de cevenol30 » Jeu 15 Oct 2015 19:40
Le but du quinquennat était justement d'éviter les cohabitations, notamment en alignant la durée du mandat présidentiel sur le législatif. Avec le septennat fût-il non renouvelable, on avait/aurait des bouts de mandat "qui dépassent" (5+2, 3+4 etc). Et dans le contexte politique et économique actuel, des alternances législatives donc gouvernementales en cours de mandat.
La spécificité française étant en effet le régime "semi-présidentiel, semi-parlementaire" de la Ve - ainsi qu'une structure politique multipartite et pas très encline aux compromis. En situation de "fait majoritaire", l'Assemblée et le gouvernement sont de fait plus ou moins à la botte du Président. Dans le septennat, le fait que l'un et l'autre n'aient pas la même durée de mandat restante pouvait induire un décalage mais ça ne jouait guère.
Si déjà les législatives quinquennales étaient avant la présidentielle (c'est ce qui aurait dû se passer sans une nouvelle modification), il est clair que ça revaloriserait le Parlement puisque la présidentielle serait (pour le coup) le scrutin de confirmation où on déciderait de mettre un président du même bord que le gouvernement récemment formé (ou d'élire un président en mesure de dissoudre l'Assemblée un après son élection - à elle). Le côté gênant là étant d'une part que c'est le président qui est censé être la clé de voûte et d'autre part que le choix dans de nombreuses circonscriptions est plus restreint qu'à la présidentielle (qui a en plus le rôle de rampe de lancement pour les petits et moyens partis).
Sinon, je suis d'accord pour le côté potentiellement anti-démocratique que ça peut avoir. Le but côté Attali étant de "pouvoir réformer" autrement dit de faire passer des réformes impopulaires (or la démocratie, si elle a un intérêt concret, c'est bien d'empêcher ça).
Côté Bartolone je soupçonne une intention de revaloriser l'Assemblée.