de cevenol30 » Sam 4 Avr 2015 18:00
Après les départementales où la gauche a gagné deux "3èmes" tours sur les trois délicats (Gard, Lozère, Tarn-et-Garonne), fait basculer un département (Lozère) à rebours de la tendance nationale et réduit la droite à la portion congrue dans un autre (l'Aude: 1 seul binôme de droite)... elle part clairement favorite. Plus du côté Languedoc-Roussillon d'ailleurs.
La désignation d'une membre du gouvernement côté PS nationalise le scrutin s'il en était besoin.
La fusion génère cependant des enjeux locaux même en cas de maintien à gauche: la liaison entre les deux territoires, la perpétuation/ généralisation des politiques des 2 conseils régionaux (exemples abondamment cités côté Languedoc notamment dans le bulletin régional L'Accent du Sud: TER à 1 euro, ordi pour les lycéens, "parlement de la mer", marque-label Sud de France...), la localisation des personnels des conseils régionaux (Alary affirme qu'il n'y aura pas de mobilité forcée), celle fort épineuse du(des?) siège(s) de la nouvelle région...
Les dynamiques politiques sont différentes: FN plus fort en LR qu'en Midi-Pyrénées, pour l'UMP ce serait plutôt le contraire (les conseils départements de droite y sont)... A gauche, les radicaux ont Midi-Pyrénées pour base et sont nettement moins présents en LR. La gauche de la gauche (ou la vraie gauche) et les écolos sont significatifs des deux côtés, pas forcément pareillement.
Je formule donc l'hypothèse, vraisemblable me semble-t-il, de deux listes à gauche PS+PRG et FdG+EELV(+NPA?), les seconds visant la qualification et la possibilité de maintien, quitte à fusionner en position de force: s'ils se maintiennent en quadrangulaire, le PS peut avoir très peur...
Une question particulière au côté Languedoc-Roussillon est celle des séquelles de l'ère Frêche. Des écolos et communistes (dont Jean-Claude Gayssot ancien ministre) étaient partis sur sa liste d'union de la gauche mais les listes officielles anti-Frêche EELV, FdG+NPA et PS (Hélène Mandroux), sans qu'aucune atteigne le seuil de qualification(!), avaient fait un total intéressant. Depuis, les socialistes frêchistes ont pour la plupart réintégré le PS et le leader EELV a été élu député suite à l'accord national avec le PS.
Dans le cas de deux listes à gauche (voire 3 avec EELV dans son coin), il y aurait quelques surprises et tiraillements, les "frêchistes" même écolos ou communistes risquant d'aller de gré ou de force (par refus de la part des "puristes") vers PS+PRG et des socialistes, disons, "définitivement frêcho-allergiques" vers une liste alternative... alors qu'en Midi-Pyrénées la répartition entre ces listes se ferait plus simplement.
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cevenol30 le Sam 4 Avr 2015 19:41, édité 1 fois.