Elections municipales 2014 - Strasbourg

[Républicain67]

Vous avez raison. M. Wurtz avait conduit la dernière liste PCF à Strasbourg aux municipales de 1989 (2% des voix).

[comtedeparis]

Effectivement Francis Wurtz a longtemps été le leader du PCF à Strasbourg, mais sa notoriété restait tout de même très faible dans la ville, comme l'a montré son score en 1989. Après vérification le dernier membre du PCF conseiller municipal de la ville reste Marcel Rosenblatt en 1959. Mais il faut préciser que les élections municipales avait alors lieu à la proportionnelle intégrale à un tour (avec un barre à 5%), et le PCF n'était pas allié avec le reste de la gauche. Pierre Pflimlin, qui prît alors le contrôle de la mairie pour ne la lâcher qu'en 1983, avait alors formé une "grande alliance" MRP-UNR-SFIO-Démocrates (les anciens partisans de Charles Frey), incluant l'humoriste Germain Muller à la culture.
Le déclin du PCF est effectivement marquant si on le compare avec la période, très ancienne, de l'autonomisme. Strasbourg s'était alors singularisé en permettant l'élection de Hueber (PCF) par la droite Catholique de l'UPR. Cette alliance "contre nature" avait été réalisée dans le but de renverser la municipalité SFIO et radicale, jugée trop laïque par l'UPR et trop anti-autonomiste par le PCF. En dépit de la désapprobation de Thorez et de l'éclatement de l'UPR, la municipalité Hueber a tenu de 1929 à 1935, avant d'être battue par une coalition UPR-Démocrates... Voilà pour la page d'histoire.

[Républicain67]

Jean-Luc Schaffhauser (FN), ancien centriste du CDS et de l'UDF, mènera la liste du Rassemblement Bleu Marine à Strasbourg (http://www.hebdi.com/?p=1679). Le candidat frontiste annoncera officiellement sa candidature lors d'un conférence à la mi-novemebre. Reste à voir qui de Julia Abraham ou Huguette Fatna sera n° 2 de la liste strasbourgeoise.

[Républicain67]

Jean-Luc Schaffhauser (FN), ancien centriste du CDS et de l'UDF, mènera la liste du Rassemblement Bleu Marine à Strasbourg (http://www.hebdi.com/?p=1679). Le candidat frontiste annoncera officiellement sa candidature lors d'un conférence à la mi-novemebre. Reste à voir qui de Julia Abraham ou Huguette Fatna sera n° 2 de la liste strasbourgeoise.

Si le FN investit bien M. Schaffhauser, ancien conseiller de Marcel Rudloff, la ligne modérée de la nouvelle tête de liste pourrait bien conduire à une triangulaire PS-Droite-FN, ce qui signifierait la réélection de Roland Ries à coup sûr. Mais d'un autre côté, le choix d'un notable pourrait également handicaper le FN (question du vote protestataire?). A suivre...

[comtedeparis]

Le choix de Jean-Luc Schaffhauser, s'il se confirme, est assez habile de la part du FN en effet. Le poids politique de Jean-Luc Schaffhauser était jusqu'alors assez négligeable (il s'était présenté dans la 1ère circonscription en 2007 sous l'étiquette MRP et avait réalisé moins de 1% des voix), mais il dispose d'un bon réseau de relations dans le milieu des institutions européennes et dans les milieux catholiques de la ville (très hostiles à Keller depuis son vote en faveur du mariage gay). Surtout son image de "notable" le servira plus qu'elle ne l'handicapera à mon avis. Logiquement, le choix de cet ancien centriste, européen, et ancien proche de Marcel Rudloff, devrait lui permettre d'élargir la base électorale du FN dans les quartiers "bourgeois" de la ville, où jusqu'ici le FN est resté très marginal, sans perdre d'électeurs dans les "fiefs" traditionnels du FN (Neuhof, Koenigshoffen, Cronenbourg).
Selon moi, les électeurs "traditionnels" du FN votent avant tout pour la "marque" FN plus que pour son candidat (qui est généralement peu connu), et ils ne devraient pas être gênés de voter pour Schaffhauser. Et pour "rassurer" les militants et les électeurs "traditionnels" du parti, la place de numéro 2 sera certainement donnée à une encartée FN (je pense toujours que le choix de Julia Abraham, plus jeune et moins "apparatchick" qu'Huguette Fatna sera finalement adopté). Surtout, si ce choix se confirme, il est peu probable que Schaffhauser fasse les mêmes erreurs que Kornmann et sombre dans la polémique. De ce point de vue à, le choix est globalement habile ; il reste à voir si ce nouveau candidat confirmera son implication, réussira à mobiliser ses réseaux (qui sont nombreux) en ville, arrivera à se faire connaître de l'ensemble des Strasbourgeois et à développer un programme municipal un tant soit peu crédible. S'il y arrive, il est probable que le FN dépasse les 10% et qu'une triangulaire, très favorable à Ries, ait lieu.

[Républicain67]

Les négociations UMP-UDI pour les municipales dans le Bas-Rhin s'ouvrent samedi prochain d'après les Dernières Nouvelles d'Alsace (http://www.dna.fr/politique/2013/11/05/municipales-les-negociations-ump-udi-commencent-samedi) et concerneront surtout Strasbourg (aussi d'autres villes comme Haguenau et Schiltigheim). On devrait commencer à y voir plus clair du côté de la droite et du centre, une liste d'union UMP-UDI est envisagée par la presse locale (Fabienne Keller ou François Loos?) François Loos est certes moins connu des Strasbourgeois que l'ancien maire (par ailleurs sénatrice du Bas-Rhin), mais Mme Keller part avec l'handicap qu'elle a été sévèrement battue par Roland Ries en 2008 (59-41%, n'arrivant en tête que dans le canton de Strasbourg-V (Robertsau). Bizarre que l'hypothèse d'une triangulaire PS/Droite/FN n'est, contrairement à Mulhouse ou Metz, n'ai jamais été envisagée dans la capitale alsacienne. Cela me semble tout à fait probable si Jean-Lu Schaffhauser (FN), qui de prime abord paraît sur une ligne plus modérée qu'André Kornmann, va au bout de sa démarche et dépasse la barre fatidique de 10%. Rendez-vous à la mi-novembre pour savoir si M. Schaffhauser sera oui ou non candidat dans notre bonne ville de Strasbourg ; le FN n'ayant de toute façon pas d'autre choix, à moins d'investire la jeune Julia Abraham... Une nouvelle "non-candidature" serait à coup sûr un nouveau choc pour la crédibilité du parti de Mme Le Pen à Strasbourg et en Alsace. En tout cas, une triangulaire avec le FN, que se soit face à Fabienne Keller ou à François Loos ne peut que profiter au maire sortant.

[Républicain67]

Lutte Ouvrière souhaite présenter une liste sur Strasbourg. Le nom du ou de la candidat (e) sera dévoilé (e) en janvier 2014. (http://www.lalsace.fr/actualite/2013/11/10/vers-des-listes-lutte-ouvriere-a-strasbourg-et-a-mulhouse).

[Républicain67]

Du côté du PS, alors qu'au même moment à droite on discute encore à propos d'une possible union dès le premier tour, on connait désormais, outre Roland Ries, candidat à sa propre réélection, les principaux responsables de la campagne sur Strasbourg. M. Ries a en effet dévoilé les noms des deux co-directeurs de sa campagne : Alain Fontanel (adjoint aux finances) et Mathieu Cahn (premier secrétaire du PS 67). Robert Hermann (1er adjoint) sera responsable du projet. L'équipe de Roland Ries comptera également la plupart des ténors du PS strasbourgeois, notamment le député Philippe Bies, l'ancienne ministre-maire Catherine Trautmann et Olivier Bitz, conseiller général du canton de Strasbourg-IV (Orangerie/Conseil des XV). Finalement, après les tentions des primaires, la famille socialiste se retrouve à Strasbourg !

Source: DNA

[Républicain67]

Jean-Luc Schaffhauser sera bien tête de liste pour le Front national à Strasbourg. Il sera normalement investit mardi. (http://alsace.france3.fr/2013/11/21/jean-luc-schauffhauser-sera-la-tete-de-liste-du-front-national-strasbourg-362409.html).

[comtedeparis]

Pour ce qui est de la liste PS, il n'est pas vraiment étonnant de voir l'ensemble des "poids lourds" de la municipalité rejoindre la liste de Ries... Le souvenir de la dissidence de Petitdemange et de ses conséquences est encore très présent dans les têtes de l'équipe dirigeante. Les socialistes, comme l'UMP et l'UDI, savent parfaitement que seule une liste unique peut leur permettre d'être réélus. Toute division de leur camp leur serait fatale. Reste à savoir si le choix de conserver l'ensemble de ces "caciques" ne créera pas un effet d'usure et d'essoufflement du pouvoir. Après tout, Ries, Herrmann, Trautmann, Oehler sont aux commandes de la ville depuis 1989, avec l'interruption de 2001 à 2008 il est vrai. Les "nouvelles têtes" Bies, Bitz et Fontanel, sans parler de Cahn qui est tout de même un apparatchick du PS strasbourgeois, atténuent un peu cette image; mais ils restent encore assez peu connus du grand public, sauf Bies. Bref, la liste PS devra tout de même présenter de nouvelles têtes, en plus des "poids lourds" habituels, pour ne pas être accusée d'usure. Le non renouvellement de leur liste représente un danger potentiel pour eux dont ils ne semblent pas avoir pris conscience; pourtant c'est ce facteur qui a largement contribué à la non-réélection de Marcel Rudloff en 1989, et, avec d'autres facteurs, de Catherine Trautmann en 2001.
Il n'est pas interdit de penser que, l'UMP et l'UDI s'acheminant lentement vers une union dès le premier tour, la liste de droite puisse devancer Ries, ce qui lui donnerait un réel avantage pour le second tour. Pour autant, celui-ci s'annonce très difficile avec la perspective de voir Schaffhauser devenir tête de liste FN, et d'emmener celui-ci au-delà des 10%.