Avec la ténacité qui le caractérise, Gérard Collomb poursuit ses efforts pour infléchir la position du parti communiste. Pendant tout le week-end, il a continué à marteler ses arguments : les 11 voix d'écart seulement entre les deux motions lors du vote fin octobre, le choix contraire des communistes villeurbannais qui ont décidé de repartir au premier tour avec Jean-Paul Bret, les précédents de 1995-2001-2008, la position en faveur d'une liste d'union émise par les 2/3 des élus communistes, leur place dans la majorité, les menaces de listes socialistes autonomes à Vénissieux, Pierre-Bénite, Givors ou Vaulx-en-Velin et surtout sa rencontre prévue ce mardi au Sénat avec Pierre Laurent censée jouer la direction nationale face à la base. Ses pressions insistantes n'auront visiblement pas suffi. Le secrétaire national du PCF a confirmé dès ce matin sur France Inter qu'il entendait respecter le vote des militants même contre l'opinion de la majorité des élus.
SourceD'un point de vue purement électoral, le maire sortant n'a pas grand-chose à attendre du vote communiste assez marginal dans la commune en général et dans les arrondissements clés en particulier. Mais d'un point de vue positionnement, il a besoin d'alliés communistes pour contre-balancer ses prises de positons sociale-libérales et éviter un duo avec le seul PRG qui renforcerait son image de notable centriste plus proche de l'héritage d'Edouard Herriot ou Raymond Barre que de celui des Canuts de 1831. Je pense que son acharnement tient surtout à cela. Autant il rêve de pouvoir être en situation de se passer des écologistes pour son dernier mandat, autant il souhaite conserver un ancrage à sa gauche avec des partenaires d'autant plus faciles à manœuvrer qu'il n'a pas vraiment besoin d'eux ce qui n'est pas réciproque.
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