- sur l'ISF pas de surprise, les villes de droite sont les plus concernées
- sur l'âge, les villes où la moyenne d'âge est la plus élevée sont de droite (Nice, Perpignan et Toulon comptent toutes trois plus de 12 % d’habitants de plus de 75 ans, contre une moyenne nationale de 9,5%), celles où elle est la plus faible sont de gauche et surtout communistes
- sur l'endettement, les communes avec l'encours de la dette le plus importante en 2012 sont partagées entre UMP (Avignon, Marseille et Perpignan, à droite depuis au moins 1995) et PS (Argenteuil et Saint-Étienne, gagnées en 2008). La dette a le plus augmenté entre 2008 et 2012 dans les communes de gauche comme Lille (+81%).
- sur la taxe d'habitation, les trois villes (sur les 50 plus grandes) où elle est la plus élevée sont de droite : Nice, Bordeaux et Nîmes
- sur la taxe foncière sur le bâti, la droite compte 6 villes dans les 10 premières, derrière Grenoble, assez largement en tête.
- sur les charges en personnel, les villes PCF sont en tête (60% à Nanterre), l'UMP dans la moyenne basse. Ces charges ont davantage augmenté dans les villes de gauche en 4 ans
- sur les moyens consacrés à la police municipale, la droite est logiquement en tête (116 agents pour 100 000 habitants à Avignon, en tête du classement, contre 50 pour la moyenne des villes PS) alors que Le Mans (PS), Créteil (PS), Nanterre (Front de gauche) et Brest (PS) n'ont pas de police municipale (comme Paris où la préfecture de police en est chargée)
- sur les logements sociaux, l'enquête est partielle (16 villes renseignées), mais Rennes est encore désignée comme un modèle pour ses 34 % de HLM, la transparence et la rapidité de son système d’attribution. Les villes de droite sont davantage à la traîne (Bordeaux, Toulon et Nice sont à moins de 16%).
Voici la conclusion de l'enquête, très équilibrée :
A la lumière de ces chiffres, le logement social et la police municipale apparaissent comme les deux seuls véritables marqueurs politiques de la gestion municipale. L’endettement et la hausse de la fiscalité réservent quelques surprises par rapport aux idées reçues, puisqu’ils sont loin d’être l’apanage de la gauche.
Ces différences suffisent-elles à faire pencher la balance quand l’électeur entre dans l’isoloir ? Elles doivent, quoi qu’il en soit, être nuancées, puisqu’elles résultent la plupart du temps d’un passif : un endettement excessif ou une fiscalité sous-dimensionnée sont souvent hérités de la mandature précédente. Il ne faut donc pas oublier de prendre en compte la durée du mandat des maires sortants pour en tirer un bilan honnête.