Elections municipales 2014 - Strasbourg

[comtedeparis]

Peu de renouvellement tout de même parmi ces 75 noms, la plupart des conseillers sortants sont à nouveau candidats et seront sans doute à nouveau désignés. Ries devrait pousser au renouvellement, mais il n'est pas sûr qu'il puisse l'imposer, à défaut il devrait au moins trouver de nouveaux noms sur le quota des personnalités "hors PS"...

[esteban91]

A Strasbourg, le singulier tandem RBM constitué par ce quinquagénaire rassurant, "CDS à l'ancienne", européen et social, et cette étudiante au patronyme à consonnance israélite peut ratisser large ...
Nos contributeurs alsaciens ont-ils des nouvelles des négociations entre l'UDI Loos et l'UMP Keller ? Ils ne peuvent assurément pas faire listes séparées ...

[comtedeparis]

Vous avez raison, le tandem Schaffhauser-Abraham est infiniment plus "vendeur" que ne l'était Kornmann, qui avait réussit à faire fuir pas mal d'électeurs potentiels. Reste à voir, si le FN concrétisera et dépassera les 10% nécessaires pour forcer à une triangulaire... En l'état actuel, c'est assez bien parti ; et il se murmure que Schaffhauser est d'autant plus motivé que son objectif réel n'est pas - bien entendu - de devenir maire de Strasbourg, mais d'obtenir la troisième place de la liste Philippot aux européennes de juin. Eût égard à ses relations dans certains milieux européens, ce serait un joli coup pour le FN. Pour ce qui d'Abraham, je ne suis pas certain de ses origines Israélites, son nom de famille est assez répandu dans les vallées vosgiennes d'où sa famille est originaire.
Enfin, pour ce qui est de Loos et de Keller, pour l'instant les négociations sont au point mort. Il semble que ni l'un ni l'autre ne veuille céder la tête de liste, ou même former un nouveau "tandem". Il est vrai que, pour l'un comme pour l'autre, il s'agit de leur dernière chance réelle de devenir, ou redevenir, maire de Strasbourg. Cela étant, il est probable qu'une primaire UMP-UDI au premier tour serait fatale à la dynamique nécessaire à la droite pour reprendre la mairie. Seule une liste d'union peut leur permettre de devancer Ries, et d'enclencher une dynamique favorable. La ville est tout à fait prenable pour la droite : le bilan de Ries n'est pas exempt de critique, son style de gouvernance aussi, et le manque de dynamisme de l'équipe en place est réelle. Si l'on ajoute à cela les bisbilles du PS de la CUS, entre Ries, Herrmann, Fontanel et Nisand pour ne citer qu'eux ; la droite aurait un réel espoir. Mais Keller suscite beaucoup de réticences depuis son échec de 2008, du en partie à sa personnalité autant qu'à celle de son colistier Grossmann ; et son vote favorable au mariage gay l'a affaiblie dans certains milieux où Schaffhauser pourrait percer. A l'inverse Loos reste peu connu, et son "nomadisme électoral", ajouté au fait qu'il souhaite se présenter à Strasbourg depuis 1995 mais n'est jamais allé au bout de ses intentions, l'affaiblit.
En l'état actuel, la primaire semble probable, et - à part effondrement de Ries au premier tour - elle laisse un boulevard au PS. En fait, la primaire ne présente, à mon avis, qu'un seul avantage possible : en laissant une offre plus large aux électeurs de droite, elle peut affaiblir le FN et le réduire à moins de 10%. C'est une hypothèse, mais en Alsace, on a souvent vu que les primaires entre candidats de droite avaient tendance à affaiblir le vote FN ; et une liste Loos peut permettre à certains électeurs de droite de ne pas voter Keller "tout de suite", sans voter Schaffhauser. Tout l'enjeu reste de savoir si les deux listes UMP et UDI pourront se retrouver sans encombres au second tour. Les deux leaders l'affirment, mais rien n'est moins sûr quant aux reports de voix.

[Républicain67]

Sur les déboires d'André Kornmann, qui décidément à bien du mal à monter sa liste en respectant la parité. (http://blog.france3.fr/politique-alsace/2013/12/12/strasbourg-andre-kornmann-veut-intenter-un-recours-contre-la-loi-sur-la-parite.html). Personnellement, je doute que Kornmann réussisse dans sa procédure de QPC sur la parité. L'absence d'une liste dissidente devrait à coup sûr favoriser le duo Schaffhauser-Abraham. Une triangulaire PS/UMP/FN n'est donc pas a exclure. Ce serait alors la première fois dans notre bonne ville. Pour rappel, en 1989, la seule fois où le FN avait été en ballotage à Strasbourg, ce n'était pas en triangulaire, mais... en quadrangulaire PS/UDF/FN/Verts, qui avait vu la victoire de Catherine Trautmann sur Marcel Rudloff. Robert Spieler pour le FN (puis Alsace d'abord, aujourd'hui Nouvelle droite populaire) et Andrée Buchmann pour les Verts (aujourd'hui conseillère municipale à Schiltigheim). Même si la tringulaire n'est pas exclu, le FN devra batailler dur pour dépasser la barre des 10% des exprimés, car il a ses fiefs surtout dans les quartiers ouest (Koenigshoffen, Cronenbourg) et dans le sud (Neuhof, Port du Rhin). Mais avec Schaffhauser, je pense, et je rejoins là-dessus comtedeparis, le FN pourrait également percer dans les quartiers plus "bourgeois" (Robertsau, Quartiers des XV/Orangerie) qui sont plutôt des fiefs de la droite parlementaire. Le Quartier des XV/Orangerie a certes un conseiller général socialiste en la personne d'Olivier Bitz, mais il a voté majoritairement pour Nicolas Sarkozy à la dernière présidentielle.

[Républicain67]

Une page se tourne pour la droite strasbourgeoise. Robert Grossmann (UMP) se retire de la vie politique, et ne sera donc pas candidat sur une liste en mars prochain (http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg/2013/12/14/robert-grossmann-se-retire-de-la-vie-politique-apres-un-8e-mandat). Pour répondre à esteban91, voici un article des DNA résumant très bien la situation actuelle dans la capitale alsacienne: http://www.dna.fr/politique/2013/12/15/les-difficiles-fiancailles-de-strasbourg. Pour la première fois, un même article parle de toutes les principales forces politiques présentent lors dans cette course à la mairie: PS, UMP, UDI,FN, EELV, Front de gauche...

[stephed]

Une page se tourne pour la droite strasbourgeoise. Robert Grossmann (UMP) se retire de la vie politique, et ne sera donc pas candidat sur une liste en mars prochain (http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg/2013/12/14/robert-grossmann-se-retire-de-la-vie-politique-apres-un-8e-mandat). Pour répondre à esteban91, voici un article des DNA résumant très bien la situation actuelle dans la capitale alsacienne: http://www.dna.fr/politique/2013/12/15/les-difficiles-fiancailles-de-strasbourg. Pour la première fois, un même article parle de toutes les principales forces politiques présentent lors dans cette course à la mairie: PS, UMP, UDI,FN, EELV, Front de gauche...

Le retrait de Robert Grossmann (UMP) est effectivement un évènement local même si ,à 74 ans en 2014, il est logique.

Pour information, Robert Grossmann est élu au conseil municipal de Strasbourg depuis 1965 et fut président des jeunes gaullistes dans les années 60.

Adjoint au maire à plusieurs reprises (lorsque la droite dirigeait la ville), il fut 1er adjoint en 2001 et président de la communauté urbaine de Strasbourg (CUS) de 2001 à 2008.

Conseiller général de Strasbourg 7 (la Meinau) de 1967 à 1979 puis de Strasbourg 5 (La robertsau) de 1982 à 2001, il assuma aussi une vice présidence de la région Alsace (1986-2004).

Son caractère "ombrageux" l'empêcha sans doute de conquérir un mandat de parlementaire malgré de nombreuses candidatures aux législatives (1978, 1988, 1993 et 2002)

[comtedeparis]

Le retrait de Grossmann était effectivement attendu. Je pense qu'il n'avait plus envie, après avoir bataillé de nombreuses années pour le leadership de la droite strasbourgeoise sans l'obtenir, de se lancer dans une nouvelle campagne aux côtés de Keller ou de Loos. Il est vrai que ses rapports avec Keller sont tendus depuis la défaite de 2008, que Keller lui avait quasi exclusivement attribué, sans doute excessivement. De la même façon ses rapports avec Loos ne sont pas forcément meilleur. Et puis, je pense qu'une certaine lassitude s'est faite jour chez lui après tant d'années passées au conseil municipal, et le constat qu'il ne pourrait jamais devenir maire de Strasbourg, même s'il a tout de même été président de la CUS de 2001 à 2008.

Il est vrai que Grossmann reste une personnalité qui ne laisse pas indifférent. Il a de nombreux ennemis au sein de la droite strasbourgeoise, et au-delà. C'est sans doute cela qui explique ses échecs inattendus aux législatives de 1978, contre l'UDF Koehl, puis en 1993, contre le maire de Schiltigheim Alfred Muller ; et enfin en 2002 face à Armand Jung. En tout cas, une page se tourne, si je ne me trompe pas, Grossmann a été le numéro deux de toutes les listes de droite depuis 1983 ; et il a bien souvent renoncé à mener une liste autonome (en 1995 et 2001 notamment) pour privilégier l'union. Il est assez significatif de voir que son départ coincide avec la première primaire entre deux listes de la "majorité alsacienne" depuis 1959!

[Républicain67]

Le MoDem strasbourgeois décide de s'allier à Fabienne Keller. Après Mulhouse et Schiltigheim, l'alliance UDI-MoDem, est une nouvelle fois mise à l'épreuve en Alsace. (http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg/2014/01/04/le-modem-derriere-fabienne-keller-%28ump%29).

[comtedeparis]

La situation devient de plus en plus difficile à suivre entre les deux listes de droite. Le ralliement du Modem à Keller montre que celle-ci semble bénéficier d'une dynamique plus forte que Loos, qui n'arrive pas vraiment à combler son déficit de notoriété. Pour autant, le modem Strasbourgeois ne pèse plus grand chose, ni électoralement ni même symboliquement. Les multiples divisions internes à ce mouvement, entre Cutajar et Kalinkova autrefois, l'ont rendu inaudible, et il ne s'en est pas vraiment remis depuis.

Cela montre aussi, encore une fois, la grande proximité idéologique entre Keller et Loos. Il est bien difficile de dire lequel des deux est le plus "centriste", et cela rend d'autant plus incompréhensible la primaire probable qui va avoir lieu au 1er tour. Idem pour ce qui est de leur programme municipal : les différences sont tout de même très limitées. Une chose est certaine, la primaire UMP-UDI affaiblit considérablement les chances de la droite de reprendre la mairie, et il lui faudra un Ries très affaibli et un FN en dessous de 10% pour espérer l'emporter. En l'état actuel, je ne suis pas sûr que ces deux conditions soient réunies.

[Jean-Philippe]

Cet article du Point développe les points chauds concernant les transports de la capitale alsacienne, à savoir
_ le choix du mode de transport en commun direction de Koenigshoffen à l'ouest entre tramway (choix validé en juillet par le conseil de la CUS) et bus à haut niveau de service, soutenu par Ries
_ la LGV Rhin-Rhône (liaison de 35 kilomètres entre Mulhouse et Belfort), classée comme un investissement non prioritaire par le rapport de Philippe Duron au gouvernement, mais qui favoriserait grandement la place de la métropole comme un carrefour ferroviaire européen
_ le projet de Grand Contournement ouest de Strasbourg (GCO), au point mort depuis le retrait de Vinci en 2012, visant à désengorger l'A35 emprunté par 200 000 véhicules chaque jour

Gouverner, c'est choisir : les mois qui suivront le scrutin de mars devraient voir, il faut l'espérer pour les Strasbourgeois, certains de ces dossiers se débloquer