Corondar a écrit:Rappelons qu'avec l'apparition des représentants au niveau des intercommunalités sur les bulletins de vote municipaux, tout cela était censé rapprocher le niveau des intercommunalités de l'électeur, et rendre ce niveau de vote plus transparent. Avec Lyon et Lille on voit que c'est raté : tout cela fait quand même négociation politicienne d'arrière boutique.
Dans le cas de Lille, ce qui est gênant c'est que le vote se fait après un "accord d'union" entre la droite et les indépendants rendu public 24 heures avant le vote. Le fait que ces indépendants trahissent aussi vite et publiquement l'accord en ralliant une gauche battue dans les urnes 2 semaines plus tôt, ça fait mauvais genre. Si la droite nordiste se sent flouée, dans les couloirs certains élus départementaux se frottent les mains : la dénonciation des petits arrangements socialistes des fédérations du Nord Pas de Calais va pouvoir battre son plein. Dans l'optique des cantonales et régionales de 2015 ça peut être un plus.
Attention à Lyon, certes si on additionne UMP-UDI-DVD on dépasse le total gauche, mais :
- Comme je le dis pour Lille, les "divers" ne sont pas sous contrôle des "grands" partis.
- Pour le déni du suffrage universel, il faut aussi voir le biais de calcul généré par la désignation des délégués communautaires. Un des membres du forum comparait le nombre d'habitants par délégué en fonction de la ville. J'irai même au-delà , en parlant d'écart partisan par nombre d'habitant. Exemple près de chez moi, sur St Etienne Métropole : la gauche prend une ville de 3500 habitants, St Héand, gagne au passage 2 conseillers, la droite en perd 2, impact 4 ; la droite prend Roche la Molière 10 000 habitants, là la répartition fait 2-1 / 1-2, impact 2, donc la moitié, pour une commune 3 fois plus grande...
Comme cela a été fait dans le passé pour les régions, il faudra venir à un vote direct pour une liste d'interco pour le respect des suffrages.
Mais est-ce plus démocratique finalement ? Puisqu'on serait sur une situation plus verrouillée par les grands partis, mettant de côté les grandes figures locales actuellement élues avec des scores énormes.