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Les centristes ralliés à Sarkozy se montrent gourmands, réclamant 5 têtes de liste aux régionales, à savoir :
Valérie Létard, président de l'agglomération de Valenciennes, dans le Nord-Pas-de-Calais
François Sauvadet, député et président du conseil général de la Côte d'Or, en Bourgogne
Philippe Augier, maire de Deauville, en Basse-Normandie
Charles de Courson, député de la Marne, en Champagne-Ardenne
André Santini, député maire d'Issy-les-Moulineaux, en Ile-de-France
S'il n'obtenait pas satisfaction, le Nouveau Centre envisage une liste Santini autonome aux régionales en Ile-de-France, alors que Nicolas Sarkozy veut des listes uniques de la majorité.
Hervé Morin a indiqué que son parti avait l'intention de continuer sa réflexion sur la construction de listes autonomes au premier tour dans cinq autres régions : l'Aquitaine, l'Alsace, la Bretagne (autour du maire de Paimpol, ancien UDF non encarté désormais), les Pays de Loire et Rhône-Alpes.
Il est probable qu'ils obtiennent satisfaction dans les trois premières régions.
Dans le Nord-Pas-de-Calais, même si Thierry Lazaro, député maire de Phalempin dans le Nord, désigné par les primaires UMP comme chef de file, n'a pas l'intention de passer au second plan, un soutien présidentiel plus "impératif" vis à vis des troupes UMP devrait suffire à le faire rentrer dans le rang (peut-être jusqu'à lui faire jeter l'éponge car le cumul s'imposerait en cas d'élection).
En Bourgogne, les primaires UMP avaient désigné le député maire de Beaune, mais lui comme Sauvadet devront renoncer à un de ces postes en cas (hypothétique) de victoire. Il ne sera pas difficile, à l'un comme à l'autre, de renoncer à la tête de liste.
En Basse Normandie, Alain Lambert avait été désigné chef de file par les militants UMP, mais le soutien à peine voilé de Sarkozy à une candidature d'Augier à conduit le sénateur et président du conseil général de l'Orne à jeter l'éponge. Mais les élus UMP refusent largement la candidature d'Augier, déjà tête de liste UDF en 2004, accusé d'avoir fait le jeu de la gauche par ses critiques contre Garrec, président sortant du conseil régional.
Cependant, ces centristes, malgré l'opposition des élus locaux de l'UMP devraient, pour les deux premiers notamment, obtenir le tête d'une liste unique, en échange de leur renoncement dans les deux autres régions. La région Champagne-Ardenne est la plus facilement prenable par l'UMP, battue de peu en 2004 (42% contre 40) et l'UMP ne veut pas risquer de laisser les lauriers d'une probale victoire aller ailleurs que sur la tête de l'un des siens, à savoir Jean-Luc Warsmann, député des Ardennes.
Même si la victoire sera plus difficile à obtenir, c'est la même raison qui préside au refus UMP de laisser Santini aller en tête au combat en Ile-de-France. Le bénéfice du passage à droite d'une région aussi importante ne peut échapper au parti du président (même au prix d'une défaite). Déjà Santini se voit proposer comme lot de consolation la tête de liste départementale dans les Hauts-de-Seine.
Cette tractation sera d'autant mieux acceptée au Nouveau Centre si il obtient la tête de liste dans les trois autres régions évoquées.
Quant à des listes autonomes ailleurs, je n'y croit pas car le Nouveau Centre n'est pas certain d'y obtenir plus de 5%, seuil nécessaire pour être fusionnable. Si dans certaines régions il y en a, ce sera avec l'accord présidentiel, afin de prendre des voix aux Modem et de l'empêcher d'atteindre le second tour en position de force.
