Elections générales de 2015 en Espagne

[Corondar]

Le "il" renvoyait à Sanchez.

Le problème pour le leader socialiste c'est qu'avant de négocier avec les autres forces, il va devoir convaincre son camp, ce qui est loin d'être gagné vu que certains barons ou baronnes comme Susana Diaz, présidente d'Andalousie et patronne de la plus puissante fédération du PSOE (22 des 90 sièges obtenus sont andalous), rejettent l'accord Podemos.

C'est peut-être aussi de la popote interne, non ? J'imagine qu'avec le pire résultat de son histoire pour le PSOE, Sanchez doit être un poil contesté quand même non ? Diaz essaye peut-être tout simplement de lui prendre sa place de chef du PSOE ?
Le tout pouvant également se doubler d'une opposition de fond sur les alliances et la stratégie électorale...

[ploumploum]

Le "il" renvoyait à Sanchez.

Le problème pour le leader socialiste c'est qu'avant de négocier avec les autres forces, il va devoir convaincre son camp, ce qui est loin d'être gagné vu que certains barons ou baronnes comme Susana Diaz, présidente d'Andalousie et patronne de la plus puissante fédération du PSOE (22 des 90 sièges obtenus sont andalous), rejettent l'accord Podemos.

C'est peut-être aussi de la popote interne, non ? J'imagine qu'avec le pire résultat de son histoire pour le PSOE, Sanchez doit être un poil contesté quand même non ? Diaz essaye peut-être tout simplement de lui prendre sa place de chef du PSOE ?
Le tout pouvant également se doubler d'une opposition de fond sur les alliances et la stratégie électorale...

Pressentie candidate lors du Congrès 2014, elle avait renoncé, préférant adouber P. Sanchez. Et aujourd'hui elle semble encore hésiter. Et vu l'état du parti, cela a peut-être atténué son ambition. Et si elle y a va, cela signifierait probablement la non alliance avec la gauche de la gauche. Comme l'a rappelé Fabien, elle a préféré s'allier à C's plutôt qu'à Podemos et localement elle est aussi en froid avec IU (le scrutin régional anticipé de mars 2015 est dû à une rupture avec les élus IU).

[ploumploum]

Le problème pour le leader socialiste c'est qu'avant de négocier avec les autres forces, il va devoir convaincre son camp, ce qui est loin d'être gagné vu que certains barons ou baronnes comme Susana Diaz, présidente d'Andalousie et patronne de la plus puissante fédération du PSOE (22 des 90 sièges obtenus sont andalous), rejettent l'accord Podemos.

Ce qui est "marrant", c'est que la stratégie de Pedro Sanchez (celle de chercher une majorité alternative à gauche, comme au Portugal) est contestée par des barons locaux élus ou réélus au printemps 2015 grâce aux voix de PODEMOS et de IU :

- Emiliano García-Page, président de la CA de Castille-la-Manche
- Guillermo Fernández-Vara, président de la CA d'Estrémadure

...qui ont été élus grâce aux voix de PODEMOS

et Javier Fernández, président de la CA des Asturies réélu grâce aux voix d'IU.

http://politica.elpais.com/politica/201 ... 09966.html

[ploumploum]

Accord entre PSOE et Ciudadanos pour la présidence du Congrès des Députés
Le PP renonce à présenter un candidat.

Le socialiste Patxi Lopez, ancien patron du PSOE-Pays-Basque (2002-2014) et ancien président du Gvt régional (lehendakari de 2009 à 2012), devrait être élu Président de la Chambre basse (le 10ème depuis 1977)

Ce serait aussi la première fois que le Président du Congrès ne soit pas issu du 1er parti.

http://politica.elpais.com/politica/201 ... 11944.html

Podemos écarté des négociations car PP, C's et PSOE refusent de changer les règles de formation d'un groupe parlementaire. (Podemos veut en former 4 : un pour chacun des blocs (Podemos seul, En Comu, En Marea, Podemos-Compromis))

Sur les 9 sièges du Bureau du Congrès, la répartition serait la suivante : 3 PP/ 2 PSOE/2 Podemos/2 C's

[anjou49]

Election du président du Congrès des députés de la XIe législature des Cortes Générales

Votants: 350
Majorité absolue: 176

Patxi Lopez (PSOE): 130
Carolina Bescansa (PODEMOS): 71
Blancs: 149

Personne n'a obtenu la majorité absolue, un deuxième tour est organisé

Election du président du Sénat de la XIe législature des Cortes Générales

Votant: 266
Majorité absolue: 134


Pío García-Escudero (PP): 144
Miren Gorrotxategi (Podemos): 23
Blancs: 98

Pío García-Escudero (PP) réélu président du Sénat

[ploumploum]

Élection du Président du Congrès :

1er tour :
Patxi Lopez (PSOE) : 130 voix
Carolina Bescansa (PODEMOS) : 71 voix



2nd tour nécessaire. (la 3ème fois depuis 1977)

Patxi Lopez (PSOE) : 130 voix / ELU
Carolina Bescansa (PODEMOS) : 71 voix

Jamais un Président élu n'avait obtenu aussi peu de voix.
Le précédent "record" datait de la Constituante en 1977 : Fernando Álvarez de Miranda (UCD) élu au second tour avec 169 voix.

[Fabien]

Election du président du Congrès des députés de la XIe législature des Cortes Générales

Votants: 350
Majorité absolue: 176

Patxi Lopez (PSOE): 130
Carolina Bescansa (PODEMOS): 71
Blancs: 149

Personne n'a obtenu la majorité absolue, un deuxième tour est organisé

Election du président du Sénat de la XIe législature des Cortes Générales

Votant: 266
Majorité absolue: 134


Pío García-Escudero (PP): 144
Miren Gorrotxategi (Podemos): 23
Blancs: 98

Pío García-Escudero (PP) réélu président du Sénat

Le candidat PSOE à la présidence du Congrès a obtenu exactement le nombre de voix correspondant aux élus de son parti et de Ciudadanos. Celui de Podemos deux de plus, peut-être celle d'IU. Le PP et les régionalistes semblent avoir voté blanc.

[Fabien]

En soutenant le PSOE, Ciudadanos espère sans doute donner une impulsion décisive à la formation de la "grande coalition" PP-PSOE-Ciudadanos, qu'il souhaitent comme certains barons du PSOE mais pas son numéro un actuel.
L'investiture se fait sur un seul nom, à la majorité absolue au premier tour, simple au second. Sauf énorme surprise, la CDC (7 sièges) et ERC (9 sièges) devraient voter contre, tout comme évidemment Podemos (59 sièges) et IU (2 sièges). Soit au moins 78 voix contre, le PSOE en ayant 90. Bien que de droite, le PNV s'était abstenu sur l'investiture de Rajoy en 2011 (il avait voté contre Aznar en 2000, pour en 1996), et on ne peut pas dire que leurs relations avec le PP soient franchement cordiales (le PP n'avait pas hésité en 2011 à soutenir le PSOE pour éviter le retour du PNV à la tête du Pays Basque, et les régionalistes l'ont reconquis l'an dernier avec l'appui de la gauche...). Cela ferait a priori 163 pour si Ciudadanos soutient l'investiture de Rajoy, 174 contre si la position du PSOE reste inchangée. Tout est donc entre les mains de ces derniers.
Podemos réclame le référendum d'autodétermination en Catalogne, dont le PSOE ne veut pas. Je ne sais pas s'ils finiront par y renoncer, mais ce n'est clairement pas leur intérêt, au vu du résultat flatteur que leur a valu en Catalogne cette position.
A priori, l'hypothèse de nouvelles élections semble la plus probable, mais on a vu en Catalogne qu'une grosse surprise de dernière minute n'est pas à exclure, surtout si quelqu'un a beaucoup à perdre en cas de nouvelles élections (ce serait, selon l'unique sondage post-élections, plutôt le cas du PSOE et de Ciudadanos au niveau national)...

[ploumploum]

Le Roi a commencé à consulter les différents partis. Pas de déclarations de sa part bien sûr mais les représentants des partis déjà consultés indiquent que le Roi est conscient que l'investiture de Rajoy sera très compliquée voire impossible mais il devrait quand même le proposer pour voir comment les choses vont se décanter.
S'il y a rejet de cette proposition par le Congrès, il pourrait proposer Pedro Sanchez (PSOE).

http://www.elmundo.es/espana/2016/01/21 ... b4608.html
Sur ce point, le chef de l'Etat espagnol semble plus modéré/ moins braqué que son voisin portugais...


La constitution des groupes au sein des Cortes provoque quelques tensions :
- après le refus explicite du bloc PSOE-PP-C's, Podemos formera finalement un groupe de 65 députés. Les 4 députés de Compromis iront chez les Non-Inscrits
- le groupe ERC-Bildu-IU a été rejeté par le Bureau du Congrès (la droite PP-C's, majoritaire, a voté contre) car il s'agissait d'un groupe plus technique que politique. IU avait clairement indiqué qu'il retournerait chez les NI après le remboursement des frais de campagne (via les dotations issues de la formation d'un groupe parlementaire). Par contre, un groupe ERC reste possible.

Détail de la composition provisoire des groupes au Congrès

PP : 123---> 120 ( - 1 UPN / -1 FAC / - 1 exclu)
PSOE : 90 ----> 89 ( - 1 Nueva Canarias)
PODEMOS : 69----> 65 (- 4 Compromis)
C's : 40----> 40
ERC : 9----> 9 (prochaine décision du Bureau. Le PP n'est pas contre)
DiL : 8----> 8
PNV : 6

Groupe des Non-Inscrits :
4 Compromis
IU : 2
EH Bildu : 2
1 Nueva Canarias
1 FAC
1 UPN
1 élu démissionnaire du PP
1 CC


Au Sénat, DiL et ERC auront chacun leur groupe grâce à la "courtoisie parlementaire " du PSOE qui prête 4 sénateurs.
Un geste déjà utilisé par le passé (pour le PNV) pour notamment éviter un "RASNAG" trop grand.

Évidemment, la droite a crié au scandale et à la fraude, surtout C's. Ces derniers semblent dans leur logique de ne rien accorder aux indépendantistes. Il faudra dire au parti coqueluche des médias ( "Albert Rivera le modéré présenté comme un modèle" face "aux extrémistes de Podemos") que la "fraude de la loi" n'en est pas une. Il s'agit de dispositions du Règlement du Sénat (certainement jugé conforme à la Constitution par le TC)
Le geste du PSOE peut aussi être vu comme un moyen de préserver un minimum de dialogue et éviter les décisions radicales prônées par le bloc PP-C's.
Le PP, lui, craint surtout une alliance PSOE-Podemos-ERC-IU---DiL (Artur Mas n'a pas écarté l'hypothèse d'un soutien) qui permettrait à P. Sanchez de devenir Président du Gvt et d'éjecter du pouvoir M. Rajoy.


http://www.elmundo.es/espana/2016/01/15 ... b4580.html

[Fabien]

Le PP, lui, craint surtout une alliance PSOE-Podemos-ERC-IU---DiL (Artur Mas n'a pas écarté l'hypothèse d'un soutien) qui permettrait à P. Sanchez de devenir Président du Gvt et d'éjecter du pouvoir M. Rajoy.


http://www.elmundo.es/espana/2016/01/15 ... b4580.html

Mais pour cela, il faudrait sans doute que le PSOE mange son chapeau sur la question du référendum catalan. Podemos n'a pas trop intérêt à le faire, sa position médiane(pour l'autodétermination, mais pas pour l'indépendance, priorité à la question sociale) leur ayant permis de faire un carton en Catalogne, et la perspective d'élections anticipées n'ayant a priori rien pour les effrayer.
Mais on peut toujours avoir des surprises...
Allez, comme je suis joueur, je me risque à un petit pronostic:
- scénario évoqué par ploumploum: 2 chances sur 5
- nouvelles élections: 2 chances sur 5
- coalition PSOE-PP- Ciudadanos: 1 chance sur 5

Le scénario préféré de l'oligarchie n'est pas le plus probable...