Encore un groupe au conseil municipal de Strasbourg

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Nouvelles fissures dans la majorité de Ries

Ça tangue dans la majorité de Roland Ries : deux conseillers municipaux quittent leur groupe d'origine pour constituer leur propre entité. La majorité compte désormais trois groupes : à égalité avec l'opposition. Ambiance.
L'une siégeait dans le groupe Socialistes et républicains du conseil municipal, l'autre dans le groupe des élus Europe Écologie / Les Verts. Désireux de reprendre leur liberté, Malika Souci (ex PS) et Mustapha El Hamdani (ex Verts) annoncent qu'ils quittent leur groupe respectif. Ils l'officialiseront lundi au cours du prochain conseil municipal. « Le maire respecte ma décision, il l'a comprise », déclare Mustapha El Hamdani.

65 élus, 6 groupes

Le conseil municipal de Strasbourg compte 65 élus.
- 23 mars 2008 : 46 élus dans le groupe Socialistes et républicains, 6 élus dans le groupe Verts, 13 élus dans le groupe d'opposition
- 9 avril 2008 : Robert Grossmann annonce la scission avec Fabienne Keller et la constitution de son propre groupe d'opposition (6 membres).
- 2 février 2010 : Marc Merger annonce la création du MoDem avec Bornia Tarral.
A ce jour, l'opposition est représentée par trois groupes : celui de Fabienne Keller (groupe UMP, Gauche Moderne et Indépendants) avec 5 membres, celui de Robert Grossmann (groupe UMP, Nouveau centre et Indépendants) avec 6 membres et celui de Marc Merger (MoDem) avec 2 membres.
Avec le départ de Mustapha El Hamdani, le groupe des élus Europe Ecologie / Verts ne compte plus que 5 membres. Quant au groupe Socialistes et républicains, il compte désormais 45 membres.
Malika Souci (ex PS) va former avec Mustapha El Hamdani le sixième groupe du conseil municipal, dont le nom sera divulgé lundi.

http://sitemap.dna.fr/articles/201101/15/nouvelles-fissures-dans-la-majorite-de-ries,strasbourg,000005939.php

[maxxx]

A ce train là, ça va finir à une dizaine de groupes...un beau choix à droite comme à gauche pour les municipales en perspective, même si les créations de groupe ne conduisent pas forcément à des listes séparées...

[vudeloin]

A dire vrai, compte tenu de sa nature de grande ville universitaire, plutôt jeune et populaire dans un grand nombre de quartiers, Strasbourg n'est pas vraiment susceptible de repasser tout de suite à droite. Surtout si Fabienne Keller, sénatrice compétente sur les questions environnementales ( elle rapporte sur le budget de l'Environnement au Sénat ) mais tacticienne politique un peu fragile, se fâche avec Robert Grossmann dont l'avenir politique est un peu derrière lui...
Que cela couine dans la majorité de Roland Ries n'est pas forcément rédhibitoire pour le PS;
Le seul problème, pour le PS, c'est que Strasbourg et son agglomération sont un peu un îlot dans une Alsace largement acquise à la droite.

[maxxx]

Au passage, je partage ce que tu constates : Fabienne Keller est très utile au Sénat, où elle peut déployer ses compétences et son talent davantage que son challenger victorieux des municipales, mais il est clair qu'elle a très mal joué localement...

L'ambiance au sein de l'opposition est en effet tout sauf sereine et apaisée : je suis convaincu que la sénatrice UMP n'a en rien abandonné à revenir dans le fauteuil municipal et qu'elle est probablement la candidate la plus médiatique et la plus connue à droite (son passé de maire la sert...ça peut être utile pour les nostalgiques si le bilan de l'équipe Ries n'est pas jugé si positif que ça en 2014). Reste que sa fâcherie avec son alter ego du tandem qui a gouverné la ville, Robert Grossmann, ne va pas l'aider à réunir la droite derrière elle.
L'UMP locale comme nationale semble préférer ignorer ces divisions et ne pas les envenimer : aux régionales, ont ainsi été élus ou réélus à la fois Martine Calderoli-Lotz, vice-présidente du conseil régional reconduite et qui s'est un temps attiré les foudres de son partie en partant en dissidente aux législatives de 2007 sur la première circonscription face à l'UMP officielle Frédérique Loutrel-Radice (qui était fortement soutenue par la sénatrice-maire à l'époque : la division et le mauvais report des voix entre les deux candidates expliquent en partie la facile réélection d'Armand Jung au second tour alors que ce dernier était largement minoritaire en voix au premier - le comique dans l'histoire c'est qu'elles sont toutes les 2 avec Robert Grossmann désormais), mais aussi Catherine Zuber et Pascal Mangin, proches de Fabienne Keller. A noter que le groupe de Fabienne Keller compte 5 élus (dont Jean-Charles Quintiliani et Geneviève Werlé, probablement l'élue la plus proche de Fabienne Keller, qui lui a succédé dans son canton de Neudorf lors d'une partielle en 2002 avant de le perdre face à la gauche en 2004), contre 6 au groupe de son ancien 1er adjoint et 2 au Modem...

Robert Grossmann détient un record de longévité puisqu'il siège au conseil municipal depuis 1965 ! En 2014, il aura donc 1/2 siècle de présence continue à l'hôtel de ville...et sera âgé de 74 ans. Il est donc probable (quoique, par peur du vide après tant d'années, il a peut être envie d'aller jusqu'à 55 ans de présence et fêter en 2015 son jubilé ;-)) qu'il ne repartira pas : par contre, ses proches pourraient être tentés de monter une liste au premier tour face à Fabienne Keller, menés probablement par Jean-Emmanuel Robert ou Martine Calderoli, les deux proches de Grossmann les plus remuants et ambitieux...