3x10 a écrit: Reste donc l’inconnu du candidat PS ? Tony Dreyfus, dont vous annoncez la non-candidature, n’a pas l’air de vouloir abandonner son poste, ou du moins sa candidature. Il l’a affirmé lui-même dans un entrefilet du Nouvel Observateur.
Même s’il cherche aujourd’hui le soutien de l’appareil, pas sûr qu’il trouve demain le soutien de la base dans ces arrondissements avides de renouvellement.
J'avais cru comprendre, lors des municipales de 2008, que Tony Dreyfus s'inscrivait dans un retrait progressif de la vie politique : après avoir lâché sa mairie en 2008, il lâcherait logiquement, à 73 ans, sa circonscription...
Mais, sans avoir la référence de cet entrefilet du Nouvel Obs, on peut envisager cette hypothèse et là , ça devient intéressant. En effet, en reprenant le scénario que j'ai décrit précédemment (attention, j'étais loin de dire que c'était gagné d'avance pour EELV dans la 5ème circonscription : c'était juste la description d'une hypothèse qui n'est pas non plus fantaisiste, et je souscris totalement aux propose de Zimmer concernant les maires d'arrondissement : d'ailleurs, la plupart du temps, ces derniers ne sont pas forcément connus et médiatisés - je suis loin d'être certain qu'une majorité des habitants du 14ème ou du 17ème connaissent par exemple le nom de leur maire d'arrondissement), on peut avoir 3 cas de figures :
- le cas de figure que j'ai mentionné : retrait sans difficultés du sortant, investiture d'un candidat ou d'une candidate qui ne serait apparemment pas Rémi Ferraud pour cause de non-cumul : donc on peut partir de l'idée en plus que le ou la candidat(e) sera moins connu(e) à la base que le sortant ou le maire, à moins d'un parachutage...
- Tony Drefyfus veut repartir et il est réinvesti (évidemment, c'est loin d'être évident, je ne pense pas que les militants suivraient mais bon) : le PS n'est pas non plus à l'abri, au contraire. L'usure du sortant et son âge, additionné par exemple à un candidat EELV jeune et incarnant le renouvellement politique, peut devancer au premier tour...Sans alternatives, les électeurs traditionnels du PS pourraient avoir envie de changer...Cf. Là encore les cas Kaspereit, Sarre, Galy-Dejean, Pons...Tous ces capitaines avaient en effet franchi les 70 ans (Sarre n'était pas loin) et n'ont probablement pas su, investis ou non par leur parti, décrocher à temps...
- Tony Dreyfus veut repartir, n'est pas investi, et au lieu de se coucher (premier cas de figure), nous fait du Michel Charzat : il part seul en DVG : je ne doute pas qu'il connaitrait le même succès que son ancien homologue du 20ème arrondissement, à savoir un score entre 10 et 15% au premier tour, sans aucune chance de réélection probablement face au PS officiel...Mais dans ce cas, il aiderait EELV à figurer devant le PS : si l'UMP peut figurer au second tour, le PS serait bien obligé dans ce cas de figure de jeter l'éponge et se ranger au second tour derrière la candidature écolo...
On est encore loin des législatives de 2012 et il est vrai que l'électorat EELV est mouvant...Mais il profite n'oublions pas, souvent, des contextes de forte abstention (européennes de 2009 et régionales de 2010), preuve quand même qu'il a un électorat qui se mobilise et qui vote (explicable d'un point de vue sociologique)...Or, au-delà de savoir si la gauche ou la droite gagnera la présidentielle, on pourrait très bien avoir le même scenario qu'en 2012 pour 2007 : une très forte participation aux présidentielles suivie d'une retombée assez considérable aux législatives (on sait ce que donnent des élections, qui paraissent jouées d'avance ou qui n'intéressent pas, qui se déroulent en plein mois de juin...). Si l'abstention est assez forte aux législatives, je pense que ça ne sera que plus favorable à EELV...