Elections législatives tchèques 2013

[ploumploum]

Les électeurs tchèques sont appelés à renouveler les 200 sièges de la Chambre basse du Parlement. Le scrutin intervient après la crise politique de juin dernier qui avait abouti à la démission de Petr Necas. (ODS)

Pour rappel, voici les résultats de 2010 :

Participation de 64,5 %

CSSD (sociaux-démocrates) : 22,1 % : 56 sièges
ODS (conservateurs) : 20,2 % / 53 sièges
TOP 09 : 16,7 % / 41 sièges
KSCM (Communistes) : 11,3 % / 26
Affaires Publiques (centre-libéral) : 10,9 % / 24

En dessous du seuil des 5 % nécessaires pour entrer à la Chambre, on retrouvait notamment les chrétiens démocrates de KDU-CSL à 4,4 % et le SPOZ (Parti des droits civiques) crée par l'actuel Président Milos Zeman à 4,3 %


Le CSSD crédité de 30 % durant l'été, ne pointe qu'à 23-26 % dans les dernières enquêtes.
Les communistes naviguent entre 13-16 %
Le parti ANO (Akce nespokojených občanů- Parti des citoyens en colère / centre-droit), créé par un entrepreneur millionnaire, surfe sur le rejet des partis traditionnels et pointe à 15 %
TOP 09 : 10-12 %
ODS : 7-8 %
KDU-CSL : 6 %
SPOZ : 4-6 %

[Fabien]

Grande incertitude concernant l'entrée, ou non de l'USVIT (centre-droit) , du KDU-CSL (centre-droit) et du SPOZ (centre-gauche) à la chambre basse. Ces formations naviguent en effet dans les sondages autour du seuil des 5%, nécessaire pour obtenir une représentation. De leur résultat dépendra en partie l'issue du scrutin. En effet, si elle ne franchissent pas le seuil, cela accroît mécaniquement les chances du CSSD et du KSCM d'obtenir la majorité absolue des sièges, empêchant quoi qu'il arrive la formation d'un gouvernement entièrement à droite. Ils pourrait avoir jusqu'à 115 sièges, et au moins 90.
On notera l'effondrement de l'ODS, qui oscillait jusqu'alors entre 25 et 30% des voix (avec une pointe à 35% en 2006). Commencé en 2010 (20% des voix), le déclin s'accélère puisque le parti de l'ancien président Vaclav Klaus (qui a maintenant fait scission) n'obtiendrait même pas 10%. Sur les ruines de l'ancien parti dominant à droite, émergent une nuée de petites formations... Ainsi, même si la droite est majoritaire (elle aurait jusqu'à 110 sièges sur 200 dans le meilleur des cas), elle aura du mal à former un gouvernement. Pour cela, il lui faudrait rassembler jusqu'à 5 formations (ODS; KDU-CSL, TOP 09, USVIT, ANO), dont certaines se détestent cordialement...
De l'autre côté, c'est à peine plus simple. Certes, le paysage politique est plus stable. L'inoxydable PC tchèque (jamais moins de 10% depuis 92!) et les sociaux-démocrates du CSSD se partagent les voix de gauche. L'actuel président (et ancien premier ministre) Milos ZEMAN a cependant fait scission du CSSD. Sociaux démocrates et communistes sont farouchement opposés depuis la révolution de velours. Si le CSSD devait former un gouvernement minoritaire plus ou moins toléré par les communistes, ce serait une petite révolution, qui n'irait pas sans heurts.

[ploumploum]

Premiers résultats : (5 % du dépouillement)

Participation de 60 % (en recul)

CSSD : 21-22 % / 54 sièges
KSCM : 18 % / 43
ANO : 18 % /43
TOP 09 : 9 %/ 19
KDU-CSL : 8 %/ 16
USVIT (du sénateur Tomio Okamura) : 7,5 %/ 15
ODS : 6,5 % / 10


Pirates : 2,9%
SPOZ : / 2 %

Pour l'instant, le CSSD ferait moins qu'en 2010, ce qui serait un énorme échec.
Les communistes et ANO sont au coude-à-coude.
Retour des chrétiens-démocrates à la Chambre des Députés et entrée d'Usvit.
Effondrement confirmé de l'ODS qui pourrait avoir le plus petit groupe parlementaire !

[anjou49]

Merci ploumploum d'être arrivé quelques minutes avant moi !! Une précision en ce qui concerne le parti USVIT, il s'agit quasiment de VV (Affaires publiques), parti libéral même si il avait implosé en avril 2012. TOP 09 est une scission de KDU-CSL donc on peut les qualifiés tous les deux de chrétien-démocrates membres du PPE

[ploumploum]

Les communistes s'approchent de leur meilleur résultat historique : 18,5 % et 41 sièges en 2002.

CSSD-KSCM obtiennent entre 95-100 sièges.
La droite est totalement recomposée avec 5 forces politiques. Le millionnaire Andrej Babis est en passe de réussir son pari avec ANO en devenant le principal parti de centre-droit.

ODS et TOP 09, les deux principaux membres de l'ancienne coalition gouvernementale passe de 94 sièges (53 ODS-41 TOP) à 30 !

[anjou49]

Résultats sur 15 % du dépouillement

Participation de 57,73 %

CSSD : 21,95 %
ANO : 18,65 %
KSCM : 17,53 %
TOP 09 : 9,25 %
USVIT : 7,67 %
KDU-CSL : 6,86 %
ODS : 6,50 %

Parti arrivé en tête par région
9 Régions pour CSSD, 4 pour ANO et 1 pour TOP 09

[ploumploum]

Résultats sur 30 % du dépouillement

Participation de 57,8 %

CSSD : 22,1 % / 57 sièges
ANO : 18,6 % /45
KSCM : 17 % / 40
TOP 09 : 9,4 %/ 20
USVIT : 7,5 %/ 14
KDU-CSL : 6,8 %/ 14
ODS : 6,8 % / 10

Coude-à-coude entre KDU et ODS


La participation recule fortement par rapport à 2010 : -7 pts

ANO pointe en tête dans 4 régions, au nord-ouest du pays.
TOP 09 est en tête sur la région de Prague, un résultat guère étonnant au vu de la dernière présidentielle.

[anjou49]

Résultats sur 50.68% du dépouillement

Participation de 58,16 %

CSSD : 21,83 % - 53
ANO : 18,67 % - 45
KSCM : 16,30 % - 39
TOP 09 : 10,01 % - 22
USVIT : 7,40 % - 15
ODS : 7,03 % - 13
KDU-CSL : 6,79 % - 13


Parti arrivé en tête par région
10 Régions pour CSSD, 3 pour ANO et 1 pour TOP 09

[ploumploum]

A 50 % du dépouillement :

Participation de 58,2 %. Elle remonte avec les premiers résultats des zones urbaines

CSSD : 21,9 % / 54 sièges
ANO : 18,7 % /44
KSCM : 16,3 % / 40
TOP 09 : 10 %/ 22
USVIT : 7,4 %/ 14
ODS : 7 % / 13
KDU-CSL : 6,8 %/ 13


L'échec du CSSD se confirme puisque le parti est crédité de moins de sièges qu'en 2010 (56)
ANO et KSCM sont les grands vainqueurs du scrutin.

La perspective d'un gouvernement CSSD minoritaire s'éloigne.

[anjou49]

Résultats sur 71.10% du dépouillement

Participation de 58,63 %

CSSD : 21,50 %
ANO : 18,69 %
KSCM : 15,82 %
TOP 09 : 10,56 %
USVIT : 7,28 %
ODS : 7,20 %
KDU-CSL : 6,83 %

Je pense qu'on peut avoir un gouvernement CSSD-KDU soutenu par le KSCM. Le président Zeman nommera Bohuslav Sobotka premier ministre en prenant compte du résultat