de spinto » Sam 30 Jan 2016 12:02
De fait, il ne s'agit pas d'une fusion d'arrondissements, mais d'une fusion de leurs organes politique et administratif (conseils d'arrondissement et services administratifs rattachés aux maires d'arrondissement). Les 4 premiers arrondissements continueraient d'exister. C'est exactement le même principe que celui mis en oeuvre à Marseille avec la distinction entre arrondissements et secteurs.
Le fait que les médias ne présentent la chose en fusion d'arrondissements est une sacrée simplification, de nature à changer les termes du débat.
Concernant l'impact sur le paysage politique parisien, le 1er arrondissement est franchement à droite (même si la bascule n'était pas si éloignée en 2008) mais est, de loin, le moins peuplé avec 17 000 habitants (17% du total fusionné). Les 2ème (22 000 habitants, soit 21% du total fusionné) et 3ème (36 000 habitants, soit 35% du total fusionné) arrondissements sont assez nettement ancrés à gauche désormais. Enfin, le 4ème arrondissement (27 000, soit 27%) est le plus tangent, à gauche depuis 2001 (mais avec de sacrées frayeurs pour le PS en 2014).
On peut donc penser que le nouveau conseil d'arrondissement a plus de chance de connaître une majorité de gauche. En fait, le principal perdant de cette réforme est EELV, qui perdrait ainsi son seul maire d'arrondissement (dans le 2ème). Cet arrondissement est surtout le seul où les écologistes peuvent prétendre à gagner l'arrondissement indépendamment d'un accord avec le PS, et qu'ils peuvent donc mettre dans la balance lors des accords de gouvernance. Il sera intéressant de voir la réaction d'EELV à cette proposition.