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Entretien avec Jean-Paul Ribeyre

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Entretien avec Jean-Paul Ribeyre

Messagede LeysinNight » Jeu 30 Oct 2014 11:44

Le 29 septembre dernier, j'ai eu un entretient avec Me Jean-Paul Ribeyre (fils de l'ancien ministre Paul Ribeyre) qui fut maire de Vals-les-Bains (Ardèche) de 1983 à 1989, conseiller régional de 1986 à 1992 et membre du bureau national de l'UDF.

Voici le rapport de l'entretient :

Ensemble nous avons commercé notre discussion à partir du 10 mai 1981 quand François Mitterrand fut élu à la présidence de la république. Jean-Paul Ribeyre à cette période était militant de l’UDF et Pt du Parti Républicain du département. Un 10 mai où il m’a dit qu’il penser encore à une victoire de VGE face à Mitterrand. La dissolution de l’Assemblée national ou il avait songé à une candidature et la rencontre qu’il a eu avec le Dr Charnay (ancien maire d’Aubenas) qui lui proposer d’être son suppléant a cette élection mais l’accord entre Jacques Chirac (RPR) et Jean Lecanuet (UDF) sur la candidature unique profitera au député RPR sortant Albert Liogier qui sera battu au second tour face au socialiste Jean-Marie Alaize.

Les municipales de mars 1983 à Vals-les-Bains ou il brigua la succession de son père. Une élection qu’il a préparée sur deux ans en s’investissant beaucoup dans les associations de commerçants (agrandissement du marché le dimanche) ou en devenant Président du Syndicat d’Initiatives de la station thermal. Il monta une liste en s’appuyant sur l’expérience des conseillers sortants comme André Abeillon ou avec de jeunes nouveaux comme Pierre Fraysse. Une liste qui arrivera nettement en tête le dimanche 6 mars 1983 avec 42,61 % des voix face à la liste PS et une autre DVD. Entre les deux tours, il proposera à son concurrent Louis Tourre (liste DVD) de se retirer. La liste DVD se retire mais Louis Tourre rejoindra celle du PS mené par Patrick Sauzet.

Le 13 mars 1983, la liste de Jean-Paul Ribeyre est élu avec 1 371 voix soit 54,47 % des voix contre 1 146 suffrages soit 45,53 % pour la liste Sauzet et le 20 mars suivant J.P. Ribeyre sera élu maire par 21 voix contre 6 et il sera seconder de huit adjoints (4 anciens et 4 nouveaux), il proposera même à son adversaire un poste d’adjoint qu’il déclinera. Ensuite viendra les grands travaux comme le réaménagement du Casino avec l’ajout de deux salles de cinéma (Studio 1 et Studio 2) en 1983, le rachat par le SITHERE (Syndicat Intercommunal pour le Thermalisme et l'Environnement dont il sera président de 83 à 89) des sources minérales à BSN et Périer malgré l’opposition de plusieurs élus comme le maire DVG de Meyras Gérard Bruchet (aujourd’hui conseiller général), le début des relations avec Savignano Sul Rubicone en 1984 et le projet avorté du jumelage entre Vals-les-Bains et la station thermal de Vals (Suisse) connue elle aussi pour son eau minérale Valser qui est servie sur toute les tables helvétique.

Lors de son élection à la tête de la municipalité valsoise, Jean-Paul Ribeyre et son équipe devait aussi relancer la station et plus précisément de façon touristique et grâce à un gros travail de publicité et de diffusion sur les biens fait de Vals, le nombre de curistes passera de 2 225 personnes en 1982 à 2 744 en 1988 ainsi que la réussite des thermes grâce à la présence d’une délégation au salon Les Thermalies à Paris.

Son rôle au sein de l’UDF 07 ou il occupa la fonction de secrétaire général et membre du bureau national, sa candidature sur la liste UDF lors des législatives de mars 1986 où il figuré en 3e position derrière le maire de Vernoux-en-Vivarais et Pt UDF 07 Jean-François Michel et le maire de Privas Amédée Imbert. Une campagne ou avec ses collègues, il anima des meetings et qui permettra l’élection de Michel à l’Assemblée Nationale, en contrepartie, Ribeyre siégera au conseil régional Rhône-Alpes ou il fut élu le 16 mars 1986 (2e position sur la liste UDF). Une Assemblée présidé par Charles Béraudier puis Charles Millon et ou Jean-Paul Ribeyre deviendra membre des commissions affaires culturelles et thermalisme.

Il soutient Raymond Barre lors des présidentielles de 1988, un candidat qu’il avait reçu quelques mois plus tôt à Vals au casino devant plein de sympathisants et militants. Mais au soir du 1er tour, il est conscient que la partie est perdu, la nette avance de François Mitterrand sur Jacques Chirac et malgré les voix de Barre, Mitterrand sera réélu avec 54 %. Le 8 mai 1988, J.P. Ribeyre préside le dépouillement à Vals-les-Bains ou pour la première fois depuis 1965 c’est François Mitterrand qui est en tête en frôlant les 53 %. Ce résultat ne l’étonnera pas du faite que Vals fut sous IIIe République une ville radical-socialiste. Le 10 mai 1988, Michel Rocard est nommé Premier Ministre et son souhait (de Mitterrand surtout) c’est une ouverture vers le centre pour gouverner. En Ardèche, Jean-Paul Ribeyre et le député Jean-François Michel s’oppose à ce rapprochement avec le gouvernement socialiste. Ayant décidé de se présenter aux législatives de juin 1988, dans la 3e circonscription de l’Ardèche, il se voit refuser l’investiture de l ‘UDF au profit de… Jean-François Michel qui lui proposera d’être son suppléant mais J.P. Ribeyre refusera.

En septembre 1988, il est investi par la majorité départementale pour être candidat aux cantonales dans le canton de Vals-les-Bains mais il est battu par le conseiller général sortant Jacky Pontal (PS). Ensuite vienne les municipales de mars 1989 où il est de nouveau candidat avec une liste renouveler à près de 50 % et avec une ouverture à ses concurrents de la liste DVD de 1983 comme Émile Callot et Éric Jouret, à gauche après plusieurs hésitations le député PS Jean-Marie Alaize se lance avec le concours de Claude Baratier (chef de cabinet du secrétaire d’état Robert Chapuis) et ils sont rejoint par Patrick Sauzet. Mais une nouvelle guerre à droite va avoir lieu avec une liste DVD menée par Anne-Marie Bonhomme di Mayo (fille de Joseph Bonhomme, maire de Coucouron) qui au début déclare rester jusqu’au premier tour et ensuite se retirer. Mais au fil de la campagne, cette liste dissidente, va prendre la décision de se maintenir coûte que coûte. Pronostiquer gagnant par le Dauphiné en décembre 1988, Jean-Paul Ribeyre fait face au fil de la campagne à une liste Alaize qui tire sur le bilan et la gestion du maire sortant et l’autre liste aussi très critique. Au soir du 12 mars 1989, alors que les derniers pronostiques donné J-M Alaize vainqueur au premier tour, Jean-Paul Ribeyre est en ballottage défavorable mais les voix de droite sont à 58,13 % (34,13 % pour sa liste et 24 % pour Bonhomme). Pour gagner le 19 mars prochain, il faut qu’Anne-Marie Bonhomme di Mayo se retire mais elle refusera et c’est Jean-Marie Alaize qui sera élu au second tour avec une majorité relative (46,05 %). Désormais chef de l’opposition au conseil municipal, J.P. Ribeyre assistera à la confrontation entre le maire Alaize et son premier adjoint Patrick Sauzet qui quittera la majorité du maire dès 1990 et c’est ainsi que le conseil municipal de Vals va connaître une crise qui durera trois ans.

Lors des régionales de 1992, il est candidat sur la liste UDF mais en position d’inéligible et c’est Amédée Imbert et Dominique Chambon qui iront siéger à Lyon. C’est ainsi qu’en 1993, Jean-Paul Ribeyre se présente aux législatives comme candidat DVD (après avoir pris congé du Parti Républicain) ou avec Daniel Boguet (son suppléant), il fera campagne mais il n’obtiendra que 6,02 % (23,89 % à Vals). Quelques semaines plus tard en conseil des ministres et faisant suite à la crise municipal qui date de 1990, le conseil municipal de Vals-les-Bains est dissous et de nouvelles élections sont prévue pour septembre.

A la surprise général Jean-Paul Ribeyre décide de ne pas se représenter et c’est comme ça qu’il va pousser le RPR Jean-Claude Flory (âgé de 27 ans en 1993) à être tête de liste et Ribeyre va l’aider à composer son équipe avec notamment Éric Jouret, alors que les principaux élus de droite du département comme Henri Torre (sénateur et Pt du conseil général), Bernard Hugo (sénateur-maire d’Aubenas) et Jean-Marie Roux (député-maire des Vans) vont soutenir la candidate DVD… Anne-Marie Bonhomme di Mayo. Au soir du premier tour, Alaize est en tête mais il n’a seulement que 18 petites voix d’avance sur Jean-Claude Flory qui a eu le soutien des ribeyristes, suite à ce nouvelle échec Mme Bonhomme di Mayo se retire et le dimanche suivant, la liste de Jean-Claude Flory sera élu avec 1 294 voix soit 53,67 % contre la liste Alaize qui récoltes 1 117 voix soit 46,33 %.

Ainsi se termine la carrière politique de Jean-Paul Ribeyre.

ps : Je tiens encore à remercier Me Ribeyre de son accueil et de sa cordialité!
LeysinNight
 
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