Herimene a écrit:Le PS portugais semble s'être effondré tout seul en quelques semaines de campagne, alors qu'il menait largement dans les sondages depuis de très longs mois. Je ne sais pas ce qui s'est exactement passé dans la campagne portugaise (à part la libération controversée de José Socrates et le retour au premier plan de l'affaire le concernant) mais ça paraît assez inexplicable vu de l'étranger... Cela me fait tout de même beaucoup penser à l'effondrement du Labour au Royaume-Uni en très peu de temps juste avant les élections générales alors qu'il avait une large avance sur les Tories de Cameron et que la victoire ne semblait plus pouvoir lui échapper.
La droite portugaise devrait effectivement repasser en étant minoritaire dans l'opinion. Après, en sièges ils ne sont plus très loin de la majorité absolue selon les derniers sondages. En tout cas cette stratégie un peu quitte ou double de fusion pré-électorale des 2 partis gouvernementaux a été un vrai coup de poker gagnant, ce qui était loin d'être évident à la base (la même stratégie avait été un gros échec aux Européennes par exemple).
Corondar a écrit:Pour en revenir au Portugal, connaissant tellement moins le paysage politique lusitanien que celui de la perfide Albion, je ne me permettrai pas d'émettre la moindre hypothèse quant à cette remontée de la droite au détriment du PS. Une meilleure campagne ? Un début de frémissement économique ? Un effet de la conversion de Syriza en Grèce ? Franchement, je n'en sais rien...
ploumploum a écrit:Herimene a écrit:Le PS portugais semble s'être effondré tout seul en quelques semaines de campagne, alors qu'il menait largement dans les sondages depuis de très longs mois. Je ne sais pas ce qui s'est exactement passé dans la campagne portugaise (à part la libération controversée de José Socrates et le retour au premier plan de l'affaire le concernant) mais ça paraît assez inexplicable vu de l'étranger... Cela me fait tout de même beaucoup penser à l'effondrement du Labour au
Pour en revenir au Portugal, connaissant tellement moins le paysage politique lusitanien que celui de la perfide Albion, je ne me permettrai pas d'émettre la moindre hypothèse quant à cette remontée de la droite au détriment du PS. Une meilleure campagne ? Un début de frémissement économique ? Un effet de la conversion de Syriza en Grèce ? Franchement, je n'en sais rien...
Parmi les facteurs aidant la droite : "libération" par hasard de José Socrates à un mois du scrutin, l'incapacité du PS à tourner véritablement la page de l'ère Socrates et les attaques du type : "attention, si le PS gagne,il gouvernera avec la gauche radicale ! le PS est responsable de la venue de la Troika (une réécriture de l'Histoire puisque le PSD a activement participé à sa venue en faisant tomber le Gvt Socrates II)..."
Le frémissement économique ? Il est plutôt léger.
Le chômage a reculé à 12,5 % mais le nombre d'émigrés est important : sur 2013 et 2014, 220 000 personnes ont quitté le pays ! (du jamais vu depuis les années 70)
- le déficit public est toujours élevé (4,8 % en 2013, 7,2 % en 2014 (plombé d'au moins deux points par le "sauvetage" de l'ex banque BES)
- la dette publique tourne autour des 130 % du PIB
- taux de croissance prévu de 1,5 %. Point positif. mais pour l'instant, ce sont la demande externe qui tire vers la croissance. La demande interne est plombée par l'austérité ( dévaluation salariale et chômage... par exemple, le nombre de smicards est passé de 345 000 (2011) à 800 000 (2014 / 20 % des emplois))
Situation très fragile, mais cela n'empêche pas la droite de faire des promesses fiscales. (Pas certain que la Commission Européenne apprécie)
ploumploum a écrit:@ Corondar,
C'est corrigé. Pas vu la boulette sur la double citation. Désolé.
Corondar a écrit:Herimene a écrit:Le PS portugais semble s'être effondré tout seul en quelques semaines de campagne, alors qu'il menait largement dans les sondages depuis de très longs mois. Je ne sais pas ce qui s'est exactement passé dans la campagne portugaise (à part la libération controversée de José Socrates et le retour au premier plan de l'affaire le concernant) mais ça paraît assez inexplicable vu de l'étranger... Cela me fait tout de même beaucoup penser à l'effondrement du Labour au Royaume-Uni en très peu de temps juste avant les élections générales alors qu'il avait une large avance sur les Tories de Cameron et que la victoire ne semblait plus pouvoir lui échapper.
La droite portugaise devrait effectivement repasser en étant minoritaire dans l'opinion. Après, en sièges ils ne sont plus très loin de la majorité absolue selon les derniers sondages. En tout cas cette stratégie un peu quitte ou double de fusion pré-électorale des 2 partis gouvernementaux a été un vrai coup de poker gagnant, ce qui était loin d'être évident à la base (la même stratégie avait été un gros échec aux Européennes par exemple).
C'est un peu hors-sujet, mais au Royaume-Uni, les sondages n'ont jamais donné une "large" avance aux travaillistes. Ils avaient au mieux dans les 5-6 points d'avance, et comme dans le même temps Cameron gardait une excellente popularité (enfin très supérieure à celle de Miliband) et un bon bilan économique (enfin, du moins perçu comme tel par une majorité de Britanniques), ma foi la remontée des conservateurs fut loin d'être une surprise (en tout cas je ne fus pas le seul contributeur du forum à la pronostiquer bien avant qu'elle ne se produise).
Pour en revenir au Portugal, connaissant tellement moins le paysage politique lusitanien que celui de la perfide Albion, je ne me permettrai pas d'émettre la moindre hypothèse quant à cette remontée de la droite au détriment du PS. Une meilleure campagne ? Un début de frémissement économique ? Un effet de la conversion de Syriza en Grèce ? Franchement, je n'en sais rien...
Herimene a écrit:Corondar a écrit:Herimene a écrit:Le PS portugais semble s'être effondré tout seul en quelques semaines de campagne, alors qu'il menait largement dans les sondages depuis de très longs mois. Je ne sais pas ce qui s'est exactement passé dans la campagne portugaise (à part la libération controversée de José Socrates et le retour au premier plan de l'affaire le concernant) mais ça paraît assez inexplicable vu de l'étranger... Cela me fait tout de même beaucoup penser à l'effondrement du Labour au Royaume-Uni en très peu de temps juste avant les élections générales alors qu'il avait une large avance sur les Tories de Cameron et que la victoire ne semblait plus pouvoir lui échapper.
La droite portugaise devrait effectivement repasser en étant minoritaire dans l'opinion. Après, en sièges ils ne sont plus très loin de la majorité absolue selon les derniers sondages. En tout cas cette stratégie un peu quitte ou double de fusion pré-électorale des 2 partis gouvernementaux a été un vrai coup de poker gagnant, ce qui était loin d'être évident à la base (la même stratégie avait été un gros échec aux Européennes par exemple).
C'est un peu hors-sujet, mais au Royaume-Uni, les sondages n'ont jamais donné une "large" avance aux travaillistes. Ils avaient au mieux dans les 5-6 points d'avance, et comme dans le même temps Cameron gardait une excellente popularité (enfin très supérieure à celle de Miliband) et un bon bilan économique (enfin, du moins perçu comme tel par une majorité de Britanniques), ma foi la remontée des conservateurs fut loin d'être une surprise (en tout cas je ne fus pas le seul contributeur du forum à la pronostiquer bien avant qu'elle ne se produise).
Pour en revenir au Portugal, connaissant tellement moins le paysage politique lusitanien que celui de la perfide Albion, je ne me permettrai pas d'émettre la moindre hypothèse quant à cette remontée de la droite au détriment du PS. Une meilleure campagne ? Un début de frémissement économique ? Un effet de la conversion de Syriza en Grèce ? Franchement, je n'en sais rien...
C'était certes bien avant l'élection mais en 2014 il y a eu des sondages britanniques avec 8 points d'avance pour les Travaillistes voire 9. Ce fut quand même une grande performance pour les Conservateurs d'arriver à combler un tel retard, pour en plus arriver au final à 6,6 points d'avance sur les Travaillistes... et tout ça avec la concurrence de l'UKIP, même si ce dernier a perdu pas mal dans les sondages juste avant l'élection.
Donc non je ne crois pas la comparaison exagérée. C'est les 2 remontées les plus spectaculaires en si peu de temps que j'ai vu ces dernières années, en dehors de cas très particuliers comme le PiS en Pologne.
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