichette (espagnole) au niveau local peut certes stabiliser le tout: sous cette hypothèse, si les barons PSOE rechignent à la politique PP, ils pourront tomber, concrètement ils auront intérêt à se taire. Les débats parlementaires consisteraient à négocier l'abstention PSOE sur chaque article de loi, avec toujours la menace de l'écroulement des dominos...
En cas d'élections anticipées, je pense que le PSOE va perdre des sièges au profit de Podemos+IU (qui se seront comptés la dernière fois pour répartir les sièges).

[ploumploum]

Pour contourner partiellement le pouvoir de nuisance des barons socialistes, le leader Pedro Sanchez a indiqué au Comité Fédéral que les militants seront consultés sur les éventuels accords de gouvernement. Mais c'est le Comité Fédéral qui aura le dernier mot.

Pari plutôt risqué mais pour le leader socialiste c'est le seul moyen pour que les barons soient mis dos au mur surtout en cas d'approbation par les militants d'un accord pour un Gvt de gauche

http://politica.elpais.com/politica/201 ... 00591.html

[cevenol30]

Finement joué. Mais possiblement casse-figure, comme quand les militants ont désigné un autre chef de file que le secrétaire général.

Si l'accord tacite avec le PP est accepté majoritairement par les militants, cela fera taire la contestation (enfin, l'idée sera légitime même s'il sera toujours permis de la trouver mauvaise).
Sinon, les "barons" auront plus de mal à s'opposer alors qu'eux et les militants qui leur sont fidèles auront été mis en minorité. Certains pourraient même alors accepter des postes de ministre, qui sait? C'est en cas de désaccord entre la base et le sommet qu'il y aurait un vrai problème.

[ploumploum]

Après le nouveau refus de Rajoy, conscient de la majorité absolue contre lui, le Roi propose la candidature de Pedro Sanchez (PSOE) au poste de Président du Gvt.

Patxi Lopez, président du Congrès, indique que le vote d’investiture pourrait avoir lieu d'ici 3 semaines-1 mois

http://politica.elpais.com/politica/201 ... 38707.html

[ploumploum]

P.Sanchez a commencé ses négociations avec les différentes partis dans un contexte assez spéciale puisque les fédérations PP de Valence et de Madrid font l'objet d'une enquête pour corruption et blanchiment. La plupart des élus municipaux PP de Valence sont concernés.

http://politica.elpais.com/politica/201 ... ml?rel=lom

Du coup, le leader socialiste refuse que le PP participe à une coalition gouvernementale. Même Ciudadanos, qui avait défendu jusque là une coalition tripartite, commence à s'éloigner du PP. De plus, PSOE, C's et PODEMOS ont critiqué la stratégie de la peur adoptée par le PP et le Gvt sortant qui agitent la menace d'un exécutif PSOE-PODEMOS.

Donc relation peu amicale entre Sanchez et Rajoy, ce dernier ayant refusé aujourd'hui de serrer la main du candidat désigné* par le Roi lors d'une réunion au Congrès

*Sur ce point, El Mundo a publié un papier en début de semaine qui indique que les manœuvres de Rajoy ont été peu appréciées par le Roi qui semble avoir torpillé partiellement la stratégie du Président du Gvt sortant.

El Mundo explique que tout en espérant que les socialistes se déchirent sur la question d'une alliance avec Podemos, Rajoy a tenté de convaincre le Roi de ne proposer personne comme candidat à la Présidence et ce afin de maintenir le blocage institutionnel. ( pas de candidats à la Présidence= pas de vote d'investiture = pas de dissolution possible). A long terme, ce blocage devait bénéficier au PP.

http://www.elmundo.es/espana/2016/02/09 ... b45b1.html

http://www.publico.es/politica/rajoy-y- ... ludan.html

[Nico]

Ciudadanos annonce qu'il va voter pour l'investiture du candidat socialiste (PSOE). Cela semble marquer la fin de Mariano Rajoy.

http://www.romandie.com/news/679379.rom

[Eco92]

Cependant, sans l'appui de Podemos, cela ne suffit toujours pas à une majorité non ?