La vie politique en Grèce

[alamo]

j'avais déjà eu l'occasion ici de citer un article de la Tribune (juornal que l'on peut difficilement taxer de gauchiste), tranchant avec les délires propagandistes haineux pullulant dans l'Immonde, Labération, le Groin ou Rance 2.

celui-ci est à lire aussi :

http://www.latribune.fr/economie/union- ... 91792.html

rien à ajouter...

[ploumploum]

Vers un remaniement gouvernemental voire un nouveau scrutin législatif ?


- Panos Kammenos, patron d'ANEL et ministre de la Défense (le partenaire de la coalition) déclare que son parti :

«ne peut soutenir les termes du troisième plan d'aide à Athènes». «L'accord parle de 50 milliards d'euros de garanties concernant les biens publics, de modifications de lois comportant la confiscation d'habitations (...) Nous ne pouvons pas accepter cela»,

- L' hypothèse d'élections anticipées à l'automne a été évoquée par Panos Skourletis, ministre du Travail. Cela permettrait à la fois d'écarter les frondeurs et de modifier la Constitution (en effet, les modifications doivent être validées sur deux législatures successives)

écarter les frondeurs ...

je ne suis pas certain que Syriza remporte à nouveau des élections aussi rapprochées après ce qui s'est passé ces dernières semaines...

Kammenos étant souvent comparé à un Dupont-Aignan grec, rien d'étonnant à ce qu'il n'accepte pas les conditions délirantes acceptées par A. Tsipras. à rapprocher des récentes déclarations de NDA ("le 4ème Reich")
Et encore le fameux fonds qui doit confisquer les biens publics grecs serait bien localisé à Athènes, au départ avait été demandée une installation au Luxembourg. Le Luxembourg ! quel symbole...

Oui, le mot frondeur est à la mode ces derniers temps surtout quand il s'agit de désigner ceux qui veulent respecter le programme électoral sur lequel ils ont été élus.


Sinon, il y a la première démission post-13 juillet. Celle de Nikos Hountis, ministre délégué aux Affaires Européennes. Il abandonne également son siège de député.

A noter aussi le départ du Parlement Européen de Manolis Glezos, héros de la Résistance grecque. Dès son élection en mai 2014 , il avait annoncé son départ au bout d'un an de mandat mais le hasard du calendrier donne une symbolique particulière à cet évènement.

Et le député Dimitris Kodelas va quitter le groupe SYRIZA après mercredi (il votera contre les mesures)

[Corondar]

Ce qui me vient à l'esprit ces derniers jours c'est quand même "tout ça pour ça". Tsipras signe un accord tellement proche de celui rejeté par référendum que c'en est presque risible, si tout cela n'était pas aussi grave. Il me parait désormais bien difficile de mettre le premier ministre grec dans le camp des vainqueurs.
Quant aux arguments du type "on sortira de l'euro plus tard", ou bien encore "on a obtenu des concessions", franchement quelqu'un y croit vraiment ? Le pire étant l'idée selon laquelle la Grèce sortira dans quelques temps lorsque l'Italie, l'Espagne et le Portugal aussi. Je n'y crois pas une seconde à ce scénario.
Nous revoilà donc au point de départ : la Grèce continue à emprunter à des créanciers européens qui ne lui prêtent que par crainte de voir l'Euro trembler à cause d'un Grexit. Son économie va continuer à se traîner dans le marasme faute de véritables réformes de fond (c'est ça le pire dans tout ça : tout ce que l'on impose à la Grèce depuis 5 ans traite les symptômes mais pas les causes). Bref, à dans 5 ans ?
Pour les autres protagonistes, c'est plus flou. Merkel a sauvé l'essentiel, et désormais le camp de ceux qui pensent le Grexit comme une éventualité s'est renforcé.
Quant à Hollande, il a fait en Europe ce qu'il fait en France : un consensus mou, une synthèse improbable, plus libérale que sociale-démocrate. Je ne vois pas comment on peut penser qu'il va redorer son blason auprès de la gauche de la gauche avec tout ça.

[alamo]

Tsipras s'est piégé lui-même, en montrant qu'il tenait à rester dans la zone Euro, alors que sa seule arme était la menace d'en sortir. le journaliste de la Tribune l'a bien pointé aussi.
garder son véritable objectif et présenter un leurre; c'est le b.a.ba de la négociation.
je pratique aussi...

[alamo]

c'est d'ailleurs en gros ce que dit Varoufakis :

http://www.lemonde.fr/crise-de-l-euro/a ... 6955.html#

c'est lui qui avait raison...

[pop03]

Je me demande à quoi finalement sert ce référendum.
Hormis, avec le non, renforcer la haine des créanciers

J'ai eu totalement raison avec cette analyse le soir-même.
Ce midi, le président Hollande a appuyé ma théorie. Il a dit : "Ensuite, arrive le vote NON. Nous nous sommes téléphonés avec Alexis Tsipras. Je lui ai dit maintenant tu es plus fort dans ton pays, c'est sur avec ce référendum. Mais, tu es plus faible en Europe."
Effectivement, il est plus difficile de négocier après avoir insulté la partie adverse. Je suis certain qu'ils auraient pu avoir un accord plus avantageux sans ce référendum méprisant à l'égard des créanciers.

Mais, je veux parler des réels perdants. Ceux qui ont festoyé le soir du NON, ceux qui ont milité à ce NON, et donc trompé le peuple grec crédule par des illusions mensongères. Je parle des amis de Syzira, pas de la bande à alamo, ploumploum, Sammy... mais des partis politiques associés Die Linke, Podemos et le FDG. En participant activement à la propagande du NON, et en allant dans les différents meetings et médias en Grèce même, ils ont entaché leurs partis en s'associant à Syriza. Ils pensaient en tirer des bénéfices électoraux.
Effectivement, Syzira est associé actuellement à un référendum trompeur et des promesses électorales mensongères. Le peuple grec a été berné. On attend l'effet boomerang sur Podemos lors des prochaines élections. Les adversaires politiques de Podemos comme le PSOE et le PP vont se servir de l'image dégradée de Syriza comme argument électoral.

[Draume]

Un comble : le FMI désavoue les "soit disant" dirigeants européens

http://www.lesechos.fr/monde/europe/021 ... 137207.php

[avavainouva]

Le FMI défend ses intérêts ( vous voyez de qui je parle...)

Tsipras comme il l'a dit hier dans un discours digne, a été obligé de capituler avec un pistolet sur sa tempe, un sur celle de Syriza et surtout des pistolets sur celle de son peuple.

Il s'agit d'un coup d'état financier et l'Europe libérale (elle n'a jamais être autre chose que cela) a montré son vrai visage.

Tsipras a capitulé mais on ne peut pas le traiter de traitre.Il a fait ce qu'il estimait le moins pire pour son peuple... Donc pas leçon à lui donner.

Le vrai visage de l'union européenne était celui du dogmatisme libéral et du néo-colonialisme financier. Ils proposent, ni plus ni moi que de transformer la Grèce en un protectorat.

Schauble et Merkel ainsi que leurs satellites et ceux qui leur sont soumis (dont la France) auront réussi à transformer des Alter-européens (dont je suis) en des eurosceptiques ( ce que je suis en train de devenir)

Aujourd'hui le débat va commencer et je crois qu'il faut décréter qu'une Europe des peuples n'est absolument pas avec l'Europe des banquiers et qu'il faut rompre avec toutes leurs institutions.

Ce n'est qu'une bataille de perdue (mais avec le risque élevé de l'éclatement de Syriza). Tsipras a encore mille et un tour dans son sac, j'en suis persuadé. Même si je ne peux soutenir la politique annoncé (il n'y croit pas lui même), il faut continuer à soutenir le peuple grec.

[Fabien]

Je me demande à quoi finalement sert ce référendum.
Hormis, avec le non, renforcer la haine des créanciers

J'ai eu totalement raison avec cette analyse le soir-même.
Ce midi, le président Hollande a appuyé ma théorie. Il a dit : "Ensuite, arrive le vote NON. Nous nous sommes téléphonés avec Alexis Tsipras. Je lui ai dit maintenant tu es plus fort dans ton pays, c'est sur avec ce référendum. Mais, tu es plus faible en Europe."
Effectivement, il est plus difficile de négocier après avoir insulté la partie adverse. Je suis certain qu'ils auraient pu avoir un accord plus avantageux sans ce référendum méprisant à l'égard des créanciers.

Mais, je veux parler des réels perdants. Ceux qui ont festoyé le soir du NON, ceux qui ont milité à ce NON, et donc trompé le peuple grec crédule par des illusions mensongères. Je parle des amis de Syzira, pas de la bande à alamo, ploumploum, Sammy... mais des partis politiques associés Die Linke, Podemos et le FDG. En participant activement à la propagande du NON, et en allant dans les différents meetings et médias en Grèce même, ils ont entaché leurs partis en s'associant à Syriza. Ils pensaient en tirer des bénéfices électoraux.
Effectivement, Syzira est associé actuellement à un référendum trompeur et des promesses électorales mensongères. Le peuple grec a été berné. On attend l'effet boomerang sur Podemos lors des prochaines élections. Les adversaires politiques de Podemos comme le PSOE et le PP vont se servir de l'image dégradée de Syriza comme argument électoral.

Les amis de Syriza seraient les grands perdants de cette séquence? C'est une hypothèse envisageable. cela reste toutefois à démontrer. L'incroyable brutalité du traitement infligé à la Grèce, qui choque ou gêne même des gens qui sont tout sauf des gauchistes, pourrait tout aussi bien faire bouger les lignes en faveur des forces qui combattent cette Europe là.
Mais là où à mon avis vous vous trompez lourdement, c'est quand vous croyez que le PPSE pourra en tirer quelque bénéfice que ce soit. Logiquement, la majorité qui dirige l'UE perdra plutôt des deux côtés. Sur sa gauche, évidemment, des gens choqués par la façon dont a puni la Grèce pour avoir osé tenter un retour à la démocratie. Mais aussi sur sa droite, des gens qui estiment que les milliards versés seront un gaspillage. Et inversement, je vois mal qui le plan adopté pourrait rallier à la cause des défenseurs du système...

[Relique]

Schauble et Merkel ainsi que leurs satellites et ceux qui leur sont soumis (dont la France) auront réussi à transformer des Alter-européens (dont je suis) en des eurosceptiques ( ce que je suis en train de devenir)

Je m'en réjouis presque ;) On se sentira moins seul...

Mais je suis plutôt d'accord avec toute ton analyse. L'Europe n'a jamais souhaité donner liberté au peuple de décider de son destin. Toujours, l'Europe a servi à contrôler les désirs populaires en rendant le plus d'outils "indépendants". L'indépendance de qui ? Du peuple. La dépendance à qui ? Aux banquiers, financiers et autres élites économiques.