Elections régionales et locales 2015 en Espagne

[ploumploum]

Première étape de la super-année électorale en Espagne (générales, régionales et locales) : l'Andalousie

Les électeurs andalous sont appelés (ce 22 mars) à renouveler de façon anticipée les 109 sièges du Parlement régional

Bastion socialiste, la Junte d'Andalousie est présidée depuis 2013 par Susana Diaz (41 ans). Son prédecesseur, José Antonio Griñán, avait annoncé sa démission en cours de mandat. On sait aujourd'hui qu'il est accusé dans une affaire de corruption, tout comme Manuel Chaves, ancien président de la Junte.

En mars 2012, après la déroute des législatives 2011, le PSOE avait failli perdre le pouvoir en étant devancé pour la première fois par le PP. (47 sièges pour le PSOE contre 50 sièges pour le PP). Mais le bon score d'IU (12 sièges) permit la conservation du pouvoir au prix d'une coalition.

Les tensions internes au sein du PSOE, la montée de PODEMOS, les tensions entre Diaz et IU expliquent la dissolution du parlement régional.

Les derniers sondages donnent :
PSOE : 33-36 % / 40-45 sièges (39,92 % en 2012)
PP :22-28 % / 26-33 sièges (41,04 %)
IU : 6-8 % / 4-8 sièges (11,45 %)
PODEMOS : 14-20% / 14-25 sièges
Ciudadanos (centre/centre-gauche) : environ 10 % / 8-10 sièges.

Ciudadanos, parti crée en 2006, commence à percer au niveau national. (sondages : 9 % en février/18 % début mars)


Le PSOE devrait redevenir le premier parti d'Andalousie mais perdrait du terrain. Nouvelle coalition en vue.

[spinto]

Nouvelle coalition en vue.

Oui, mais laquelle ?

Une reconduite de la coalition PSOE-IU semble très compliquée, la rupture des deux partis étant à l'origine de la convocation anticipée des électeurs.

Ciudadanos, plutôt centriste et prônant un Etat central fort vis à vis des communautés autonomes (le parti est né en Catalogne en opposition aux velléités nationalistes) a annoncé ne vouloir participer à un gouvernement que s'il en est le principal parti, ce qui semble impossible à ce stade.

Podemos, qui mise tout sur les élections générales de novembre, se risquerait-il à une coalition avec le PSOE, au risque de décevoir et de mettre un frein à son élan national ? j'ai du mal à l'envisager en l'état.

Reste une coalition PSOE/PP, présage d'une issue aux élections générales similaires à ce qu'a connu la Grèce ?

En tout cas, si les européennes l'avaient annoncé, cette élection marquera la première concrétisation de la fin (définitive ?) du bipartisme espagnol. Très riche d'enseignement, au vu des échéances à venir.

[ploumploum]

Nouvelle coalition en vue.

Oui, mais laquelle ?

Une reconduite de la coalition PSOE-IU semble très compliquée, la rupture des deux partis étant à l'origine de la convocation anticipée des électeurs.

Ciudadanos, plutôt centriste et prônant un Etat central fort vis à vis des communautés autonomes (le parti est né en Catalogne en opposition aux velléités nationalistes) a annoncé ne vouloir participer à un gouvernement que s'il en est le principal parti, ce qui semble impossible à ce stade.

Podemos, qui mise tout sur les élections générales de novembre, se risquerait-il à une coalition avec le PSOE, au risque de décevoir et de mettre un frein à son élan national ? j'ai du mal à l'envisager en l'état.

Reste une coalition PSOE/PP, présage d'une issue aux élections générales similaires à ce qu'a connu la Grèce ?

En tout cas, si les européennes l'avaient annoncé, cette élection marquera la première concrétisation de la fin (définitive ?) du bipartisme espagnol. Très riche d'enseignement, au vu des échéances à venir.

Autre hypothèse possible : pas de coalition et un gouvernement minoritaire qui serait donc potentiellement instable.

Si le PSOE est doué de bon sens, le ne s'alliera pas avec le PP, miné par la corruption...ah on me dit dans l'oreillette que le PSOE-Andalousie est aussi confronté à la justice. Qui se ressemble, s'assemble ?

PSOE-Ciudadanos est la coalition plus probable selon moi.
A noter que le parti orange dirigé par Alberto Rivera est le plus craint par Rajoy car c'est le plus à même de siphonner l’électorat jusque là fidèle au PP.


A titre indicatif, voici les résultats du scrutin de mars 2012

Inscrits : 6 392 620
Votants : 3 885 137 (60,78 %)
Nuls : 22 390
Votes valides : 3 862 747
Blancs : 35 081
Exprimés : 3 827 666


PP : 1 570 833 voix / 41,04 % / 50 sièges
PSOE : 1 527 923 voix / 39,92 % / 47 sièges
IU : 438 372 voix / 11,45 % / 12 sièges

UPyD : 129 407 voix / 3,38 %
Parti Andalous : 96 770 voix / 2,53 %. Le parti de centre-gauche est absent du parlement régional depuis 2008. A noter que le parti a participé au gvt régional de 1996 à 2004. (sous l'ère Chaves)
Autres : 64 361 voix

[ploumploum]

La participation se redresse par rapport il y a 3 ans selon les données fournies par la Junta sur le taux à 14 h

33,96 % des électeurs andalous (environ 6 500 000 d'inscrits) ont déjà exercé leur droit de vote.

En mars 2012, le taux était de seulement 29,3 %

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La participation se redresse par rapport il y a 3 ans selon les données fournies par la Junta sur le taux à 14 h

33,96 % des électeurs andalous (environ 6 500 000 d'inscrits) ont déjà exercé leur droit de vote.

En mars 2012, le taux était de seulement 29,3 %

Redressement confirmé de la participation à 18 h : 51,4 % (47,2 % en 2012 )

[ploumploum]

Sondage 20h

PSOE : 41-44 sièges
PP : 32-35 sièges
PODEMOS : 19-22 sièges
Ciudadanos : 6-7 sièges
IU : 6-7 sièges

[ploumploum]

Victoire du PSOE confirmée.

Sur 97 % des voix, les socialistes sont à 35,5 % et 47 sièges

PP : 26,6 % / 33 sièges
PODEMOS : 14,85 % / 15 sièges
Ciudadanos : 9,25 % / 9 sièges
IU : 6,9 % / 5 sièges

[ploumploum]

Résultats quasi-définitifs du scrutin régional en Andalousie

Le JO andalous diffusera les résultats définitifs d'ici quelques jours.

Participation : 63,94 %---> augmentation de 3,2 pts)

PSOE : 1 409 042 voix / 35.43 % / 47 sièges (=)
PP : 1 064 168 voix / 26.76 % (33 sièges (-17)
PODEMOS 590 011 / 14.84 % voix / 15 sièges (+15). percée moins importante que prévue. Surestimation volontaire des médias ou implantation solide du PSOE ?
C's : 368 988 voix / 9.28 % / 9 sièges (+9)
IULV-CA :273 927 voix / 6.89 % / 5 sièges (-7)

UPyD : 76 653 voix / 1.93 %


Par rapport à 2012, le PP perd plus de 506 000 voix (le tiers) et perd près d'un tiers de ses sièges. C'est son plus mauvais résultat dans cette Communauté depuis 1990 (à l'époque : 611 000 suffrages et 26 sièges)

Le PSOE recule en voix (- 118 000 voix) mais le mode de scrutin lui permet de conserver le même nombre de sièges

IU perd 165 000 suffrages et 7 sièges. Il n'est pas totalement phagocyté par PODEMOS.


Sur les 8 provinces, le PSOE arrive en tête dans 7. Seule celle d'Almeria donne le PP en tête. En 2012, les conservateurs étaient en tête dans 5 provinces.
PODEMOS est en 3ème position dans toute les provinces.

Susana Diaz a clairement annoncé qu'elle écarte toute coalition gouvernementale. Elle bénéfice d'un petit avantage : Seule une alliance PP+PODEMOS pourrait la mettre en minorité.
Ciudadanos annonce qu'il soutiendra le PSOE au cas par cas. Un soutien qui pourrait être facilité si Grinan et Chaves, les deux prédécesseurs de Susana Diaz, renoncent à tout mandat politique.

Le score très faible d'UPyD provoque une crise interne. Des députés et autres élus locaux veulent un changement. Certains souhaitent une alliance avec Ciudadanos (des discussions ont eu lieu mais la rupture a été actée en novembre dernier)

[Fabien]

Susana Diaz, la présidente sortante (PSOE) d'Andalousie a de nouveau échoué à se faire élire par le parlement local. Elle n'a optenu que les 47 voix (sur 109 sièges) de son parti -tous les autres (PP,Podemos, Ciudadanos et IU) votant contre- n'atteignant pas la majorité relative requise pour ce 2e tour. La perspective d'élections anticipées à l'automne semble se rapprocher.

[ploumploum]

Susana Diaz, la présidente sortante (PSOE) d'Andalousie a de nouveau échoué à se faire élire par le parlement local. Elle n'a optenu que les 47 voix (sur 109 sièges) de son parti -tous les autres (PP,Podemos, Ciudadanos et IU) votant contre- n'atteignant pas la majorité relative requise pour ce 2e tour. La perspective d'élections anticipées à l'automne semble se rapprocher.

Susana Diaz espérait que Podemos et Ciuadadanos s'abstiendraient comme lors du second tour de l'élection président du parlement. ( élu avec 47 voix contre 33 pour le candidat du PP)

Malgré les retraits annoncés de Grinan (ne brigue pas un nouveau mandat de sénateur) et de Chaves (ne brigue pas un nouveau mandat de député), Podemos et Ciudadanos continuent de s'opposer au PSOE

Les pactes anti-corruption et autres mesures proposés par les deux partis sont rejetés par le PSOE.


Le parlement élu a jusqu'au 5 juillet pour élire le ou la Présidente de la Communauté autonome. En cas de nouveau scrutin anticipé, il aura effectivement lieu en septembre.

Prochaine séance : 14 mai.