de SALVAT » Sam 16 Nov 2013 21:51
Une commune de la banlieue de Limoges sera intéressante à suivre : celle de CONDAT
Le maire sortant, DVG, Bruno GENEST, avait été réélu en 2008, dès le premier tour (51%) face à une liste PS-PCF menée par Marc PERRIER ( 34,8%) et à la liste UMP de Yannick BOUTIN (14,10%)
Un succès pour cet ex PS qui, d'esprit indépendant et libre, avait déclaré avoir voté Bayrou en 2007 et dont le portrait figurait sur la profession de foi du candidat UMP Marsaud aux législatives qui avaient suivi -le député Marsaud aurait agi au bénéfice de la commune - ce qui lui avait valu une campagne peu amène du candidat socialiste....quant au 3 eme, il avait été son adjoint et s'était émancipé à la veille des élections....
Les attaques ad hominem l'avaient manifestement servi en forme de boomerang à l'encontre de ses détracteurs !
Or, le même jour, pour les cantonales, la candidate PS, Annick MORIZIO, avait obtenu au 1er tour 39,5% face à un candidat DVG (DECOURTIEUX) 18,57% et au candidat Y. BOUTIN UMP 26,87% auxquels s'ajoutaient 4,8% d'un candidat DVD...
C'est cette conseillère générale qui mènera, en 2014, la liste municipale sur CONDAT face au maire sortant et au même candidat UMP.
Un réflexe de "vote utile", ajouté à la "prime au sortant", devrait booster M. GENEST, au détriment de ses deux autres adversaires et lui conserver son siège, au moins au second tour.
Cependant, A. MORIZIO ne commettra sans doute pas la faute d'une campagne trop largement basée sur le dénigrement du sortant, comme en 2008.
Et, lors des présidentielles de 2012, F. Hollande obtint 36,47%, suivi de N.SARKOZY (19,33%), de M LE PEN (15,2%), de MELENCHON (13,15%) et de F. BAYROU (9,84%).
La droite, au sens large, a progressé et son électorat recouvre, en partie, l'électorat local du maire sortant : le vote restera-t-il "partisan" en mars prochain ? Auquel cas, l'électorat GENEST fondrait et un affrontement PS/UMP rendrait la ville au PS après une parenthèse de 12 ans : l'hypothèse BOUTIN supposerait un très fort rejet de la gauche sous forme d'une "vague" bleue en une terre de forte tradition socialiste.
Prenant en compte une désaffection du PS et croyant davantage à une détermination des citoyens sur les réalisations de l'équipe sortante que sur des réflexes politiques étroitement partisans, je pronostiquerais la reconduction d'une liste au demeurant pluraliste par les nuances qu'incarnent ses membres.
A suivre ! d'autant que CONDAT compte un peu dans le cadre de "Limoges-Métropole" : 4800 habitants, huitième ville sur le total des 18 que compte cet EPIC.
Bertrand SALVAT