dans l'immédiat et tactiquement, éviter les configurations où l'on fait gagner le FN tout en étant sûr de perdre est tout de même logique, dans la mesure où on le trouve particulièrement problématique. La fameuse phrase (de Zanetti) "La démocratie, c'est de savoir exprimer, non pas ce qu'on ne veut pas, mais un choix pour construire son avenir" me plaît bien, oui, mais en l'état actuel il faut remplacer "c'est" par "ce serait". En pratique, vouloir le meilleur amène parfois par arithmétique électorale en scrutin majoritaire, à se récupérer le pire: vu de gauche c'est une des leçons possibles du 21 avril 2002. La conséquence/alternative en est morose: dès le premier tour, on est conduit à "voter utile" c'est-à -dire à se rabattre sur un candidat "mieux placé" avec qui on est moins d'accord afin d'éviter la victoire d'un autre "bien placé" qui mènerait où il ne faut pas.
Un changement de mode de scrutin pourrait être une bonne idée. Il faut cependant se rappeler qu'il y a toujours un fait majoritaire à un moment, même avec une élection purement proportionnelle: il faut bien une majorité pour adopter le budget, etc... L'idée semble bonne d'élire les conseillers régionaux, pour les 3/4 (à ajuster peut-être) des sièges qui sont à la proportionnelle, dès le premier tour, on éviterait un certain nombre de soucis de fusion, de maintien au second tour juste pour avoir des élus minoritaires etc... et un second tour opposant ceux qui ont une chance de gagner la prime majoritaire (quitte à avoir des systèmes d'apparentements pour qualifier ensemble et fusionner automatiquement des listes s'étant préalablement déclarées apparentées: PS, EELV et FdG, UDI et ex-UMP, SIEL et FN même...). Autre possibilité, tirer au sort des citoyens soit pour former tout ou partie (typiquement, proportion déterminée par les votes blancs/ nuls/ abstentions) des assemblées soit pour valider (ou pas) leurs décisions "par mini-référendum"...
Pour le vote préférentiel (par listes pour les scrutins de liste?), c'est une idée, il faut pouvoir aussi exprimer des "anti-préférences" d'autant que souvent, c'est ce dont l'électeur est le plus sûr.