Corondar a écrit:fogo91 a écrit:La gauche, au vu de la confusion à droite, progresse, non par rapport aux départementales mais par rapport aux élections de 2014 (municipales, européennes).
Il faudra rappeler aux centaines de conseillers régionaux socialistes restés sur le carreau que leur parti a progressé sur ces élections, parce que ça a pu leur échapper.
Je suis le premier à reconnaître que la gauche a largement mieux résisté au vote sanction qu'elle ne pouvait le craindre. Mais résister ne veut pas dire triompher. La gauche et le PS ont nettement reculé par rapport aux régionales de 2010. Et même comparativement aux résultats de 2014, on ne peut pas vraiment parler de rebond (enfin, personnellement, je ne compare jamais des élections différentes entre elles, parce qu'entre des régionales, des européennes ou des municipales, les fondamentaux de votes sont trop différents).
Je suis assez fasciné que le PS arrive (parfois) à vendre toutes ses défaites depuis 2012 comme des demis succès. Au moins, sous Chirac et Sarkozy, quand la droite prenait raclée sur raclée, elle avait le mérite de faire profil bas face à ses résultats électoraux intermédiaires. Je suis vraiment ébahi à chaque fois par les éléments de langage socialistes visant à relativiser les défaites, voire à mettre en avant des succès qui n'existent pas (je crois que le pompon c'était aux sénatoriales, où on pouvait croire que le Sénat était resté à gauche si l'on écoutait seulement les élus socialistes).
En tout cas, si le PS se satisfait de perdre en 3 ans toutes ses majorités dans les institutions locales acquises au cours des 20 dernières années, moi ça me va aussi.
C'est tout le drame des politiques les soirs des élections: se satisfaire d'une demi défaite pour ne pas reconnaître qu'on a perdu les élections. A se demander d'ailleurs, si ils ne prévoient pas "petit" dés le départ pour pouvoir dire ensuite on s'en sort mieux que Prévu.
Bon, parfois il faut bien admettre que c'est aussi facilité par des vainqueurs qui font la tête, lorsque la victoire n'est pas aussi ample que prévue (le soir des législatives de 2007, c'était une dimension parallèle).
Après pour les élections intermédiaires sous Sarkozy, les projections et communiqués d'Alain Marleix (LR) étaient aussi des morceaux d'anthologie