Les municipales de 2014 pour le FN

[Jean-Philippe]

Autre article sur le blog de Bernard SANANES portant sur les espoirs de reconquête de l'UMP compromis par des triangulaires avec le FN

Carpentras (Marine Le Pen à 28%)
La Seyne sur Mer (FN 25)
Salon de Provence (FN 24)
Saint-Chamond (FN 24)
Soissons (FN 21,8)
Belfort (FN 19,03)
Roanne (FN 19)
Auxerre (FN 17,25)
Reims (FN 18,4)
Metz (FN 17,2)
Thionville (FN 17,1)
Amiens (FN 16,5)
Valence (FN 15,8)
Evreux (FN 16)
Montgeron (FN 13,3)
Montmorency (FN 11,85)
Vernouillet- 78 (FN 10,28)
Toulouse (FN 10)
Angers (FN 9,9)

Dans deux villes, Saint-Étienne (17,6) et Tourcoing (FN 21,8), le FN va mordre sur l’électorat populaire et pénaliser également la gauche.

[CARL]

A SALON-DE-PROVENCE, le FN part divisé : la liste "officielle" sera conduite par Philippe Adam (son leader dans cette ville et ancien conseiller général à la fin des années 1980, ensuite passé au MNR, MPF puis CNI... pardonné par Jean-Marie Le Pen et réintégré en 2012), face à lui les vieux grognards, qui ont promis de mettre autant d'énergie à le faire chuter et à déchirer ses affiches qu'ils ont pu en mettre à maintenir la flamme pendant la traversée du désert. La même situation est observable à CAVAILLON où le FN aurait sans cela les meilleures chances de l'emporter.
La rage des dissidents est telle qu'ils annoncent leur intention de faire battre le Front au second tour ; reste une question : en auront-ils les moyens ? Le Parti de la France voit, avec gourmandise, se multiplier les dissensions au sein du RBM, dont Brignoles fournit un autre exemple saisissant.

[Jean-Philippe]

A Toulouse et surtout à Angers, je doute que le FN puisse être présent au second tour. Le nombre de villes où la gauche l'emportera en triangulaire sans atteindre les 50% sera assez élevée je pense (au moins une trentaine).

[benplc]

C'est vrai à Toulouse et Angers traditionnellement plus rétives au FN, cela semble difficile
Mais Dans la ville rose, un sondage donnait en mai le Fn à 9
Toutefois, On suivra ces villes, plus épargnées que d'autres par la crise économique: on verra si le Fn arrive aussi à y progresser aux municipales.( tout en réalisant des scores inférieurs qu'ailleurs certainement )

[Républicain67]

Le Front national prétend avoir investi déjà 623 têtes de liste.

[CARL]

Voilà un article qui vient confirmer mes propos d'avant-hier sur le Parti de la France qui se lèche les babines en considérant les fractures au sein du FN/RBM : à Salon, les dissidents FN seraient assurés de l'étiquette PdF. Quant au FN "officiel", la stratégie est celle de gribouille... Un bon résumé dans la presse locale.

http://www.laprovence.com/article/editi ... -lump.html

[pierrot]

Un article du Monde revient sur la présence réelle du FN aux municipales.

Dans son tour d'horizon, on peut noter qu'Abel Mestre n'évoque pas l'étiquette RBM ou le soutien à des personnalités proches non encartées, qui constituent à mon sens un élément majeur de la stratégie frontiste pour 2014. La question de listes d'alliances n'est pas non plus abordée, elle peut avoir son importance en particulier dans le sud du pays (avec des dissidents UMP, divers droite, la Ligue du Sud en Vaucluse…) même si le sujet arrivera plutôt sur le devant de la scène début 2014. Il ne développe pas non plus la présence des militants "masqués" sur les listes d'intérêt communal des petites communes, qui est à peine citée. Certes elle ne participe pas à la visibilité immédiate du parti mais elle constitue une présence qui pourra avoir un impact lors des futures sénatoriales ou des parrainages présidentiels.

L'article reprend le chiffre officiel de 623 têtes de liste déjà investies (contre 82 listes présentées en 2008) pour le relativiser :
1/ cette implantation ne représente que 15 % des communes de plus de 3 500 habitants
2/ 623 têtes de liste ne signifie pas 623 listes : seules une cinquantaine seraient bouclées pour le moment.

Visiblement, le parti a toujours du mal à finaliser les candidatures. Concernant la parité, je relève un point intéressant souligné par la secrétaire départementale des Côtes-d'Armor qui peine à boucler les 6 listes annoncées : elle a finalement plus de difficultés à trouver des candidats que des candidates (alors que les hommes sont traditionnellement majoritaires dans l’électorat frontiste) pour la simple raison que ces dernières peuvent se présenter sous leur nom de jeune fille, donc plus anonymement ne s'agissant pas du patronyme sous lequel elles sont connues sur leur lieu de travail, dans le voisinage… Parmi les candidates sans visages des cantonales 2011 (dont un nombre non négligeable a atteint le second tour sans faire campagne), on avait déjà relevé ce phénomène.
Dans l'Ouest, l'absence d'implantation fait cruellement défaut : une seule liste pour le moment dans le Finistère (Brest) ou en Mayenne (Laval). Abel Mestre revient également sur le cas particulier de la Seine-Saint-Denis où la présence du FN s'est délitée cette dernière décennie. Nous avons déjà discuté sur ce forum de cette évolution de la proche banlieue parisienne à contre-courant de la tendance nationale. Résultat 8 listes envisagées sur 40 communes dont deux seulement semblent réellement avancées : Rosny-sous-Bois et Gagny.
Enfin l'absence de cadres, handicap chronique du FN depuis la scission mégrétiste à la fin des années 90, reste d’actualité. Marine Le Pen peine à rattraper ce déficit, en grosse partie hérité de la stratégie de son père qui a toujours veillé à asseoir son pouvoir en écartant tout dirigeant ayant des velléités d'organisation, de réseau ou d'implantation car ceux-ci risquaient de lui faire de l'ombre auprès des militants locaux (voir l'exemple Bompard à Orange). Illustration prégnante de l'absence de présence structurante : Jean-Jacques Noël, responsable départemental de la Manche explique l'absence de liste dans la préfecture Saint-Lô car il n'y a "aucune personne capable de tenir un discours politique, de mener une liste et d'être performant une fois élu.". Il a au moins le mérite de la franchise !!!

[Républicain67]

Le Front national pourrait en cas de candidature dans les communes du Bassin potassique alsacien, pour l'instant seul José Sanjuan a été investi à Ensisheim, faire de très gros scores, comme lors des dernières cantonales, ainsi qu'en avril 2012 où Marine Le Pen a obtenu entre le quart et le tiers de la plupart de ses anciennes communes minières: Ensisheim, Wittenheim, Wittelsheim, Staffelden, Pulversheim... Ca m'étonne que la presse n'évoque pas ce territoire où le FN est très fort.

[Républicain67]

Contrairement à ce qui a été longtemps annoncé le FN pourrait également faire de bons scores dans les grandes ville. A Paris, un récent sondage prévoit des triangulaires incluant des candidats frontistes dans certains arrondissement, à Nancy (ville de tradition modérée), le parti lepéniste pourrait dépasser le seuil fatidique de 10% des exprimés, ce qui serait une première.
Plus sérieusement et ça serait une vraie nouveauté, le FN pourrait dépasser la barre des 20% dans plusieurs villes de + de 100 000 habitants, notamment à l'est du ligne Le Havre/Perpignan, donc dans ses zones de forces habituelles: naturellement Marseille (autour de 25%, certainement 30-35% dans les "Quartiers nord"), Metz (récent sondage: 21-24%, http://www.loractu.fr/metz/5282-municipales-a-metz-la-droite-veut-etre-unie-face-a-dominique-gros.html), Mulhouse, Saint-Etienne, Nice, Le Havre, Nîmes, Perpignan... Seront également à surveiller l'impact des dissidences: Thierry Maillard à Reims, André Kornmann à Strasbourg...

[croket]

- A Sorgues, une liste Rassemblement Bleu Marine sera menée par Gérard Gérent, actuel conseiller municipal de la majorité UMP, ancien adjoint aux Travaux puis aux Sports. La députée Marion Maréchal-Le Pen sera n°2 sur la liste

- A Clamart, le FN investit Bernard Marionnaud, fondateur des parfumeries du même nom