Les Regionales en Ile-de-France

[Jean-Philippe]

brève description géopolitique de la région :

sur 99 députés, 33 de gauche (22 PS, 9 PC, 2 Verts) dont 13/21 à Paris [dont 2 Verts], 0/9 en Seine-et-Marne, 0/12 dans les Yvelines, 3/10 en Essonne, 3/13 dans les Hauts-de-Seine [3 PC], 9/13 en Seine-Saint-Denis [5 PC], 4/12 dans le Val-de-Marne [1 PC] et 1/9 dans le Val-d'Oise
sur les 66 députés de droite, on ne compte que 4 NC, 1 DLR, les autres sont UMP ou apparentés.

sur 53 sénateurs, 29 de gauche (17 PS, 9 PC, 3 Verts), dont 7/12 à Paris [dont 2 Verts et 1 PC], 3/6 en Seine-et-Marne [1 PC], 1/6 dans les Yvelines, 3/5 en Essonne [1 PC, + Mélenchon provisoirement], 2/7 dans les Hauts-de-Seine [1 PC], 4/6 en Seine-Saint-Denis [2 PC, 1 Vert], 3/6 dans le Val-de-Marne [2 PC] et 3/5 dans le Val-d'Oise [1 PC]
Sur les 24 de droite, on compte 3 Modem et 1 NC.

Sur les 8 conseils généraux (Paris compris), 6 sont à gauche dont un de manière précaire, le Val-d'Oise. Les deux de droite, Yvelines et Hauts-de-Seine, le sont largement.

Pour les communes de plus de 50 000 habitants en 1999 (sans compter Paris dont 12 arrondissements sur 20 sont à gauche), on en compte 17 de gauche (dont 6 PC et 1 Vert) et 12 de droite (dont 3 NC)
Pour celles de 30 à 50 000 habitants, 25 de gauche (11 PC ou app) et 23 de droite (4 NC, 3 Modem)

Bref, si on juge à partir des élus locaux, la gauche domine légèrement et depuis peu. Il faut d'ailleurs noter que le seuil des communes de 30 000 habitants est arbitraire, mais il permet de se concentrer sur les communes qui concentrent les principaux enjeux. De plus, les écolo sont sous-estimés par ce calcul car ils compte nombre d'élus au sein des conseils municipaux.
Mais les élections législatives révèlent la large avance de la droite aux scrutins nationaux. C'est peut-être pour cela que Sarkozy nationalise la campagne via ses ministres candidats.

[Jean-Philippe]

article du Figaro sur la liste PS à Paris :

"La liste PS des régionales à Paris, menée par la première adjointe Anne Hidalgo, a été composée à la proportionnelle du congrès de Reims, avec forte présence des Delanoéistes, et la venue probable de l'ex-UMP Jean-Luc Roméro, a-t-on appris de sources socialistes.

Cette liste de 44 noms comprend quinze places considérées comme éligibles.
5 candidats sur ces 15 appartiennent au courant du maire de Paris, 3 à l'Espoir à gauche (Royal/Peillon), 2 à celle de Benoît Hamon, 2 à la motion Aubry, selon ces sources au PS. Derrière Mme Hidalgo (motion Delanoë), suivent Guillaume Balas, conseiller régional sortant (Hamon), et Marie-Pierre de la Gontrie, vice-présidente sortante, secrétaire nationale du PS (Aubry).

La quatrième place est réservée à un "partenaire du PS". Elle devrait revenir, selon de bonnes sources à gauche, à Jean-Luc Romero, venu de l'UMP, président-fondateur d'Elus locaux contre le Sida, et aujourd'hui radical de gauche. Interrogé par l'AFP, ce dernier avait cependant démenti mardi des conversations en ce sens.
Par ailleurs, cette liste fait place à la "diversité" avec Nadège Abomangoli, (L'Espoir à gauche), en cinquième position, Halima Jemni, conseillère régionale sortante (Delanoë) et Pierre Kanuty (Aubry).

Adjoint à la culture de Bertrand Delanoë, Christophe Girard est sixième.
Sur les 15 places éligibles, 3 sont réservées aux "partenaires" dans l'espoir de fusion d'entre-deux tours, selon ces sources."


liste complète sur http://www.ps-paris.org/

[Jean-Philippe]

Nouvelle liste à droite, mais formée de dissidents qui n'en sont pas depuis quelques semaines (contrairement aux listes en Franche-Comté et Languedoc-Roussillon), mais depuis 2007 (peut-on encore parler de dissidents ? Pas sûr).

En effet Nicolas Dupont-Aignan (NDA) lance une liste Debout La République (DLR) dans la région capitale. Il insiste sur "une région asphyxiée par le manque d'investissements" et les problèmes de transport. Il critique tous ses adversaires principaux (sauf le Modem et le FN parce qu'ils ne sont plus principaux à ses yeux peut-être, car au pouvoir nulle part ou presque).
"Ni le PS, ni l'UMP, ni les Verts ne présentent un projet crédible" pour l'Ile-de-France, a affirmé M. Dupont-Aignan, qui a qualifié le projet de Grand Paris d'"aberration financière et politique".
Il compte notamment bénéficié du vote de tous les déçus de Sarkozy. Sa candidature restreint donc le champ de manoeuvre de FN, qui n'aura pas 10%, ça devient de plus en plus certain. Il risque aussi de mordre à la marge sur l'électorat du Modem. Cependant, il ne devrait pas dépasser 3-4% dans une région où les élus à l'avoir rallié sont rares.
Ses huit têtes de liste seront présentées entre mi-décembre et début janvier.

[Jean-Philippe]

Le PC vient de faire une grosse erreur dans cette région (à mon avis) : il vient de nommer un quasi inconnu (pour le grand public) au détriment d'une candidature qui avait plus de gueule aux yeux de beaucoup, celle du député refondateur Braouezec. Certes, l'heureux désigné est n°2 du PC, mais qui parmi les millions d'électeurs francilliens connaît Pierre Laurent ? Il n'est même pas élu sortant (ni élu tout court). Si le PC atteint 5%, ce sera un succès, sinon vae victis...
En effet, Mélenchon voulait être tête de liste dans sa région (on avait parlé de lui en Languedoc-Roussillon dont il est l'un des eurodéputés). Il est exclu qu'il aille seul au combat, mais il va exiger des compensations (les têtes de liste départementales dans l'Essonne et la Seine-et-Marne par exemple).
http://www.lepoint.fr/actualites-politi ... 7/0/402901

[nico 69]

dernier sondage commandé par le JDD :

http://www.lejdd.fr/Elections-regionale ... mbre-2009/

[Jean-Philippe]

Pour l'IDF, cela donne (pour les 54% de personnes certaines d'aller voter), avec l'évolution depuis l'enquête précédente
UMP : 30 (=, mais -6 si on prend en compte la diparition de la liste NC)
PS : 24 (+5)
EE : 21 (+6)
FG : 7 (=)
Modem : 6 (-2)
FN : 5 (=)
AEI : 3 (=)
NPA : 2 (-3)
LO : 2

Le suspense est désormais plus que jamais qui du PS ou d'EE arrivera en tête au premier tour. L'UMP a des réserves quasi nulles (à noter que la liste DLR n'est pas mentionnée, 3,5% selon l'Ifop). Le FN reste bas car sans meneur connu. Le FG fait un score comparable au PC en 2004.
Au second tour, cela ferait 57/43 pour Huchon (100% du FG, 86% des électeurs EE, 63% du Modem et 45% du FN en sa faveur).
Même score pour Duflot : 100% du FG, 89% du PS, 52% du Modem et 44% du FN derrière elle. Donc la région n'est pas plus gagnable par l'un que par l'autre : l'argument du vote utile tombe à l'eau (il n'a pas été utilisé encore).

[Jean-Philippe]

Les écarts entre le sondage d'Opinionway précédemment exposé (réalisé du 5 au 9 décembre) et celui d'IFOP pour le JDD, réalisé du 8 au 10 (UMP à 34, PS 23, EE 16, PG 7, FN 6,5, Modem 5, NPA 3,5, DLR 3, AEI 2 [LO non citée cette fois] au premier tour et 52/48 en faveur d'Huchon comme de Duflot), sont assez importants : la droite (FN compris) atteint 43,5% contre 35% dans le premier.
Cela explique pourquoi Pécresse parle de celui qui lui est le plus favorable et s'en félicite sur Facebook, mais ne fait pas mention de celui où elle est écrasée au second tour.
Il est intéressant de voir certains commentaires sur le sondage Opinionway parlant d'un sondage commandité par l'UMP afin de faire peur aux électeurs de droite et ainsi de les mobiliser. Je ne sais pas si c'est de l'humour, mais ce genre de stratégie serait à double tranchant car risquant de démobiliser l'électorat de droite avec un écart trop grand. Dans ce sondage, Santini serait largement devancé dans les Hauts-de-Seine (59/41) d'après le Figaro et http://www.leblognews.fr/2009/12/10/idf ... et-duflot/ et Pécresse ne serait en tête que dans les Yvelines. Je doute que l'écart dans ce département cher au clan Sarkozy soit si élevé, mais pourquoi pas si les gens ont été choqués par l'affaire de l'EPAD, ou par les déclarations successives des Balkany, lui disant par exemple qu'il n'y a pas de vrais pauvres en France (en 2006 mais je viens de découvrir la vidéo http://www.dailymotion.com/video/xkfts_ ... s-men_news).

[Fabien]

On remarquera le score tout à fait correct du front de gauche, y compris dans le sondage Opinionway, où il est testé avec le nom de la tête de liste pressentie, Pierre Laurent, dont le manque de notoriété inquiète bon nombre d'élus communistes de la région... Reste à savoir ce qu'aurait donné la même enquête avec Patrick Braouzec en tête de liste...

[Jean-Philippe]

6 élus sortants socialistes, dont deux vice-présidents, viennent de quitter le PS en raison de leur absence sur la liste des régionales. Il est vrai que les places étant chères et le renouvellement étant fort, les rancunes explosent souvent lors des formations de listes (tensions dans l'Ariège, le Puy-de-Dôme et les Hauts-de-Seine notamment). Pour le PS au moins c'est fait. Il a probablement eu raison de faire voter les militants avec plus de 3 mois d'avance afin de laisser se calmer les tensions. Ces militants souvent depuis les années 80 ont dénoncé le poids excessif des apparatchiks, liés notamment aux courants : "le PS, ce n'est plus que ça : des grandes baronnies avec des apparatchiks à leur tête qui, pour conserver leurs privilèges, parachutent des gens sans expérience", déclare Nathalie Kaufmann-Khélifa, l'une de ces élus recalés et partis.

Cependant, ces départs reflètent un dilemne douloureux dans la constitution des listes. Soit on privilégie la reconduction des sortants qui n'ont souvent pas démérité (c'est le cas ici selon leurs collègues restés au PS), soit on favorise les cadres du parti pour qui c'est une occasion de briguer un mandat, en récompense de leur dévouement au parti, soit on essaye d'ouvrir la liste aux partis alliés pour faire preuve d'ouverture et de multilatéralisme (et aussi pour éviter les listes dissidentes), soit enfin on cherche à ouvrir sa liste à la société civile pour essayer d'apporter un regard moins partisan et plus pragmatique.
Or le PS essaye de satisfaire aux conditions de cette quadruple exigence, au risque du multiplier les déçus.
On peut cependant remarquer la décision de Razzy Hammadi de refuser son parachutage dans le Calvados, afin de ne pas priver un militant local méritant.

Reste à savoir comment cela se passera à l'UMP : réponse le 30 janvier.

[Artisan-Politologue]

Pour l'IDF, cela donne (pour les 54% de personnes certaines d'aller voter), avec l'évolution depuis l'enquête précédente
UMP : 30 (=, mais -6 si on prend en compte la diparition de la liste NC)
PS : 24 (+5)
EE : 21 (+6)
FG : 7 (=)
Modem : 6 (-2)
FN : 5 (=)
AEI : 3 (=)
NPA : 2 (-3)
LO : 2

Le suspense est désormais plus que jamais qui du PS ou d'EE arrivera en tête au premier tour. L'UMP a des réserves quasi nulles (à noter que la liste DLR n'est pas mentionnée, 3,5% selon l'Ifop). Le FN reste bas car sans meneur connu. Le FG fait un score comparable au PC en 2004.
Au second tour, cela ferait 57/43 pour Huchon (100% du FG, 86% des électeurs EE, 63% du Modem et 45% du FN en sa faveur).
Même score pour Duflot : 100% du FG, 89% du PS, 52% du Modem et 44% du FN derrière elle. Donc la région n'est pas plus gagnable par l'un que par l'autre : l'argument du vote utile tombe à l'eau (il n'a pas été utilisé encore).

Mes projections, en tenant compte de ce sondage:

Majorité 30
PS 23
EE 17
MODEM 10
FN 7
FG 6
AEI 2
DLR 2
NPA 2
LO 1

Manu