Des élections départementales en 2015

[lelyonnais]

la proportionnelle me parait etre une fiction, notamment pour les éléctions locales. L'appartenance de l'élu à un territoire délimité est essentiel dans les executifs locaux, et cette identification, seul le scrutin majoritaire le permet. La proportionnelle éloigne les élus des citoyens : ces derniers ne connaissent pas les élus, lesquels se fichent pas mal des électeurs, seul compte lors du renouvellement la place éligible sur la liste. Par ailleurs, pour éviter les assemblées ingouvernables issues du scrutin proportionnel, le législateur a inventé le système de prime majoritaire. Autrement dit, la représentation strictement statistique est déjà biaisée. La représentation des petits partis via le scrutin majoritaire existe, elle est le fruit d'accords entre les partis : les verts seraient inexistants au parlement sans les accords avec le PS. Finalement aujourd'hui seul le FN a un intérêt réel à la proportionnelle, car il reste isolé sur l'échiquier politique.

[anjou49]

la proportionnelle me parait etre une fiction, notamment pour les éléctions locales. L'appartenance de l'élu à un territoire délimité est essentiel dans les executifs locaux, et cette identification, seul le scrutin majoritaire le permet. La proportionnelle éloigne les élus des citoyens : ces derniers ne connaissent pas les élus, lesquels se fichent pas mal des électeurs, seul compte lors du renouvellement la place éligible sur la liste. Par ailleurs, pour éviter les assemblées ingouvernables issues du scrutin proportionnel, le législateur a inventé le système de prime majoritaire. Autrement dit, la représentation strictement statistique est déjà biaisée. La représentation des petits partis via le scrutin majoritaire existe, elle est le fruit d'accords entre les partis : les verts seraient inexistants au parlement sans les accords avec le PS. Finalement aujourd'hui seul le FN a un intérêt réel à la proportionnelle, car il reste isolé sur l'échiquier politique.

Je suis en désaccord avec vous, en effet, les élus locaux sont plus identifiables par les Français que les élus nationaux hormis le Président de la République. Le scrutin majoritaire n'évite pas les assemblées ingouvernables par exemple la chambre des députés sous la IIIe République ou encore la situation actuelle au Royaume-Uni qui ne tient qu'au bon vouloir des Libéraux-Démocrates ou au Québec où des élections seront bientôt déclenchées. La présence de "petits" partis est le fruit d'une volonté des 2 "grands" partis soit de l'UMP pour UDI et/ou du PS pour le PRG et EELV sinon ils n'auraient très peu ou pas de sièges. On peut dire que la IVe République était plus "démocratique" que la Ve République. Le scrutin mixte proportionnel avec prime majoritaire me paraît plus judicieux de pouvoir concilier le fait d'avoir une majorité avec une représentation des différents courants de la vie politique française

[manudu83]

L'Allemagne 70 ans de proportionnelle intégrale et toujours un gouvernement de trouvé. La légende urbaine d'une proportionnelle rendrait le pays moins gouvernable perdure en France. La quatrième république était ingouvernable pour cause de situation extérieure et de décolonisation qui fragmentait la frontière droite-gauche.

Sous la troisième république la législature 1932-1936 a connu 11 gouvernements différents avec le scrutin majoritaire.

[vincent]

Merci de garder à l'esprit l'intitulé du fil de discussion et de ne pas partir sur un thème déjà très largement abordé dans le sujet consacré aux modes de scrutin.

[Jean-Philippe]

Une question à laquelle je n'ai pas encore trouvé la réponse : que se passera t-il si l'un des élus du binôme décède ou démissionne ? Y aura t-il des remplaçants ou bien aurons-nous droit à des partielles que certains membres du forum (approuvés probablement par les autres) réclament ?

[Eric]

Il est prévu un remplaçant pour chaque titulaire (du même sexe que le titulaire).
Si, malgré tout, un siège devient vacant, il n'y a toujours pas de partielle, il faut que les 2 sièges du même canton soient vacants pour entrainer une partielle ... sauf si un pourcentage important (je n'ai plus le chiffre en tête) des sièges de l'assemblée départementale sont vacants.

[Jean-Philippe]

Je voudrais revenir sur un point qui n'a guère été développé sur le mode de scrutin et l'un de ses avantages.
Si les grands partis sont favorisés par un mode de scrutin à deux tours, le fait qu'il y ait 2 élus par canton peut favoriser les accords locaux/départementaux et donc favoriser la représentations des courants minoritaires au sein de chaque camp, dès lors qu'ils font partie d'une alliance.
Si les tandems peuvent être modifiés au 2e tour (ce que je juge souhaitable, dès lors que les membres du tandem étaient déjà qualifiés au 1e tour), on pourrait voir des tandems PS-EELV, PS-PRG ou PS-PC, voire PG-EELV, ou à droite UMP-UDI, au même titre que l'on voit des suppléants d'une autre sensibilité que le titulaire aux cantonales et aux législatives actuelles. Dans les départements où l'union est fréquente, ces tandems pourraient être mis en place dès le 1e tour, alors que dans ceux où les rapports de force font débat, le 1e tour permettrait de faciliter les rapprochements au second, de manière plus aisée à la situation actuelle.

De plus, le fait que les cantons soient plus étendus limite un peu le poids des féodalités électorales et notamment l'avantage qu'avaient les maires des chefs-lieux, souvent les communes les plus peuplées.

[Hervé Balle]

Je ne suis pas certains qu'on puisse fusionner les tickets pour le second tour. Je crois même le contraire, il faudrait vérifier ce point.

[Relique]

J'avoue que j'ai des doutes sur ton optimisme, Jean-Philippe.

Je pense plutôt que les partis "hégémoniques" ne voudront toujours pas 'lâcher les sièges'. A la rigueur, peut-être qu'en 2015, quelques postes féminins seront réservés aux partis minoritaires, parce qu'il faut surtout recaser les hommes, mais je pense que plus globalement, ce seront encore et toujours des postes de suppléants dans les cantons gagnables et de titulaires dans les cantons ingagnables qui seront laissés.

Par contre, on pourrait voir une baisse des dissidences dues aux accords entre partis. Donner une place sur deux à un autre parti, ça permet de conserver une place pour un local du parti hégémonique et éviter ainsi de potentielles dissidences..

[Auguste]

Je ne suis pas certains qu'on puisse fusionner les tickets pour le second tour. Je crois même le contraire, il faudrait vérifier ce point.

Je confirme que l'article 14 de la loi du 17 mai 2013 (nouvel article L. 210-1 du code électoral) ne prévoit pas de possibilité de "fusion" de binômes entre les deux tours. Cette question avait été soulevée durant les débats parlementaires, par les Verts notamment, mais non retenue.