La vie politique en Grèce

[ploumploum]

je suis proprement sidéré de lire de la part de certains intervenants que :
_peu importe la question posée.... seule la victoire du non serait belle !
-peu importe qu'il y ait une campagne électorale, celle-ci serait permanente depuis la victoire de Syriza !!

Tou ceci tourne évidemment le dos à la démocratie !
.

Acceptez-vous le projet d'accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international lors de l'Eurogroupe du 25 juin 2015 et composé de deux parties, qui constitue leur proposition unifiée ?

Le premier document est intitulé "Réformes pour la réussite du programme actuel et au-delà", le second "Analyse préliminaire de la soutenabilité de la dette".

Non accepté / NON

Accepté / OUI

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/europe/live/2015/ ... u71ptJP.99

Voilà l'intitulé du bulletin de vote. ((je corrige mon précédent message : une disposition constitutionnelle prévoit la publication du bulletin de vote au plus tard 5 jours avant le vote)

@Pba :
- la campagne "électorale" a commencé non pas en janvier de cette année, non pas en 2012 mais plutôt en 2009 quand Papandréou a balancé la vérité le jour de son investiture.

Tou ceci tourne évidemment le dos à la démocratie !

Le fait que certaines dispositions de la dette violent la Constitution grecque (voir messages d'Alamo et de moi), ce n'est pas tourner le dos à la démocratie ?
Le fait de fermer en quelques heures la TV publique sans préavis (2013), n'est-ce pas tourner à la démocratie ?
Le fait de menacer un gouvernement grec issu du suffrage universel direct, ce n'est-ce pas tourner le dos à la démocratie ?
Le fait de violer les textes européens, n'est-ce pas tourner à la démocratie ?


Les propositions de Tsipras :
- TVA à 13 % pour les produits de base et 23 % pour le reste / Refusée par la Troika
- Surtaxe de 12 % sur les bénéfices > 500 000 euros / refusée par la Troika
- Taux de l'Impôt sur les Sociétés ramené de 26 à 29 % / refusée par la Troika
- Taxation des machines à sous et des jeux d’argent / refusée par la Troika
- Restaurer les cotisations des employeurs sur les retraites complémentaires à leurs niveaux de 2014 (cotisations réduites par le précédent Gvt) / refusée par la Troika
- suppression des pré-retraites.
...

Apparemment, le programme de Tsipras était encore trop à gauche. La Troika veut aller plus loin.
Je signale que la Troika avait promis à la Grèce que dès à un retour à un excédent budgétaire primaire, des négociations auraient lieu pour l’allègement de la dette.
La Grèce est en excédent depuis 2014 mais la troika veut continuer à enfoncer le pays en réclamant plus de réformes, un excédent plus élevé (1 puis 2 puis 3 % du PIB...) et en voulant continuer d'alimenter la dette.

[pba]

Ce que vous ne voulez sans doute pas voir c'est que ce que Tsipras a mis dans la discussion, il n'est pas prêt à le défendre devant le peuple grec, car celà s'éloigne trop de son programme. D'où l'idée de "faire porter le chapeau à l'Europe " ! CQFD.

Tsipras a beaucoup trop promis afin d'être élu !!

[ploumploum]

Ceux qui s'inquiétaient d'un référendum inconstitutionnel et qui ne correspond pas "aux standards européens" doivent être déçus :
le Conseil d’État grec (saisi par deux proches de ND) valide la tenue du scrutin.

http://www.latribune.fr/economie/union- ... 89515.html

Yanis Varoufakis, ministre des Finances, n'hésite pas à répliquer aux attaques de la Troika :

« ce que les créanciers font à la Grèce a un nom : du terrorisme. » « Pourquoi nous ont-ils forcé à fermer les banques ? Pour insuffler la peur parmi les gens. Et quand il s'agit de répandre la peur, on nomme ce phénomène du terrorisme.

http://www.latribune.fr/economie/union- ... 89573.html

[alamo]

lire l'intéressant article de F. Darras sans Marianne du 26 juin, "Au nom de l'Euro, le coup d'état permanent"; on y rappelle les précédents irlandais, italien et grec (époque Papandreou)



Aujourd'hui la population grecque subit, depuis une semaine, une énorme opération de propagande, de désinformation et de terreur, telle que, d'après certains anciens, on n'avait jamais connu depuis le temps des Colonels, et encore.

Jeudi (2 juillet), Martin Schulz, président du Parlement européen, exprime au quotidien allemand “Handelsblatt” son souhait “de voir la fin de l'ère SYRIZA en cas de victoire du 'Oui' aux reformes, pour qu'un gouvernement de technocrates puisse être formé”.

“le gouvernement grec a donc été contraint contre sa volonté de mettre en place un contrôle des capitaux et de mettre les banques en sommeil pour une semaine. C’est une décision extrêmement grave, et elle pourrait rendre la tenue du référendum sans effet si elle aboutissait, de fait, à acter le défaut et une expulsion hors de la zone Euro de la Grèce. Il semble que le gouvernement grec se soit résigné à cette logique, en dépit des déclarations qu’il a faites tant samedi que dimanche. Mais, c’est aussi une décision qui révèle la violence du chantage exercé sur la Grèce par les pays créanciers. Il conviendra de s’en souvenir le moment voulu.” (J. Sapir)

Le patronat se déchaine :
De très nombreux patrons ont convoqué leurs employés, pour leur annoncer qu’ils ne seront pas payés, ou pas entièrement payés, “sans la normalisation de la situation par une victoire du Oui”.
D'autres ont ouvertement menacé leurs employés de licenciements massifs en cas de victoire du ‘Non’, et plus généralement, à l’instar d’un directeur régional de la Banque Nationale de Grèce, ils ont lancé un appel solennel en faveur du ‘Oui’.

Quant à la presse qui, comme ici, appartient en grande partie à l'oligarchie, elle rappelle en dix fois pire la propagande que nous avons subie en France en 2005.

Tout ça dans le pays qui a inventé le terme de "démocratie"...

[pop03]

lire l'intéressant article de F. Darras sans Marianne du 26 juin, "Au nom de l'Euro, le coup d'état permanent"; on y rappelle les précédents irlandais, italien et grec (époque Papandreou)

Jeudi (2 juillet), Martin Schulz, président du Parlement européen, valet de la bancocratie et du nazisme bleu des institutions européistes, exprime au quotidien allemand “Handelsblatt” (cité par le quotidien grec “Avgí”) son souhait “de voir la fin de l'ère SYRIZA en cas de victoire du 'Oui' aux reformes, pour qu'un gouvernement de technocrates puisse être formé”.

Tout ça dans le pays qui a inventé le terme de "démocratie"...

Pourriez vous éviter de copier/coller de telles insanités. On peut être opposé sans tomber dans l'excès outrancier.

Quant à la démocratie, rassurez vous, M. Tsipras a fait sa propagande quotidiennement avec ses ministres et a fait un meeting devant le parlement à Athènes avant-hier.

[ChristianC.]

Bonjour,
Quelqu'un connaît-il les horaires (heure française) d'ouverture et de clôture des bureaux de vote grecs? Et l'heure à laquelle on peut attendre les résultats du référendum?
Merci.

[ploumploum]

Bonjour,
Quelqu'un connaît-il les horaires (heure française) d'ouverture et de clôture des bureaux de vote grecs? Et l'heure à laquelle on peut attendre les résultats du référendum?
Merci.

Heure française : 6h-18h. Il devrait y avoir des sondages à la fermeture des bureaux de vote.

[alamo]

lire l'intéressant article de F. Darras sans Marianne du 26 juin, "Au nom de l'Euro, le coup d'état permanent"; on y rappelle les précédents irlandais, italien et grec (époque Papandreou)

Jeudi (2 juillet), Martin Schulz, président du Parlement européen, valet de la bancocratie et du nazisme bleu des institutions européistes, exprime au quotidien allemand “Handelsblatt” (cité par le quotidien grec “Avgí”) son souhait “de voir la fin de l'ère SYRIZA en cas de victoire du 'Oui' aux reformes, pour qu'un gouvernement de technocrates puisse être formé”.

Tout ça dans le pays qui a inventé le terme de "démocratie"...

Pourriez vous éviter de copier/coller de telles insanités. On peut être opposé sans tomber dans l'excès outrancier.

Quant à la démocratie, rassurez vous, M. Tsipras a fait sa propagande quotidiennement avec ses ministres et a fait un meeting devant le parlement à Athènes avant-hier.

Ah tiens, c’est vrai, je voulais mettre des guillemets à l’expression « valet de la bancocratie et du nazisme bleu des institutions européistes », que je trouvais rigolote (un côté prose gauchiste 70’s, parfois j'aime le kitch... ) et évidemment issue d’un canard grec. A peine plus outrancier que ce que les éditorialistes de notre bonne presse oligarchique (*) écrivent quotidiennement au sujet de Tsipras, de Varoufakis ou des Grecs en général (des « insanités », donc).

et les guillemets et la source sont passés à la trappe.
Mille excuses pour cet oubli, qui peut arriver quand on fait plusieurs choses en même temps.
Mais je retire l’expression de mon post précédent, tant il est vrai que la situation grecque n’est pas un sujet de plaisanterie.

Restons donc sérieux, et voyons le tableau que nous dresse, très factuellement et sobrement, un magazine Internet belge destiné (dixit) « aux cadres et managers » (c’est dire si c’est un organe de propagande syrizesque) de la situation économique grecque et de son évolution après quelques années de potions libérales made in Troika :

http://www.express.be/business/fr/econo ... 203562.htm

C’est sans doute sur la base de ce constat que le Point de cette semaine peut écrire que la Grèce était en bonne voie de redressement avant que l’affreux Tsipras ne vienne abattre en plein vol ce nouveau miracle économique dû à la grande sagesse de la Sainte Trinité Troika.

Je ne sais pas ce que voteront les Grecs aujourd’hui, ce qui de la peur, du ras-le-bol, du nationalisme, l’emportera.
Mais il est certain que la propagande délirante des médias sur le sujet ces dernières semaines est largement au niveau de celle que nous avons subie en 2005, à l’occasion d’un autre référendum, procédure pourtant démocratique s’il en est : rappelons qu’en Grèce, le référendum est organisé par Tsipras pour demander à la population si elle souhaite le voir mener une politique totalement opposée au programme sur lequel il a été élu.

Certains pourraient en prendre de la graine. Et je ne vois pas en quoi le fait que Syriza, parti au pouvoir, appelle à voter dans un sens est plus choquant que d’avoir vu tous nos dirigeants nous annoncer invasion de sauterelles et pluie de grenouilles en cas de victoire du non en 2005.



(*) Avez-vous remarqué comme La liste des propriétaires de la presse française recoupe aujourd’hui fortement le classement des grandes fortunes françaises (en des lieux plus exotiques, on les appelle des oligarques) :

Les Échos appartient à Bernard Arnault (1re fortune française, parfois 2ème, ça dépend des placements de Mme Bettencourt),
Libération et L’Express à Patrick Drahi (3e à 7ème),
Le Figaro à Serge Dassault (4e à 6ème selon les classements),
Le Point à François Pinault (5e à 8ème),
Direct Matin et Canal Plus à Vincent Bolloré (8e à 9ème) ».
Le Monde et Le Nouvel Observateur à Xavier Niel (9e à 10ème),

A la 24ème ou 25ème place seulement, Martin Bouygues (TF1) fait vraiment petit bras. mais en ce moment la construction va mal.

Les autres se contentent du rôle d’annonceurs et d’un contrôle plus discret sur les lignes éditoriales

Même dans la Russie de Poutine, je ne suis pas certain que le tableau soit aussi caricatural…

[ploumploum]

Sans aller jusqu'en France ou dans le reste de l'UE, il suffit juste de voir le traitement médiatique scandaleux pratiqué en Grèce.

Alamo en avait déjà parlé. Télérama détaille le "journalisme" façon chaînes privées grecques :
- émissions spéciales pro-Oui
- pas de minutes d'antenne pour les pro-Non
- utilisation d'images non valables

Un internaute a comptabilisé les temps d'antenne, sur les journées des 29 et 30 juin, sur cinq chaînes privées (Mega, Skaï, Antenna, Star et Alpha TV). Le résultat est tellement déséquilibré qu'il prête à rire. Au total, huit minutes sur l'ensemble des cinq canaux pour le non (cercle de gauche), contre quarante-sept minutes pour le oui (cercle de droite).

http://www.telerama.fr/medias/grece-qua ... 128884.php


Le Point s'inquiète toujours sur la validité du référendum parce qu'il ne correspond pas "aux standards européens" et parce que les expatriés ne pourront pas voter. (Il faudra leur dire que le référendum est constitutionnel...)

Étrangement, personne ne s'est plaint quand la même mesure a été appliquée par Samaras en janvier dernier. Le même Samaras qui n'a pas voulu faire un geste pour que les grecs devenus majeurs, après la dernière actualisation des listes, puissent voter (environ 100 000 nouveaux électeurs)

http://www.lepoint.fr/economie/le-refer ... 494_28.php

[pop03]

Sans aller jusqu'en France ou dans le reste de l'UE, il suffit juste de voir le traitement médiatique scandaleux pratiqué en Grèce.

Alamo en avait déjà parlé. Télérama détaille le "journalisme" façon chaînes privées grecques :
- émissions spéciales pro-Oui
- pas de minutes d'antenne pour les pro-Non
- utilisation d'images non valables

Un internaute a comptabilisé les temps d'antenne, sur les journées des 29 et 30 juin, sur cinq chaînes privées (Mega, Skaï, Antenna, Star et Alpha TV). Le résultat est tellement déséquilibré qu'il prête à rire. Au total, huit minutes sur l'ensemble des cinq canaux pour le non (cercle de gauche), contre quarante-sept minutes pour le oui (cercle de droite).

http://www.telerama.fr/medias/grece-qua ... 128884.php

Et, où sont placées les très longues heures de temps d'antenne de Tsipras et ses ministres quotidiennement ? dont les discours officiels comme celui-ci:

https://www.youtube.com/watch?v=o4J0hHQ1r_8#t=58

Comme d'habitude, Télérama est à côté de la plaque en relayant des chiffres bidons d'un militant.

D'ailleurs comme le dit le Nouvel Obs: "Notre envoyée spéciale Doan Bui explique que si l'on se fie au nombre d'affichettes et tracts, le oxi (non) l'emporte."
http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direc ... ombre.html

Je ne reviendrais pas sur les propos d'alamo qui pense qu'il faut être pauvre pour être propriétaire d'un grand média....