de vudeloin » Jeu 20 Jan 2011 18:43
Sur ces élections, quelques éléments.
Sur le canton d’Ayen, Paul Reynal, le candidat de la droite en 2004, a été réélu en 2008 dans le chef lieu avec un score élevé ( 78,5 % ) qui ne laisse aucun doute sur son implantation.
Mais le canton c’est surtout la commune d’Objat.
Une commune où le sortant UMP a été réélu avec 63,6 % des votes en 2008.
En 2010, lors des régionales, Ayen a voté pour la liste PS à 57 % au second tour et Objat a donné 45 % au PS et 13 % à la liste PCF.
Le maintien de la position actuelle n’est donc pas nécessairement interdit.
Un petit détour par le canton de Bugeat qui fait l’objet d’un enjeu.
Bugeat, c’est onze communes de Haute Corrèze, sur le plateau de Millevaches et c’est une forte tradition de gauche.
En 2004, dans le cadre de l’accord PS – PCF, la position avait été laissée au PCF, d’autant que Christian Audouin, le candidat, était le sortant.
Il fut quand même battu au second tour par Christophe Petit, le jeune maire de Lestards par 890 voix contre 847, l’écart se faisant à Lestards ( 34 voix ) et à Bugeat ( 98 suffrages ).
C'est-à-dire dans la commune d’élection du candidat de droite et dans le chef lieu, auparavant socialiste et passé à droite en 2001.
Aux régionales 2010, le canton de Bugeat a placé en tête la liste du Front de Gauche, menée par Christian Audouin, avec 481 voix (40,7 % ), devant la liste UMP 388 voix ( 32,8 %) et la liste PS avec 313 voix (26,5 %).
Christian Audouin repartira t il ?
En tout cas, la possibilité d’une élection semble sérieuse.
Le canton d’Ussel Est, enfin, pour le moment à droite, me semble menacé par la gauche.
Il comprend une partie de la ville sous Préfecture et cinq petits villages des environs.
La gauche avait gagné de 137 voix sur l’ensemble des deux cantons de la ville en 2004, en étant nettement en tête sur le canton Ouest ( passé au PS ) avec 272 voix d’avance et devancée par la droite sur le canton Est, avec 135 voix de retard.
En 2004, toujours, le candidat UMP du canton Est avait été élu avec 385 voix sur l’ensemble du canton.
Ce qui lui donnait 250 voix de plus dans les autres communes.
En 2008, la ville du Docteur Belcour, l’éternel suppléant de Chirac devenu Sénateur un temps, a choisi la gauche.
La liste de Martine Leclerc, conseillère générale du canton Ouest, a obtenu 2 933 votes contre 1 883 à la liste UMP, soit une avance de 1 050 suffrages, au sein de la première section de la ville.
Je mets de côté le fait qu’elle est également soutenue par les maires délégués des communes associées à Ussel, au motif qu’ils ont été élus sans opposition dans leur localité respective.
On peut donc tirer de ces éléments la conclusion que la position de Martine Leclerc s’est renforcée dans son canton d’élection et que celle du candidat UMP s’est singulièrement aggravée dans le sien puisque l’écart entre gauche et droite est passé de 137 à au moins 1 050 suffrages.
Aux régionales de 2010, confirmation éclatante.
Ussel apporte 1 551 voix à la liste PS et 518 à la liste du Front de Gauche avec le PCF contre 1 347 à droite, soit, malgré la baisse de la participation, un écart global de 722 suffrages sur la ville.
Le reste du canton a donné 360 suffrages à l’UMP, 314 à la liste PS et 143 à la liste PCF Front de Gauche.
Une situation qui risque donc de coûter cher au sortant UMP.