A gauche, d'une part il y a de l'agitation pour réclamer à cors et à cris une primaire: dernièrement l'appel de la motion B (ou ce qu'il en reste après la scission de la NGS) mais aussi tribune dans Libé, une pétition,... ainsi qu'un sondage (j'y reviens) selon lequel 65% des sondés (81% des sympathisants du FdG, 80% d'EELV, 74% du PS) souhaitent une primaire de toute la gauche "PS+EELV+PCF+PG".
La personnalité de gauche ayant la "cote d'avenir" la plus grande (souhaitez-vous que telle personne ait un rôle politique important...) n'est ni Valls ni Macron mais
le pré-négociateur de la COP 21, le revoici après avoir été envisagé en 2007 et 2012:
Nicolas Hulot! (si)
Bon, encore plus que Macron, il fait le plein de sympathie parmi les sympathisants de... droite (82% chez ceux de l'ex-UMP ai-je lu dans l'article du HuffPost mais arithmétiquement ça paraît bizarre: il faudrait au moins qu'il soit très bas dans le reste de la droite). Qui se fient à son image lisse de présentateur télé fils de bourgeois, alors qu'en réalité il est sûrement bien plus à gauche (que Macron: je sais, sans plus de précision ça ne veut rien dire ;-( ), rappelons quand même qu'en 2012 il a dit après coup avoir voté Mélenchon (et si la primaire EELV s'était mieux passée pour lui, il aurait voté EELV).
Sondage Ifop/JDD paru le 31/01/2016
http://www.huffingtonpost.fr/2016/01/31 ... 23916.htmlhttp://www.lejdd.fr/Politique/SONDAGE-A ... lot-770615 Quant à Taubira, elle a affirmé qu'elle "
participerait à la campagne" mais reste fidèle à François Hollande (elle aime bien avoir un discours énigmatique). Ceci clôt à moitié le feuilleton où tout le monde attend qu'elle se présente...
Et
Mélenchon estime (interview dense donc difficile à résumer) que ceux qui ont quitté le gouvernement ("les dégoûtés", restent "les dégoûtants") n'ont pas à s'imposer aux "combattants de la première heure" (soit lui et tout le FdG).
Il
critique le processus de la primaire et ne veut pas y entrer (dans une primaire incluant au-delà de l'aile gauche du PS) pour 2 raisons:
-désaccords de fond (traité budgétaire européen,...), pas question de se mettre en position de devoir soutenir Hollande s'il gagnait (pour le citoyen lambda -enfin presque: il pointe que l'électorat populaire vote peu aux primaires-, qui vote à bulletin secret, ça n'engage à rien, pour les partis et personnalités c'est différent)
-valable plus largement peut-être et à méditer: la primaire (côté PS comme ex-UMP) est là pour se débarrasser du premier tour, sachant que le second sera probablement tué par le duel avec Le Pen.
La position de Mélenchon est fragilisée par celle des sympathisants FdG (dans le sondage cité)
Pour faire le point sur les primaires, il y en a en fait 4 possibles (il est possible que les 4 se fassent):
-la "primaire à gauche" incluant au moins le PS (et le PRG comme la dernière fois voire ses alter ego MUP et GE) qui peut un peu changer de tête et de sens selon qu'elle va inclure ou pas EELV, le MRC, le PCF, les autres formations du Front de Gauche ou gravitant autour (là , c'est le moins gagné).
Plus est élargie, plus elle peut tourner au premier tour avancé et/ou au "tout sauf Hollande". Se présenter sans passer par là risquerait pour Hollande (ou Valls) de les faire partir avec un handicap de légitimité. -la primaire "de la gauche de la gauche" qu'appelle en réalité de ses voeux le PCF, pour désigner un candidat FdG+apparentés (+EELV?) qui serait opposé au premier tour de la générale au candidat hollandien.
La différence avec ce qui précède est de ne pas avoir à s'engager à voter au premier tour de la générale pour un hollandien. Car participer à une primaire sans s'engager à soutenir le gagnant quel qu'il soit, c'est difficile -la primaire à droite, organisée par l'ex-UMP et cherchant à s'élargir à d'autres formations (UDI, Modem/ PCD, CPNT, MPF) et surtout à beaucoup de citoyens: participation de 3 millions visée selon Larcher.
Ici, la question c'est l'attitude du Modem (Bayrou), avec un soutien au gagnant seulement si c'est un bon -la primaire citoyenne ouverte
https://laprimaire.org/ qui se veut apartisane dans son organisation et ouverte tous azimuths (hors limites posées par une charte non encore finalisée) et qui pourrait éventuellement déboucher sur un candidat catalogué "divers".
Elle porte notamment une contestation du "monopole des partis (et de leur peu d'adhérents) à désigner les candidats"D'autres mouvements issus de la société civile (en plus d'appels à la primaire à gauche ou à la primaire ouverte) cherchent à se faire entendre ou faire bouger les choses pour 2017 ou les primaires 2016:
La transition qui cherche (ou a déjà une idée??) un candidat alternatif aux 3 gros, le temps que l'offre politique se recompose d'ici la prochaine fois (d'où cette notion de transition), avec un début de programme concret à l'image de l'équipe dirais-je: un mélange d'aubrysme et de CGPME.