paspartwo a écrit:Corondar a écrit:Il y a aussi un autre problème au niveau de la thématique institutionnelle en France. C'est que nous avons un système mixte : semi-présidentiel avec un parlementarisme incomplet.
On pourrait tout à fait imaginer un parlement fonctionnant sur la majorité d'idée. Mais tant que l'assemblée nationale sera élue comme un reflet de la majorité présidentielle, c'est illusoire d'imaginer des députés franchissant ce Rubicon. Bref, avant même d'envisager de changer le mode d'élection de l'assemblée, il faudrait déjà je pense trancher une bonne fois pour toute le débat entre régime présidentiel et régime parlementaire. Une fois que cela sera fait, on pourra vraiment savoir ce que l'on attend exactement du parlement, et adapter son mode d'élection à ses fonctions et objectifs.
Je ne suis pas vraiment d'accord avec ce commentaire, moi je suis favorable à un gouvernement fort voulu pas la Vém république de De Gaule.
Donner a un GVT le moyen de ses ambitions c'est pour moi une bonne chose, je te rappelle également que le président est élu sur un programme électoral, c'est donc ce programme que les électeurs souhaite voir mis en place, il n'y a donc aucune incohérence, un président qui n'aurait pas les moyens de gouverner serait contre-productif à mes yeux, ce n'est pas dans l’intérêt des français!
Visiblement j'ai été trop évasif. Je constatais simplement que le problème était qu'on avait un exécutif théoriquement fort symbolisé par le président et ses pouvoirs (le régime présidentiel cher à De Gaulle). En théorie, dans ce genre de régime, l'exécutif n'est pas responsable devant le législatif (le régime présidentiel complet, à l'américaine).
Mais De Gaulle a considéré que la culture politique française était déjà suffisamment hostile à sa personne et à son projet (à l'époque en tout cas), et qu'il devait ménager les sentiments parlementaires. D'où ce système hybride avec un exécutif à 2 têtes (le premier ministre) et un gouvernement responsable devant le parlement (régime à la fois semi-présidentiel et parlementaire donc).
La pratique de la Ve République a fait que le côté présidentiel l'a globalement emporté (à l'exception notable des périodes de cohabitation, qui là aussi reste une pratique très originale par rapport aux autres pays). Et depuis que les scrutins législatifs coïncident avec le scrutin présidentiel, cela fausse considérablement le rapport de force. En théorie les parlementaires peuvent proposer aussi des projets de loi. Actuellement, ils se contentent largement de ratifier ceux du gouvernement (parce qu'ils ont été élus sur le projet présidentiel). Dans mon message je rappelais qu'avant de choisir quel mode de scrutin pour le parlement il fallait avant tout choisir quel parlement nous voulons.
A titre personnel, je suis pour une évolution "américanisée" de nos institutions : un régime présidentiel complet (dans lequel le gouvernement n'est plus responsable devant le parlement, et ne peut donc pas être renversé par lui), et un parlement dont les missions sont à la fois la fabrication et le vote des lois, et le contrôle du gouvernement (via les commissions).
Et dans ce cadre là , j'arrive tout à fait à imaginer un parlement avec une assez forte proportionnelle, où le gouvernement devra pratiquer des consensus pour faire passer ses lois, de même que les parlementaires.
Mais je ne sais pas si les mentalités françaises et la culture politique de notre pays pourraient évoluer dans ce sens (et je pense qu'une majorité d'électeurs serait peut-être hostile à une évolution présidentielle complète de notre régime, mais c'est assez difficile de le savoir sans un référendum sur la question).