Election cantonale partielle 2009 Ã Hochfelden (Bas-Rhin)

[VincentCharlot]

Merci de toutes ces précisions. Je me permettrai d'apporter mon petit grain de sel.
Tout d'abord je vie dans une commune (Orly) où la gauche est si prédominante qu'elle peut se présenter depuis 1989 divisée en deux ou trois aux élections municipales et cantonales et gagner, mais surtout plus elle est divisée, plus la droite s'affaiblit! Et les électeurs de droite ne peuvent qu'essayer d'arbitrer entre les candidats! J'ai l'impression d'un peu la même chose à Hochfelden, tant la droite y semble puissante. Ce qui rend d'ailleurs la lutte féroce entre les candidats de la droite.
Celà pour expliquer le recul des candidats de gauche à cette cantonale. Est ce que je me trompe?

Il me semble d'autre part que le duel à droite est un peu à l'image de la situation nationale de la droite qui montre des divisions béantes à droite, illustrées quotidienement par les disputes permanentes de la droite qui ont tendance à faire passer le capharnaüm de la gauche et du PS pour d'aimables gentillesses!

En tout cas, la leçon, me semble-t-il, de l'élection de Hochfelden, c'est que l'électorat de la droite paraît être plus que lassé de l'omniprésidence et de l'Etat UMP. Bien évidemment, les 20% de la gauche ont certainement pesé dans le résultat de la candidate victorieuse, même si certains se sont sans doute abstenus

[Jean-Philippe]

Le parallèle avec Orly (ou pour parler d'élection à venir les municipales de Fleury-Mérogis) est très pertinent. Le camp dominé sert d'arbitre entre les différentes composantes du camp adverse. Le cas le plus spectaculaire en 2008 est l'élection de D Voynet à Montreuil, avec une majorité de voix de gauche, mais une bonne part de votes de droite.

Pour Hochfelden, je ne pense pas qu'il faut y voir autre chose qu'un épiphénomène pour parler de la division à droite. Les hiérarques de l'UMP ont voulu jouer les malins, mais ils se sont fait avoir par une femme qui a joué de ses qualités personnelles tout comme de la manoeuvre politicienne sensée l'écarter (un peu comme Ségolène Royal qui a joué l'opinion contre le parti). Si elle n'avait pas été ainsi humiliée par son parti, elle ne se serait pas vengé de la sorte.
Je pense que le vote féminin, celui de gauche, celui de ceux qui n'ont pas apprécié la manoeuvre politicienne et celui de ceux qui en veulent à l'UMP explique le rapport 65/35 du second tour.

Chaque scrutin est unique, mais il y a des points communs comme tu l'a mis en avant.

[fred75]

Si je veux voter contre l'UMP, alors je vote à gauche... or cette élection partielle illustre d'abord un net effritement de la gauche, ensuite un vote de fidélité à une candidate qui paraissait plus légitime. Il y a un désaveu pour ce qui est apparu comme une manoeuvre, c'est vrai, mais Mme Lehmann est membre de l'UMP, et nul doute qu'elle rejoindra les rangs de la majorité départemental emmennée par M. Kinnel, lui même UMP.